Théâtre complet de Beaumarchais, réimpr. des éd. princeps, avec les variantes des MSS. originaux, publ. par G. d'Heylli et F. de Marescob. (Acad. des bibliophiles). |
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Popular passages
Page 37 - FIGARO. Je me crus trop heureux d'en être oublié, persuadé qu'un grand nous fait assez de bien quand il ne nous fait pas de mal. LE COMTE. Tu ne dis pas tout; je me souviens qu'à mon service tu étais un assez mauvais sujet. FIGARO. Eh!
Page 41 - Sierra-Morena, l'Andalousie ; accueilli dans une ville, emprisonné dans l'autre, et partout supérieur aux événements ; loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là ; aidant au bon temps ; supportant le mauvais ; me moquant des sots, bravant les méchants ; riant de ma misère et faisant la barbe à tout le monde ; vous me voyez enfin établi dans Séville, et prêt à servir de nouveau Votre Excellence en tout ce qu'il lui plaira m'ordonner.
Page 40 - LE COMTE. Ta joyeuse colère me réjouit. Mais tu ne me dis pas ce qui t'a fait quitter Madrid. FIGARO. C'est mon bon ange, Excellence, puisque je suis assez heureux pour retrouver mon ancien maître. Voyant à Madrid que la république des lettres était celle des loups, toujours armés les uns contre les autres, et que, livrés au mépris où ce risible acharnement les conduit, tous les insectes, les moustiques, les cousins, les critiques, les maringouins...
Page 14 - ... petit-fils d'Henri le Grand; qu'il parla comme on parle aux halles, ce qui n'est pas ordinaire aux enfants d'Henri le Grand, et qu'il eut de grands cheveux bien longs et bien blonds. Vous ne pouvez vous imaginer le poids de cette circonstance, vous ne pouvez concevoir l'effet qu'ils firent dans le peuple.
Page 58 - FIGARO, vivement. Moi, j'entre ici', où, par la force de mon Art, je vais d'un seul coup de baguette endormir la vigilance , éveiller l'amour, égarer la jalousie , fourvoyer l'intrigue et renverser tous les obstacles.
Page 76 - Vous ne savez guère ce que vous dédaignez,;. j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés. Croyez qu'il n'ya pas de plate méchanceté, pas d'horreurs , pas de conte absurde qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville en s'y prenant- bien j et nous avons ici des gens d'une adresse!...
Page xxvi - FIGARO. De retour à Madrid, je voulus essayer de nouveau mes talents littéraires ; et le théâtre me parut un champ d'honneur... LE COMTE.
Page 122 - FIGARO Ma foi! monsieur, les hommes n'ayant guère à choisir qu'entre la sottise et la folie, où je ne vois point de profit, je veux au moins du plaisir; et vive la joie! Qui sait si le monde durera encore trois semaines?
Page 11 - ... en fait sa femme à la barbe et dans la maison du tuteur. Voilà le fond, dont on eût pu faire, avec un égal succès, une tragédie, une comédie, un drame, un opéra, et cœtera.
Page 40 - ... la fin convaincu que l'utile revenu du rasoir est préférable aux vains honneurs de la plume, j'ai quitté Madrid; et, mon bagage en sautoir, parcourant philosophiquement les deux Castilles, la Manche...