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sont les caractères, toujours soutenus et toujours dans la nature.

9. Il n'y a de supériorité réelle que celle don'née par le génie et la vertu.

10. Tel est l'avantage qu'ont les talents sur la beauté : celle-là n'a qu'un temps pour plaire; ceux-ci plaisent dans tous les temps.

11. Ce qui plaît dans les anciens, est qu'ils ont peint la nature avec une noble simplicité. 12. Le plaisir le plus agréable est celui partagé avec des amis.

13. La meilleure manière de se venger, est de ne point ressembler à celui qui nous fait injure.

14. Nous admirons souvent dans un homme ses moindres qualités, tandis que nous ne faisons pas attention à celles vraiment dignes de notre estime.

15. La marque d'une expression propre, est qu'on ne puisse lui donner qu'un sens.

16. Les flatteurs trouvent leur compte avec les grands, comme les médecins auprès des malades imaginaires: ceux-là payent pour les maux qu'ils n'ont pas; ceux-ci pour des vertus qu'ils devraient avoir.

1.

CHAPITRE X.

EXERCICES

SUR LES PRONOMS RELATIFS.

(V. Gramm., no 422 et suiv.)

Britannicus est seul : quelque ennui qui le presse,
Il ne voit à son sort que moi qui s'intéresse.

2. Tel était la terreur qui s'était emparée des esprits, que, parmi tant d'honnêtes gens, nous

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ne fûmes qué deux qui osèrent élever la voix en faveur de l'innocence opprimée.

3. Il y a un air d'affectation dans cet auteur qui gâte ses écrits. (424.)

4. Il y a deux choses à qui il faut s'accoutumer sous peine de trouver la vie insupportable : les injures du temps et les injustices des hom

mes.

5. Que de reconnaissance mérite la bonté de Dieu, qui a gravé dans nos coeurs l'amour de la vertu et la haine du vice! (426.)

6. Les plus hautes montagnes sont les réservoirs dont sortent les plus grands fleuves.

7.

Le Tasse naquit à Sorrento; la maison d'où il sortait était une des plus illustres de l'Italie.

8. Lorsqu'on est jeune, la vie paraît sans terme : c'est un trésor qu'on croit qui est inépuisable.

9.

Enfin, après un an, tu me revois, Arbate',

Non plus, comme autrefois, cet heureux Mithridate,
Qui, de Rome toujours balançant le destin,

Tenais entre elle et moi l'univers incertain.

10. On doit placer l'amour de la patrie au rang de ces vertus sublimes dont découlent tous les biens de la société.

11. D'où vient donc cet ennui qu'on voit qui vous dévore? 12. Il n'y a rien, jusqu'à la vérité même, à qui un peu d'agrément ne soit nécessaire.

13. C'est une douce erreur que je prétends qui cesse.

14. L'espèce de canne dont l'on tire le sucre est originaire de la Chine et des Indes, et fut transportée en Amérique vers l'an mille-cinq

cents.

15. De tous les attributs de la Divinité, la bonté est celui sans qui on la peut moins conce

voir.

16. Les Japonnais supportent avec une con

stance admirable toutes les incommodités de la vie, dont ils ne font pas grand cas. (426.)

17. Notre salut naît quelquefois des causes même dont devait venir notre perte.

18. Il y a une certaine douceur dans le langage d'un hypocrite que n'a pas la vérité. (424.) 19. Régulus, dans son expédition contre Carthage, eut à combattre un prodigieux serpent, contre qui il fallut employer toute l'armée ro

maine.

20. Oui, César, vous êtes le héros qui avez remporté le plus de victoires sur vous-même, et qui êtes le plus digne de dicter des lois au monde.

CHAPITRE XI.

EXERCICES

SUR LES PRONOMS INDÉfinis.

(V. Gramm., no 429 et suiv.)

