Polyeucte, Martyr: Traged́ie Chrétienne

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Ginn, 1907 - French literature - 149 pages
 

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Popular passages

Page 81 - Je dois ma vie au peuple, au prince, à sa couronne ; Mais je la dois bien plus au Dieu qui me la donne : Si mourir pour son prince est un illustre sort, Quand on meurt pour son Dieu, quelle sera la mort!
Page 84 - Seigneur, de vos bontés, il faut que je l'obtienne; Elle a trop de vertus p.our n'être pas chrétienne : Avec trop de mérite il vous plut la former, Pour ne vous pas connaître et ne vous pas aimer, Pour vivre des enfers esclave infortunée, Et sous leur triste joug mourir comme elle est née.
Page 84 - C'est en vain qu'on se met en défense : Ce Dieu touche les cœurs lorsque moins on y pense. Ce bienheureux moment n'est pas encor venu ; II viendra, mais le temps ne m'en est pas connu.
Page 82 - Sa faveur me couronne entrant dans la carrière ; Du premier coup de vent il me conduit au port, Et, sortant du baptême, il m'envoie à la mort. Si vous pouviez comprendre et le peu qu'est la vie, Et de quelles douceurs cette mort est suivie... Mais que sert de parler de ces trésors cachés A des esprits que Dieu n'a pas encor touchés ? PAULINE.
Page 103 - J'ai profané leur temple, et brisé leurs autels; Je le ferais encor, si j'avais à le faire, Même aux yeux de Félix, même aux yeux de Sévère, Même aux yeux du sénat, aux yeux de l'empereur. FÉLIX. Enfin ma bonté cède à ma juste fureur : Adore-les, ou meurs. POLYEUCTE. Je suis chrétien. FÉLIX. Impie ! Adore-les, te dis-je, ou renonce à la vie.
Page 24 - Voilà ce qui nous reste, et l'ordinaire effet De l'amour qu'on nous offre , et des vœux qu'on nous fait! Tant qu'ils ne sont qu'amants nous sommes souveraines , Et jusqu'à la conquête ils nous traitent de reines; Mais après l'hyménée ils sont rois à leur tour.
Page 27 - Elle fait assez voir à quel point vous l'aimez. Mais quel songe, après tout, tient vos sens alarmés...
Page 12 - Le style n'en est pas si fort ni si majestueux que celui de Cinna et de Pompée; mais il a quelque chose de plus touchant, et les tendresses de l'amour humain y font un si agréable mélange avec la fermeté du divin, que sa représentalion a satisfait tout ensemble les dévots et les gens du monde.
Page 43 - Épargnez-moi des pleurs qui coulent à ma honte; Épargnez-moi des feux qu'à regret je surmonte; Enfin épargnez-moi ces tristes entretiens, Qui ne font qu'irriter vos tourments et les miens.
Page 82 - Tout beau, Pauline : il entend vos paroles ; Et ce n'est pas un Dieu comme vos dieux frivoles, Insensibles et sourds, impuissants, mutilés, De bois, de marbre, ou d'or, comme vous les voulez...

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