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BENDER. La doctrine théologique de Schleiermacher sur Dieu dans ses rapports avec sa doctrine philosophique.

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F. HOLDEWEG. Neuf lettres inédites de Mélanchthon.

B. VOLZ. Matériaux pour l'histoire du piétisme.

SPIEGEL. Johannes Tinsannus Amsterodamus et les colloques de Worms et de Ratisbonne, 1540-1541.

A. WALTE. Quelques faits de l'histoire de Brême à l'époque de la réformation. (3o article.)

Seconde livraison.

K. RÖNSCH. Le Carmen apologeticum de Commodien.

B. VOLZ. Matériaux pour l'histoire du piétisme. (Suite.)

Troisième livraison.

A. BRECHER. Nouveaux matériaux pour la correspondance des réformateurs.

J.-R. LINDER. Esquisse de la vie de Cœlius Curio Secundus.

B. VOLZ. Matériaux pour l'histoire du piétisme. (Suite.)

A. WALTE. Quelques faits de l'histoire de Brême à l'époque de la réformation. (Suite.)

Quatrième livraison.

HERZOG. Blaise Pascal, sa vie et ses écrits.

K.-F. KÖHLER. Sébastien Fröschel.

F. HOLDEWEG. Deux lettres nouvelles de Mélanchthon.

A. WALTE. Quelques faits de l'histoire de Brême à l'époque de la réformation. (Suite.)

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F. GÖRRES. Recherches critiques sur la révolte et le martyre du fils du roi des Visigoths, Hermenegild.

F. BRANDES. Une secte de quakers à Ravensberg.

Seconde livraison.

A. WALTE. Quelques faits de l'histoire de Brême à l'époque de la réformation. (Suite.)

G.-N. BONWETSCH. La discipline du secret, sa nature, son origine, son développement.

A. HORWICZ.

PHILOSOPHIE

ANALYSES PSYCHOLOGIQUES'.

«

«

Le but de l'auteur est d'exposer une psychologie qui applique à la connaissance de l'âme les grandes découvertes de la physiologie. > Cette dernière science n'est donc pas, aux yeux de M. Horwicz, un auxiliaire accessoire seulement, elle constitue l'agent méthodologique de l'étude psychologique. » On ne parviendra à donner une valeur scientifique à la définition de l'âme que « lorsqu'on aura réussi à l'établir sur une base physiologique. » Et notre auteur s'est en effet appliqué à ramener toutes les fonctions et tous les faits de l'âme à un principe unique et simple, à la fois physique et psychique. Quant au résultat le plus certain de ses études; M. Horwicz le résume lui-même en ces termes: « Le développement va du subjectif à l'objectif, du sentiment (de plaisir ou de peine) à la connaissance, et non inversement. »

REVUES

ZEITSCHRIFT FÜR PHILOSOPHIE UND PHILOSOPHISCHE KRITIK Tome LXII. Première livraison. (1873.)

M. SCHIESS. Etude sur l'association des idées et son influence dans la connaissance. (Suite.)

C. GRAPENGIESSER. L'idéalisme transcendantal de Kant et la chose en soi de E. de Hartmann. (Suite.)

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H. SIEBECK. Le problème du savoir d'après Socrate et la sophistique. Bulletin. De l'intelligence, par H. TAINE (1870). Le la race et de sa part d'influence dans les diverses manifestations de l'activité des peuples, par LÉON VAN DER KINDERE (1868). — A la mémoire de Fr.-Ad. Trendelenburg, par H. BONITZ (1872). - De la nature des comètes, par J.-C.-F. ZÖLLNER (1872).

Seconde livraison.

H. MEHRING. La question ontologique.

C. GRAPENGIESSER. L'idéalisme transcendantal de Kant et la chose en soi de E. Hartmann. (Suite.)

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La foi ancienne et la foi nouvelle, par F. STRAUSS (1872).

Bibliographie.

Psychologische Analysen auf physiologischer Grundlage. Ein Versuch zur Neubegründung der Seelenlehre, von Adolf Horwicz. 1872. in-8 de VIII et 376 pages.

LE

SIÈCLE DE JÉSUS-CHRIST'

PAR

A. HAUSRATH

DEUXIÈME PARTIE

Le temps des apôtres.

V. Les troubles de Corinthe.

Rien de plus instructif à cet égard que la triste histoire des troubles qui agitèrent l'église de Corinthe. Elle nous montre combien il était dur ce sol dans lequel les premiers missionnaires eurent à répandre la semence de l'évangile et comment le plus sublime idéal commença à se réaliser dans une société profondément corrompue. Nous allons voir éclater, sur un petit théâtre, toutes les misères qui rongeaient l'église naissante.

