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232. Les plus brillantes réputations, ne valent jamais tous les sacrifices qu'elles ont coûté: Charles-Quint soupirait après la retraite; Ovide souhaitait d'être un sot.

233. Manlius se découvrit la poitrine, qu'il fit voir tout couverte de cicatrices que lui avait laissé les blessures qu'il avait reçu.

234. Autant d'obstacles il Y a enes, aatant il en

a surmontées.

235. Que ses douleurs l'ont rendu savante dans la science de l'Évangile!

236. Une des qualités qui sont rarement réuni chez les hommes, c'est une ferme volonté d'exécuter les choses qu'ils ont conçu, et de renverser tous les obstacles que le hasard ou une autre cause ont rassemblé.

237. Malheur aux hommes durs et impitoyables que n'ont jamais attendries les infortunes des autres!

238. Voilà les vérités que j'ai cru dignes d'être connu des hommes.

239. Confucius, en parlant des hommes, a dit : J'en ai vus qui étaient peu propres aux sciences; mais je n'en ai point vus qui étaient incapables de vertus.

240. Il s'est trouvés des hommes que la force de leur génie a rendu habiles dans des genres opposé.

241. Elle a obtenue toutes les grâces qu'elle a voulues.

242. Le même courage et les même périls les ont rendu égaux.

243. Le czar Pierre faisait partir des artisans de toute espèce pour Moscou, et n'envoyait que ceux qu'il avait vu travailler lui-même.

244. Quels héros la vertu n'a-t-elle pas formée!

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245. Les Perses, adorateurs du soleil, ne souf

fraient point les idoles, ni les rois qu'on avait fait

d'eux.

246. Généreux guerrier, seul digne de commander à tant de fameux héros qui doivent à ta valeur et à ta sagesse les palmes qu'ils ont cueillis, même avant qu'ils soient réuni sous tes ordres; ta gloire ne finira point aux colonnes d'Hercule déjà elle a retentie parmi nous; déjà nous l'avons vu occuper les cent bouches de la renommée, et remplir l'Asie toute entière du récit des exploits qui ont illustrés tes armes.

247. Ce qui consterna le plus Télémaque, fut

de voir dans cet abîme de ténèbres et de maux un grand nombre de rois qui avait passés sur la terre pour des rois assez bons: ils avaient été condamné au peines du Tartare, pour s'être laissés gouverner par des hommes méchants et artificieux. Ils étaient puni pour les maux qu'ils avaient laissés faire par leur autorité. La plupart de ces rois ne s'était montré ni bons ni méchants, tant leur faiblesse avait été grande.

248. Villes que nos ennemis s'était déjà partagé, vous êtes encore dans l'enceinte de notre empire; provinces qu'ils avaient déjà ravagés dans le désir et la pensée, vous avez encore recueillies vos moissons; vous durez encore, places que l'art ou la nature ont fortifié, et qu'ils avaient résolus de démolir; et vous n'avez tremblées que sous les projets frivoles d'un vainqueur, qui comptait le nombre de nos soldats, et qui ne songait pas à la sagesse ou à la valeur que leur capi

taine a montré.

249. Adieu, paisible et heureuse contrée, que ses habitants n'ont jamais laissée envahir impunément; adieu, fertiles collines, que j'ai vu tant de fois s'embellir aux rayons de l'astre du jour, et que j'ai entendue chanter par l'immortel auteur d'Abel, digne rival de Florian; adieu, aimables enfants, auprès desquels nous avons éprou→

vés de si douces jouissances, et que, comme de jeunes plantes aimé du ciel, nous avons vu s'élever par les tendres soins d'un vénérable patriarche, d'un Dieu sur la terre; adieu, terribles ava- · lanches, que j'ai entendu s'écrouler avec fracas ; et vous, précipices affreux, qui cent fois nous avez menacé de nous engloutir, vous nons effrayiez moins que les dangers toujours renaissant auxquels nous allons être exposé dans le tourbillon du monde.

