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57. Quand du moindre intérêt le cœur est combattu, Sa générosité n'est plus une vertu. (466.)

58. A nous voir porter nos désirs si loin, il semble que nous croyons être immortels.

59. Nous devons nous rendre service les uns les autres : celui qui ne fait rien pour ses semblables, ne doit en attendre que du mépris.

60. La richesse et le luxe donnent naissance et nourrissent la mollesse et l'oisiveté.

61. Quels qu'habiles que sont ces deux écrivains, ni l'un ni l'autre n'obtiendront la place vacante à l'académie française.

62. C'est de la naissance de Jésus-Christ d'où nous commençons la série des siècles, et des années de l'histoire moderne.

63. La bonté nous fait pardonner les uns, et compatir aux peines des autres.

64. Exerçant l'un sur l'autre un mutuel empire, Par les mêmes liens l'un et l'autre s'attire.

65. On a dit avec raison que la honte était un mélange des chagrins et de la crainte que cause l'infamie.

66. Il semble que de tout temps la vérité a eu peur de se montrer aux hommes, ou plutôt que les hommes ont eu peur de la vérité.

67. Dieu, à dessein de faire comprendre à l'homme combien il était honteux de s'attacher trop fortement aux délices de ce monde, a voulu que leur perte fût un supplice.

68. Sous le règne de Tarquin le Superbe, la totalité des sénateurs furent massacrés ou exilés. 69. Hérophile, philosophe grec, ainsi que Descartes, plaçaient l'ame dans le centre du

cerveau:

70. Quelque soit le génie d'Euripide et de Sophocle, ni l'un ni l'autre ne doit être mis en parallèle avec Corneille et Racine.

71. Il n'y a guère d'esprits qui sont capables d'embrasser à la fois toutes les faces d'un sujet. 72. C'est à la nécessité à qui l'architecture doit sa naissance; mais c'est du luxe dont elle a reçu ses embellissements.

73. On lisait au roi les actions des grands hommes, afin qu'il gouverne son état par leurs maximes.

74. Mentor, qui craignait les maux avant qu'ils arrivent, ne savait plus ce que c'était de lès craindre dès qu'ils étaient arrivés.

que

75. On ne saurait concilier avec la justice de Dieu le spectacle de la vertu accablée sous les coups de l'infortune, tandis que le vice prospère, sans admettre une autre vie. (400.)

76. Il n'y a que les plaisirs innocents qui peuvent laisser une joie pure dans l'ame; tout ce qui la souille, l'attriste et la noircit.

77. Tronchin disait que l'envie était comme an enfant méchant et opiniâtre qu'on ne pouvait apaiser qu'en ne faisant pas attention à ses cris. 78. Rien ne contribue ni n'assure le premier succès d'un livre, comme le bruit qu'il fait.

79. Les leçons les plus utiles que nous pouvons recevoir, sont celles de l'expérience.

80. L'un et l'autre rivaux, s'arrêtant au passage,

Se mesure des yeux, s'observe et s'envisage.

81. Le ver luisant des Indes donne assez de lumière pour écrire la nuit aussi facilement qu'avec une bougie.

82. La vertu est le premier des biens; c'est d'elle seule de qui nous devons attendre le bonheur.

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83. Il n'y a qu'un homme de bien qui peut en former d'autres.

84. Sillacus disait que, pour réussir, il fallait méditer à loisir, et exécuter promptement les choses qu'on avait projettées.

85. Caligula voulait que les Romains lui rendent les honneurs divins.

CHAPITRE XVIII.

EXERCICES (*)

Sur le participe présent et sur l'adjectif verbal. (V. Gramm., no 515 et suiv.)

