Idées sur la philosophie de l'histoire de l'humanité, Volume 1 |
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Popular passages
Page 32 - L'histoire, dans son commencement comme dans sa fin, est le spectacle de la liberté, la protestation du genre humain contre le monde qui l'enchaîne, le triomphe de l'infini sur le fini, l'affranchissement de l'esprit, le règne de l'âme.
Page 34 - Mais que sais-je ce qui va suivre? quelle aveugle précipitation ! qui le presse? comment ne craint-il pas de défaillir avant l'arrivée? Ah ! si dans l'antique épopée nous suivons de mers en mers les destinées errantes d'Ulysse jusqu'à son île chérie, qui nous dira quand finiront les aventures de cet étrange voyageur, et quand il verra de loin fumer les toits de son Ithaque?
Page 35 - qu'autour d'elles les villes ont changé de maîtres et de «nom, que plusieurs sont rentrées dans le néant, que les «civilisations se sont choquées et brisées, leurs paisibles «générations ont traversé les âges, et se sont succédé «l'une à l'autre jusqu'à nous , fraîches et riantes comme «aux jours des batailles. «Cette permanence du monde matériel ne doit...
Page 128 - ... de la Provence. Mais au fond de tes silencieuses vallées jaillit encore, sous les chênes d'Arminius, la source pure du beau moral où tôt ou tard viendront se désaltérer les peuples qui t'entourent. Ils sont morts ou vieillissent, les hommes qui ont fait ta gloire; tu t'appuies sur leurs tombeaux, déjà fatiguée de l'agitation du génie.
Page 74 - ... nous apparaissait tout entière comme une vaste et éternelle déduction du général au particulier; c'est le travail du moi qui se fait jour peu à peu, se dégage par degrés de ce qui lui est étranger, et aspire à se produire sous la forme la plus libre. Semblable au statuaire qui dépouille son bloc de marbre jusqu'à ce qu'il reconnaisse à la lumière les traits qu'il contemple en lui-même, la personnalité de l'homme au sein de l'univers tend à se circonscrire pour se fortifier, brisant...
Page 75 - Des empires il retombe par degrés sur luimême, quoique son moi, encore à demi confondu avec la cité, n'emprunte encore que d'elle sa valeur et son indépendance. La cité se brise avec la Grèce, avec Rome, et son moi restant seul, dépouillé du signe qui en cachait la grandeur absolue, découvre en lui-même un infini plus vaste que le premier qu'il vient de parcourir. C'est l'univers chrétien. Cet infini, il le divise encore, aspirant après des siècles à ne relever que de soi. C'est la...
Page 33 - En vain l'Orient, qui s'endort sur la foi de ses symboles, croit-il l'avoir enchaîné de tant de mystérieuses entraves; sur le rivage opposé s'élève un peuple enfant qui se fera un jouet de ses énigmes et l'étouffera à son réveil. En vain la personnalité romaine at-elle tout absorbé pour tout dévorer; au milieu du silence de l'empire, est-ce une illusion décevante, un leurre poétique, que ce bruit sorti des forêts du Nord, et qui n'est ni le frémissement...
Page 74 - C'est Empédocle qui agite des mouvements précipités de son sein la cime des monts, les voûtes des forêts, le cours des fleuves. Dans ce premier culte, embrassant tout, adorant tout, n'oubliant que lui-même, il a une cosmogonie, une théogonie, et point d'histoire. C'est l'Inde et l'Orient, sitôt qu'il apparaît. De l'univers il descend aux empires, auxquels son être est si bien attaché qu'il n'est rien que par eux; sans force...
Page 21 - Si les lois physiques ont construit l'univers, les lois de l'humanité ont construit le monde de l'histoire. Or, comme l'homme n'est dans sa nature multiple que l'abrégé le plus complet, et, pour ainsi dire, le point central de toutes les forces organiques, les lois de son espèce ne sont autres que celles de la création inerte, qui vont de toutes parts se réunir en lui, pour se manifester sous des formes correspondantes. Si la nature s'efforce à travers mille modifications, d'élever son ouvrage...
Page 289 - Sur la science cîe cet invisible artisan et croire que le génie captif de l' humanite' naissante apparaîtra un jour, sous la vraie forme de l'homme semblable à Dieu, dans un état dont aucun esprit terrestre ne peut imaginer la grandeur et la majesté.