1. On est heureuse quand on est mère, et qu'on est adoré de ses enfants.

2. Les gens qui sont continuellement dans le tourbillon du monde, sont sujets à d'étranges distractions, et quoiqu'on s'y soit connu longtemps, on est presque étonné, après une courte absence, de se reconnaître.

3. On peut être sot avec beaucoup d'esprit, et on peut n'être pas un sot avec pea d'esprit.

4. On n'aurait guère de plaisir, si on ne se flattait jamais.

5. On estime la vie par dessus tout, et l'on la prodigue comme si elle devait toujours durer.

6. Le style n'est que l'ordre et le mouvement qu'on met dans ses pensées : si l'on les enchaîne

étroitement, si l'on les serre, le style devient ferme, nerveux et concis: si l'on les laisse se succéder lentement, et ne se joindre qu'à la faveur des mots, quels que élégants qu'ils soient, lẽ style sera diffus, lâche et traînant.

7. L'on se corrige quelquefois mieux par la vue du mal que par l'exemple du bien.

8. Les deux rois firent chanter des te-deums, chacun dans leur camp.

9. L'Enéide de Virgile, et l'Art poétique d'Horace sont des ouvrages parfaits, chacun dans leur genre.

10. La nature semble avoir départi des talents divers aux hommes, pour leur donner, à chacun, son emploi.

II. Les personnes sensibles ont en eux les semences de tous les sentiments généreux.

12. Personne n'a jamais été comparée à La Fontaine pour la naïveté, ni à Racine pour l'élégance.

13. Newton et Galilée ont contribué infiniment l'un l'autre aux progrès que les sciences physiques ont faits.

14. Loin de se regarder comme ne faisant qu'une seule et une même famille, les hommes ne se lient que pour se tromper les uns et les

autres.

15. Les passions, ennemies l'une de l'autre, sont dans un état perpétuel de guerre.

16. Que dis-je? on règne, et d'un peuple fidèle On est chéri, sur-tout si l'on est belle.

17. Quel tribut d'admiration ne devons-nous pas aux Bossuets, aux Racines et aux Boileaux, qui ont contribué à la gloire de la France, cha

cun par leurs ouvrages immortels!

18. N'est-il pas à craindre que l'ennui ne succède à des sentiments trop vifs, lorsqu'on commence à se voir réciproquement tel qu'on est?

19. Qu'elle est cruelle et absurde cette gloire qui porte les hommes à se détruire les uns et les autres!

20. Il n'y a jamais rien à gagner à confondre les genres, puisque le talent est le maître de les traiter tous, en les laissant chacun à leur place.

21. Les corps célestes s'attirent les uns et les autres, en raison de leur masse et de leur di

stance.

22. L'on met à l'abri des coups du sort ce que l'on donne à ses amis.

23. Toutes les dignités qui distinguent les hommes disparaissent avec la vie, et on pourrait mettre cette inscription sur la porte d'un cimetière : ici on est égal.

24. On se sert de plusieurs noms pour exprimer la même chose; cependant si on examine tous ces noms, l'un après l'autre, on trouvera qu'ils ont, chacun, sa signification particulière.

25. On admire les personnes d'esprit, mais on n'aime que ceux chez qui l'esprit est uni à la

bonté.

26. Racine et Fénélon possédaient l'un l'autre, au plus haut degré, l'art d'exciter les émotions les plus tendres et les plus vives.

27. Ronsard et Balzac avaient, chacun, dans son genre, assez de mérite pour former, après soi, un grand écrivain en vers et en prose.

28. L'on est heureux dans son ménage, lorsqu'on est bien uni.

29. Les hommes, après avoir occupé un peu plus de terrain l'un que l'autre, vont tous ensemble dans un abîme où on ne reconnaît plus les rangs qui les distinguaient.

30. César et Pompée avaient, chacun, son mérite; mais c'étaient des mérites différents.

31. On n'est que plus chéri alors qu'on devient mère. 32. Les deux Rousseaux se sont illustrés, chacun dans leur genre.

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