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C. GRAPENGIESSER. L'idéalisme transcendantal de Kant et la chose en soi de E. de Hartmann.

M. SCHIESSL. Etude sur l'association des idées et son influence dans l'acte de la connaissance.

Bulletin. (1872).

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Matériaux pour la logique, par W. LUTHE. 1re partie La philosophie des écoles italiennes. Revue trimestrielle, contenant les actes de la Société promotrice des études philosophiques et littéraires. Ann. I, II, III (1870, 1871, 1872). Essai sur l'histoire de la philosophie en Italie au XIXe siècle, par L. FERRI (1869). La morale de la philosophie positive, étude critique, par G. Barzelloti (1871).

Bibliographie.

PHILOSOPHISCHE MONATSHEFTE (1870-1871)

Tome VI. Troisième livraison.

E. DE HARTMANN. Dynamisme et atomisme. Kant, Ulrici, Fechner. C. HERMANN. La notion scientifique de l'esthétique.

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Bulletin. Les atomes et leurs mouvements, par G. HANSEMANN (1871). - Index Aristotelicus, ed. HERMANUS BONITZ (1870). La logique exposée comme la théorie de la science, par L. GEORGE (1868). Chronique.

Quatrième livraison.

L. FREUND. Observations sur l'état de la société, à propos de Lorenz Stein et de Rodolphe Gneist.

J. HÜLSMANN. Ce qui est réel est rationnel, et ce qui est rationnel est réel.

Bulletin. L'idée de la logique dans Aristote et dans Kant, par F. ZELLE (1870). — La philosophie de Luther, Ire partie: La logique (1870). Mélanchton et l'enseignement philosophique, par A. RICHTER (1870).

Chronique. La fête annuelle de la société philosophique à Berlin.

Cinquième livraison.

J. BAHNSEN. Etude critique du Criticisme.

M. MEYR. De l'opportunité d'une union plus intime entre la poésie et la philosophie.

W. SCHUPPE. Lettre publique à M. le professeur Ueberweg.

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Bulletin. Le traité théologico-politique de Spinoza, étudié dans ses sources, par M. JOEL (1870).

Chronique.

Faits divers.

SOCIÉTÉ THÉOLOGIQUE DE TEYLER A HARLEM

Programme de l'année 1873.

La question de concours de l'année dernière n'ayant pas été traitée, la Société a pu procéder immédiatement au choix d'un nouveau sujet. Le résultat de la conférence a été la mise au concours de la question suivante :

Que nous enseigne l'ethnographie, dans son état actuel, sur la disposition religieuse de l'homme?

La Société a voulu, pour cette fois encore, proposer un second sujet. Elle demande en conséquence:

Une histoire et une critique de la devise: L'église libre dans l'état libre. Enfin la Société propose de nouveau le sujet qu'elle avait mis au concours pour l'année 1871, mais qui n'a pas été traité:

Une étude sur le rapport qui existe entre les dogmes des églises protestantes et la doctrine de Paul.

Le prix consiste en une médaille d'or d'une valeur de fr. 400.

Les candidats sont autorisés à se servir, pour leurs mémoires, des langues hollandaise, latine, française, anglaise ou allemande (cette dernière écrite en caractères latins).

Les mémoires doivent être écrits par une autre main que celle de l'auteur; il faut qu'ils soient complets, tout travail inachevé sera exclu du concours.

Le terme de l'envoi est fixé au 1er janvier 1874.

Tous les mémoires envoyés deviennent la propriété de la Société. Celle-ci range parmi ses œuvres, avec ou sans traduction, ceux qui ont été couronnés, de telle sorte que les auteurs ne peuvent pas les publier sans la permission de la Société.

En outre, la Société se réserve de faire l'usage qui lui convient des mémoires qui n'ont pas remporté de prix, en n'indiquant pas ou en indiquant le nom des auteurs ; dans le second cas, toutefois, avec le consentement de ces derniers. L'auteur qui voudra avoir une copie du travail qu'il aura envoyé devra la faire faire à ses frais.

Les mémoires, accompagnés d'un billet cacheté renfermant le nom de l'auteur et munis d'une devise, seront envoyés à l'adresse suivante : Fundatiehuis van Wijlen den Heer P. Teyler van der Hulst, te Haarlem.

THÉOLOGIE DE L'ANCIEN TESTAMENT

PAR

HERRMANN SCHULTZ1

Je ne tenterai point de donner une analyse complète et parfaitement proportionnée d'un ouvrage scientifique aussi considérable que la Théologie de l'Ancien Testament par le docteur Herrmann Schultz. Ce serait m'exposer à n'être pas lu, carje serais nécessairement ou très sec ou très long. Il me paraît préférable de faire ressortir le point de vue général de l'auteur et les conclusions auxquelles il arrive sur les sujets les plus intéressants. Mon but est de donner l'impression de ce qu'est le livre plutôt que d'en rendre la lecture superflue. Je passerai donc rapidement sur les chapitres les moins caractéristiques, pour avoir plus de temps à consacrer aux questions traitées de la façon la plus originale et la plus lumineuse, à celles surtout qui touchent directement aux préoccupations actuelles de la pensée théologique. Conformément au principe que le Compte-Rendu a suivi jusqu'à cette année, je m'abstiendrai d'ailleurs de toute critique et n'émettrai aucun jugement sur les opinions de l'auteur. Que le lecteur veuille bien s'en souvenir.

