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l'allusion et dans la satire de nouveaux éléments de succès (p. 664). — D'un autre côté, on tendait à moraliser. Une société frivole et libertine s'ennuie de ses vices; il faut bien que la vertu soit quelque part : on la met sur le théâtre. De là, les comédies larmoyantes de Destouches et de La Chaussée (p. 666). De là, aussi, le drame bourgeois dont Diderot donne la théorie (p. 666), ce qui prouve aussi qu'on est las des genres fixes, qui ont produit leurs chefs-d'œuvre, et qu'on essaie de les renouveler par une sorte de mélange de races ou de contamination. Diderot demande surtout que l'on substitue à la peinture des caractères celle des conditions.

Dix-neuvième siècle.

Après une période pendant laquelle la comédie n'est plus qu'un pamphlet, on revient à la peinture des mœurs avec Picard (p. 710, Duval (p. 711), Étienne (p. 712). Dumas père crée la comédie historique (p. 849). Il est suivi dans cette voie par Scribe (p. 847), qui excelle aussi dans la comédie d'intrigue. Mais à mesure que le public s'intéresse davantage aux questions politiques et sociales, on discute devant lui, au théâtre, des thèses. Émile Augier (p. 850), puis Dumas fils (p. 852), suivis d'une foule d'imitateurs, traitent de la mésalliance, du mariage, du divorce, etc... Retour au genre historique et à l'intrigue amusante avec V. Sardou (p. 856) et à l'aimable comédie de mœurs avec Pailleron (p. 857). Réaction naturaliste, par Henri Becque (p. 857) et le Théâtre libre (p. 858), et réaction idéaliste, avec E. Rostand (p. 858).

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Le Roman n'est d'abord qu'un récit en langue vulgaire (p. 56). Mais il devient, au douzième siècle, le roman chevaleresque avec Chrétien de Troyes, et les légendes de Tristan, du Saint-Graal, etc. (p. 56 à 61). A côté de ces romans courtois, signalons les romans tirés de légendes byzantines, grecques, etc. Ces ouvrages sont, comme les chansons de geste, sans cesse remaniés et rajeunis. Au seizième siècle, il y en a moins; on se contente d'adaptations nouvelles des romans précédents. Mais on peut ranger parmi les romans le Gargantua et le Pantagruel (p. 219). Le dix-septième siècle voit refleurir le genre. L'Astrée, d'Honoré d'Urfé (p. 443), les romans à clef de Mlle Scudéry (p. 446), les romans d'aventures (p. 445), le roman réaliste avec Scarron et Furetière (p. 448), le roman idéaliste, avec la Princesse de Clèves (p. 449), passionnent la société polie. Le dix-huitième siècle y ajoute soit une observation plus fine et plus directe des mœurs, chez Le Sage (p. 641) et Marivaux (p. 643), soit une analyse plus profonde et plus sensible de la passion, chez Prévost (p. 643), et chez Rousseau (p. 632). D'autre part, le roman devient un cadre à thèses pour Voltaire (p. 644) et pour Marmontel (p. 645). -Au dix-neuvième siècle, le développement est prodigieux; tous les genres de romans produisent des chefs-d'œuvre, depuis Chateaubriand (p. 722 à 726), Mme de Staël (p. 732-733) et Benjamin Constant

(p. 864) jusqu'à Balzac (p. 872), Flaubert (p. 875), George Sand (p. 879). Et nos contemporains ont encore élargi le roman, par la discussion de thèses sociales et la peinture des pays exotiques (p. 881).

A noter que le roman est, de tous les genres, celui qui a le plus subi les influences étrangères celtique et byzantine au moyen âge; italienne et espagnole au dix-septième siècle; anglaise, au dix-huitième; allemande et russe, au dixneuvième.

HALLEY

CUL-DE-LAMPE TIRÉ D'UN LIVRE ROMANTIQUE

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