250. Une multitude immense que la curiosité avait attiré se pressait dans l'enceinte du forum. La terreur avait glacée tous les courages, et ces Romains qui s'étaient montré si indociles au joug, et qu'on avait vu braver tant de fois la mort, courbaient honteusement la tête devant la tyrannie des décemvirs. Appius et ses satellites ont reculés les bornes de leur autorité, et ils s'en sont servi, ou plutôt ils en ont abusés, pour substituer aux lois la violence la plus excessive. Ils se sont laissé aller à la fougue de leurs passions; ou pour mieux dire, ils se sont laissés entraîner dans tous les désordres que produisent les passions les plus déréglé. Parmi les victimes que la cruauté d'Appius a désignée se trouve Virginie, fille d'un centurion romain. Sa beauté, son innocence n'ont point fléchis le cruel décemvir; rien ne saurait faire naître dans son cœur un mouvement généreux, ni les services que le père de cette infortunée a rendu à Rome, ni les ennemis qu'il a vaincu, ni les blessures qu'il en a reçu, ni les combats où sa vaillance s'est signalé, ni enfin les récompenses honorables que lui ont valu ses exploits.

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Virginie, debout et tremblant, attend, dans, les angoisses de la mort, le destin qui lui est réservé. Cependant un cri de joie lui échappe : elle a reconnue la voix de son père. A peine avait-il été informé de la résolution qu'Appius avait formé

de réduire sa fille à l'esclavage, qu'il avait quittée l'armée pour voler à son secours. Comment peindre l'inquiétude qui s'était emparé de ses esprits, et la force d'ame qu'il lui avait fallue pour ne point succomber à la douleur qui déchirait son cœur! Enfin il arrive, et aussitôt la foule s'est empressé de le laisser passer. A sa vue, le tyran frissonne; ses yeux sont baissé, étonné lui-même de la honte qu'il a senti rougir son front criminel; mais bientôt une apparente tranquillité a succédée à la crainte qui s'était montré un moment sur son visage. « Que veux-tu ? » dit-il d'un air assuré. «Ma fille, répond ce père malheureux, celle que les Dieux ont fait l'unique soutien de ma vieillesse. » A ces mots il s'approche de Virginie, et leurs ames sont confonda dans les embrassements et dans les sanglots. « Licteurs, s'écrie le décemvir, que cette esclave soit livré à son maître. » Virginie, éperdue de douleur, est tombé presque inanimé sur le sein de Virginius. Ce malheureux père entraîne sa fille loin de la foule, sous prétexte de lui adresser un dernier adieu, et lui plonge dans le cœur une arme meurtrière que le hasard avait faite tomber sous sa main.

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1. L'on doit se consoler de vieillir, pourvu que l'on possède une ame saine dedans un corps sain,

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2. Les grands seraient inutiles dessus la terre s'il ne s'y trouvait des pauvres et des malheu

reux.

3.

Les lettres anonymes

Sont ordinairement les armes d'un méchant,
Du plus vil assassin qui frappe en se cachant
Dessous le masque épais de sa bassesse extrême.

4. La grêle n'est autre chose que de la pluie qui est cristallisé par le froid, auparavant d'arriver sur la terre.

5. Combien de siècles se sont écoulé auparavant que le monde possède des Homère et des Virgile.

6. Les soucis importuns voltigent comme des hibous dans la nuit, alentour des lambris dorés.

7. Malheur à ceux qui estiment davantage les richesses que la vertu ils trouveront beaucoup d'amis, mais ils auront encore davantage d'ennemis.

8. Le titre de bon est le premier des titres ; c'est celui qui honore davantage la Divinité; et l'homme reconnaissant le lui défère auparavant

tout autre.

9 Le goût est plus tôt un don de la nature. qu'une acquisition de l'art.

10. La modestie suppose le mérite, et le fait plutôt remarquer.

11. L'histoire n'est pleine que de révolutions autant subites que bizarres.

12. Aussi aimé qu'il était admiré par ses sujets, Louis xi obtint d'eux le titre le plus digne d'un bon roi, celui de Père du peuple.

13. Il n'est rien que l'homme donne si libéralement que les conseils.

14. Rien de plus aisé comme de se venger d'une offense; rien de si grand comme de la pardonner c'est la plus belle victoire qu'on peut remporter sur soi-même..

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