Paul avait quitté Corinthe dans un moment critique. L'avénement de Néron au trône (an 54) avait provoqué une grande agitation politique qui n'avait pas manqué de susciter une agitation religieuse correspondante. Ainsi s'expliquent et le grand développement que l'enthousiasme apocalyptique avait pris en Macédoine, dans l'Achaïe, et peut-être aussi le facile accueil que la prédication de saint Paul sur le jugement dernier avait rencontré dans ce dernier pays. L'empire romain tout entier était en proie à un abattement des plus anxieux. L'a' Voir les livraisons de janvier et d'avril 1873.

C. R. 1873.

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ristocratie romaine, dont les jours étaient comptés, se montrait seule de bonne humeur. Nous avons vu comment ces préoccupations générales avaient trouvé de l'écho dans l'église de Thessalonique; tout autorise à penser qu'il en fut de même à Corinthe.

C'est alors que l'apôtre quitte cette ville, au moment où la première année du règne de Néron touche à sa fin. Ce départ dans une heure tellement agitée eut pour effet de plonger bon nombre de membres de la congrégation dans une excitation profonde. Le désordre est bientôt tel qu'on ne tarde pas à réclamer le retour de l'apôtre, qui cherche à leur faire prendre patience. (2 Cor. I, 17.) Contrairement à l'attente générale on vit accourir à sa place, pour le plus grand malheur de tous, d'abord l'alexandrin Apollos, puis quelques judaïsants de Palestine, les uns pleins de respect pour Pierre, les autres très fiers d'avoir personnellement connu le Seigneur Jésus. Une nuée de docteurs, tous attirés par la grande réputation de la ville, s'abattirent bientôt sur cette église, les uns pour s'y établir définitivement, les autres en passage; mais tous fort friands de domination spirituelle. (1 Cor. IX, 12.) Paul n'eut pas à se louer de ses dix mille maîtres si zélés à venir troubler ceux qu'il s'était donné la peine de convertir (1 Cor. IV, 14); il leur déclare que leur œuvre périra au jour du jugement et qu'ils n'échapperont eux-mêmes qu'à grand'peine, comme à travers le feu. (1 Cor. III, 15.) Quant à lui, s'accommodant aux besoins des ouvriers qui travaillaient sur les quais ou dans les entrepôts de Corinthe, il ne les avait pas entretenus des questions subtiles provoquées par la spéculation juive ou grecque. Il leur avait donné ce qu'ils pouvaient supporter : tout simplement du lait.

Les nouveaux venus, au contraire, étalent fort au long les subtilités rabbiniques et les philosophèmes de la nouvelle sagesse religieuse. Le commun des fidèles ne manque pas de mordre à la grappe; rien en effet n'impose tant aux gens simples que ce qu'ils ne comprennent qu'à demi. Le résultat ne se fit pas attendre. L'élément de l'édification risquait d'être entièrement banni des réunions pour céder la place à

des tournois de rhétorique et de dialectique, provoqués et abondamment entretenus par des points de vue si divers et si nouveaux. Le danger était d'autant plus grand que, en vrais. Grecs, les Corinthiens plaçaient le bonheur de discourir au dessus de tous les plaisirs de l'existence. Cette profusion de maîtres étrangers favorisait aussi une autre tendance de l'esprit grec, le besoin de se diviser en factions, en coteries, en partis Il n'est pas possible au Grec d'avoir plusieurs maîtres; il faut qu'il s'attache exclusivement à l'un, qu'il n'est bien certain d'aimer comme il convient, que quand il ressent une haine vigoureuse pour tous les rivaux. Ainsi se développe un esprit de division et de dispute qui ne parait pas avoir toujours ménagé saint Paul lui-même. (1 Cor. XIV, 38; XI, 16.) La discorde avait supplanté le premier amour; l'élan spirituel s'étant ralenti, les forces de l'homme naturel reprennent une vigueur nouvelle. Les premières fumées de l'enthousiasme dissipées, on peut voir la portée définitive de toute cette grande agitation.

Grâce à la vigueur de son génie, Paul avait entrainé bien des Corinthiens à sa manière de voir et de sentir les choses religieuses. Arrachant les uns aux antiques usages de la synagogue, les autres aux cultes joyeux de la Grèce, il les avait tous soustraits au tumulte de la grande ville pour les réu nir dans une maison particulière. Cela fait, après que pour accepter l'évangile ils avaient dû probablement rompre avec bon nombre des membres de leurs familles, l'apôtre, poursuivant ses voyages, les avait laissés dans cet isolement, ne leur donnant pour toute consolation qu'un livre, un évangile et l'espérance du royaume qui approchait. Telle est l'impitoyable dureté de l'histoire du monde : elle ne se préoccupe ni des petits intérêts des familles, ni des exigences du sentiment. Quoi d'étonnant dès lors qu'après le départ de l'apôtre maint Corinthien se demandât avec angoisse pourquoi donc il les avait fait sortir d'Egypte, et se mît à murmurer contre les rêveries au moyen desquelles ils avaient été séduits. (1 Cor. X, 7; X, 12.) Mais c'est qu'à la lettre, elle était vraiment intolérable la position de ce petit troupeau. Voici par exemple des esclaves

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