Introduction.

Dans une introduction étendue et profonde, M. Schultz expose quel est, à son sens, le domaine de la théologie biblique. Il la

' Alttestamentliche Theologie. Die Offenbarungsreligion auf ihrer vorchristlichen Entwickelungsstufe, dargestellt von Dr Herrmann Schultz, Prof. der Theologie zu Basel. Frankfurt a. M., Verlag von Heyder und Zimmer, 1869. 2 volumes, contenant ensemble 840 pages environ.

C. R. 1873.

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considère comme une discipline historique, s'attachant non aux faits extérieurs, mais aux conceptions diverses et progressives que les porteurs de la révélation se sont faites de la religion véritable. Différente de la dogmatique systématique, elle se distingue aussi de l'histoire proprement dite; du moins elle en est une portion si importante, si indépendante et si élevée qu'elle mérite d'être traitée à part. Ainsi nous avons la théologie de l'Ancien Testament à côté de l'histoire du peuple d'Israël, comme l'histoire des dogmes ou de la morale à côté de l'histoire des nations chrétiennes. Dans l'histoire d'Israël la théologie biblique doit ignorer tout le côté simplement civil ou national du développement pour s'attacher exclusivement à ce qui a une valeur religieuse.

Quelles sont les sources immédiates de la théologie biblique? On ne peut reconnaître ce caractère à la littérature judaïque qui s'est produite après la venue de Jésus-Christ parmi les juifs demeurés étrangers au christianisme. Les écrits talmudiques n'ont aucun rapport avec notre tâche. Ils retravaillent la substance religieuse et surtout légale de l'Ancien Testament dans un esprit qu'on ne peut regarder comme juste, quand on voit en Jésus celui en qui la religion révélée trouve son accomplissement. Nous ne pouvons pas nous occuper davantage de la mystique et de la théosophie juives, dont la kabbale est la plus parfaite expression. Quelque antique que soit cette tendance, comme le montrent les targoumim et les apocalypses des premiers siècles de l'église, elle est, dans ses derniers résultats, tout à fait étrangère au développement biblique. Ses productions les plus anciennes peuvent servir à faire mieux comprendre le siècle où le christianisme est apparu, et à purifier ainsi la théologie biblique, mais jamais elles n'en deviendront des sources proprement dites. Nous ne pouvons pas même employer comme sources ce que nous savons des sectes juives : pharisiens, sadducéens, esséniens. Ces trois écoles ont, il est vrai, exercé une puissante influence à l'époque la plus décisive de la religion révélée. Mais, si même nous avions à leur sujet des renseignements plus complets et plus sûrs, elles serviraient tout au plus à nous montrer quel était l'état religieux du peuple

juif lorsque l'évangile y a été prêché pour la première fois. Elles ne nous présentent pas un développement normal de la religion biblique. Elles n'enrichissent pas le judaïsme de l'Ancien Testament et n'expliquent pas le christianisme. La seule place que nous puissions leur accorder est celle d'un appendice. Nous en dirons autant des productions où la religion juive s'allie à la philosophie alexandrine. Josèphe et les autres écrivains de cette tendance surchargent l'ancienne religion d'éléments étrangers et parfois contradictoires. Le souffle de la vie leur manque absolument. Les prendre pours ources de la théologie biblique, ce serait faire de la religion de la révélation une simple expression de la nationalité israélite, abaisser le Saint-Esprit, qui est l'inspirateur de la religion véritable, et le confondre avec l'esprit naturel du peuple élu, considérer comme faisant partie de la vraie religion tout ce que la vie nationale d'Israël a produit dans le domaine religieux et moral. Il ne faut pas sans doute tomber dans l'autre extrême et négliger de prendre en considération les diverses sortes d'écrits dont nous venons de parler. Autrement on déracinerait la religion d'Israël du sol où elle a grandi; on en ferait, dans le mauvais sens du mot, une chose surnaturelle, imposée au peuple du dehors et à certains moments; on nierait ainsi sa vie, son développement organique. On ne pourrait plus dès lors parler d'une histoire de la religion parfaite. Quant aux apocryphes de l'Ancien Testament, pour ne parler que de ceuxlà, l'église évangélique les a toujours appréciés justement. Ils sont un pâle reflet des livres inspirés. Le fils de Sirach et l'auteur du premier livre des Macchabées se sentent complétement dépendants de la sainte Ecriture. Nous ne trouvons pas en eux l'esprit primitif et créateur d'une religion vivante : ils ont hérité et transmettent une religion toute faite. Tel était déjà le sentiment de la synagogue de Palestine, qui nous est rapporté par Josèphe. « On estimait que les livres écrits depuis Artaxerxès ne méritaient pas la même créance que les précédents, parce qu'il n'y avait plus une série non interrompue de prophètes.>> En d'autres termes, on sentait fort bien que l'esprit de l'ancienne religion n'existait plus dans sa puissance et sa vitalité personnelles. Le développement normal avait fait place à la décadence.

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