:

Le séjour des champs eut toujours pour moi des charmes j'aime à voir les troupeaux errants en paix dans les vastes prairies; les brebis bêlant; caressant leurs tendres agneaux bondissants auprès d'elles; la chèvre capricieuse grimpante sur les rochers escarpés, broutant les plantes croissantes, fleurissantes parmi les buissons, ou les bourgeon's naissant de la ronce rampante; les lapins timides, tantòt réunis en troupes, tantôt se dispersants au moindre bruit, et fuyants çà et là; les oiseaux, au retour de l'aurore, ravissants mes oreilles de leurs doux concerts, et m'inspirants une tendre mélancolie. Innocents animaux! il n'en est point parmi vous qui, prévoyants le sort cruel que les hommes leur préparent, soient agités des soins inquiétant de l'avenir. La sage nature vous a refusé la qualité d'êtres pensant; ne l'enviiez pas vous jouissez du présent, vous êtes heureux. Oui, j'aime à voir, et ces bergers chantants, jouants leurs airs champêtres retentissants sous la voûte résonnant d'une grotte; et ces jeu

(*) Nous devons cet exercice à M. Bescher, auteur d'une théorie nouvelle du Participe, ouvrage remarquable par la manière méthodique et savante avec laquelle cette partie de la Grammaire s'y trouve traitée,

nes bergères, les bras entrelacés, dansant, courant sur la verdure; et cette source cristalline filtrante à travers l'épaisseur du roc, bientôt coulant en abondance, et déposant ses eaux courant et limpides dans un bassin. C'est là que les troupeaux mugissant, fuyants les rayons brûlants de l'astre du jour, trouvent une liqueur rafraîchissant. Voyez cette vaste nappe d'eau dormant : quoiqu'elle n'ait aucun cours, les vents agitants sa surface, entretiennent sa pureté. Elle est loin de ressembler à ces marais croupissant, exhalants une odeur bitumineuse et fétide. Des poissons innombrables, vivants dans son sein, sont destinés à la table du maître. Deux barques, voguantes à toutes voiles, et fuyant l'ouragan dont elles sont menacées, cherchent à gagner le bord. Les vents, soufflants avec force, mugissants dans les cordages, s'opposent à la manœuvre. Déjà les vagues, blanchissant d'écume, tracent sur l'onde de larges sillons. Des branches, des feuillages, emportés par un tourbillon, tombent dans l'étang, et forment des débris flottant sur les eaux. Les oiseaux timides, se rassemblants en troupes et volants d'une aile rapide ; les animaux fuyants-au hasard; les éclairs brillants par intervalle et sillonnants les flancsténébreux du nuage; la foudre grondante sur nos têtes; la terre tremblante sous nos pieds; une pluie mêlée de grêle, tombant par torrents; voilà l'image terrible, effrayant, qui porte dans nos cœurs la consternation. Que vont devenir nos marins? hélas! s'ils l'avaient voulu, ils auraient évité leur sort. Une corneille, errante à pas lents sur le gravier, l'avait annoncé par ses cris sinistres. A l'instant où ils font leurs efforts pour baisser leurs voiles, voiles, mâts, cordages, tout est emporté. Leurs barques vacillant ont peine à conserver l'équilibre. Les vagues mugissant, s'élevant au-dessus de ces frêles embarcations, vont les engloutir. Cependant l'impétuosité du vent les

pousse vers des roches menaçant qui ferment le bassin. Craignant de se voir briser, nos jeunes nautonniers, s'élançants à la fois, nageants avec ardeur, abordent sur le sable, tout dégouttant d'eau, défaillant, presque expirant de faiblesse et de fatigue. Les bateaux fracassés, les mâts, les voiles, poussés par le vent, et flottants vers la rive, offrent le tableau d'un naufrage.

CHAPITRE XIX.

EXERCICES

SUR L'EMPLOI DU PARTICIpe passé.

(V. Gramm., no 520 et suiv.)

1. Il y a des sottises bien habillé, comme il y a des sots bien vetu.

2. On pourrait appeller la politesse une bonté assaisonné, c'est la bonne grâce ajouté au bon

cœur.

3. Les récompenses accordé au mérite ne doivent jamais être le prix de l'intrigue.

4. Le corps le plus subtil est comme un monde où des millions de parties se trouvent réuni, et 'arrangé dans l'ordre le plus admirable.

5. Les belles actions caché sont les plus estimables.

6. Qu'elle est belle cette nature cultivé! Que, par les soins de l'homme, elle est brillante et pompeusement paré! Il en fait lui-même le principal ornement, et il met au jour, par son art, tout ce qu'elle recelait dans son sein. Que de trésors ignoré! que de richesses nouvelles! les fleurs, les fruits, les grains perfectionné à l'infini; les

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