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elle prend un fouet, le sangle, et le met à la porte. Il reviendra, comptez-y; la soirée a été bonne pour lui; il se frotte l'échine, mais il s'est amusé. En somme ce n'est qu'un arlequin dépaysé, auquel le hasard a jeté une simarre de soie brodée, et qui lâche à tant par heure des pantalonnades politiques. Il

Nacky, queen Nacky. - Come, let's to bed.-You Fubbs, you Pugg you - You little puss.-Purree tuzzy-I am a Senator. AQUILINA.

You are a fool, I am sure.

ANTONIO.

May be so too, sweet-heart. Never the worse Senator for all that. Come, Nacky, Nacky; let's have a game at romp, Nacky! ....You won't sit down? Then look you now; suppose me a bull, a Basan bull, the bull of bulls, or any bull. Thus up I get, and with my brows thus bent-I broo; I say I broo, I broo, I broo. You won't sit down, will you -- I broo.... Now, I'll be a Senator again, and thy lover, little Nicky, Nacky. Ah, Toad, Toad, Toad, Toad, spit in my face a little, Nacky; spit in my face, pry'thee, spit in my face never so little; spit but a little bit, spit, spit, spit, spit when you are bid, I say. Do. pry'thee, spit.-Now, now spit. What, you won't spit, will you? Then I'll be a dog.

AQUILINA.

A dog, my lord!

ANTONIO.

Ay, a dog, and I'll give thee this t'other purse to let me be a dog-and use me like a dog a little. Hurry durry, I will — here 'tis. (Gives the purse.). Now bough waugh waugh, bough, waugh.

AQUILINA.

Hold, hold, sir. If curs bite, they must be kickt, sir. Do you see, kickt thus?

ANTONIO.

Do, kick, kick on, now I am under kick harder harder yet

Ay, with all my heart. the table, kick again, bough, waugh, waugh, bough. Odd, I'll have a snap at thy shins.Bough, waugh, waugh, waugh, bough-odd, she kicks bravely.

LITT. ANGL.

11 - 42

est mieux dans sa nature et plus à son aise quand il fait le polichinelle que lorsqu'il singe l'homme d'État.

Ce ne sont là que des éclairs; pour le reste, Otway est de son temps, terne et de couleur forcée, enfoncé comme les autres dans la lourde atmosphère voilée et grisâtre, demi-française et demi-anglaise, où les lustres éclatants importés de France s'éteignaient offusqués par le brouillard insulaire. Il est de son temps, il écrit comme les autres des comédies fangeuses; le Soldat de fortune; l'Athée; l'Amitié à la mode. Il peint des cavaliers brutalement vicieux, coquins par principes, aussi durs et aussi corrompus que ceux de Wycherley, un Beaugard, qui étale et pratique les maximes de Hobbes, le père, vieux drôle pourri, qui fait sonner sa morale, et que son fils. renvoie froidement au chenil avec un sac d'écus, un sir Jolly Jumble, espèce de Falstaff ignoble, entremetteur de profession, que les prostituées appellent « petit papa, » qui ne peut dîner à côté d'une femme sans « lui dire des ordures, et tracer avec « son doigt des figures obscènes sur la table, » un sir Davy Dunce, animal dégoûtant, « dont l'haleine <«<est pire que de l'assa fœtida, qui déclare le linge <«< propre malsain, mange continuellement de l'ail, <«<et chique du tabac ', » un Polydore qui, amoureux

1. Out on him, beast; he's always talking filthy to a body. If he sits but at the table with one, he'll be making nasty figures n the napkins.

He has such a breath, one kiss of him were enough to cure

pre

de la pupille de son père, tâche de la violer à la mière scène, envie les brutes qui peuvent se satisfaire, puis s'en aller, et fait le propos de les imiter à l'occasion prochaine. Il n'y a pas jusqu'à ses héroïnes qu'il ne salisse. Véritablement ce monde fait mal au cœur. Ils croient couvrir toutes ces crudidités sous de bonnes métaphores correctes, sous des périodes poétiques nettement terminées, sous un appareil de phrases harmonieuses et d'expressions nobles. Ils s'imaginent égaler Racine parce qu'ils

the fits of the mother; 'tis worse than assa fœtida. Clean linen, he says, is unwholesome; he is continually eating of garlic and chewing tobacco.

1.

Who'd be that sordid foolish thing call'd man,
To cringe thus, fawn, and flatter for a pleasure
Which beasts enjoy so very much above him?
The lusty bull ranges through all the field,
And from the herd singling his female out,
Enjoys her, and abandons her at will.

It shall be so, I'll yet possess my love,

Wait on, and watch her loose unguarded hours.
Then, when her roving thoughts have been abroad,
And brought in wanton wishes to her heart

I' th' very minute when her virtue nods,

I'll rush upon her in a storm of love,

Beat down her guard of honour all before me,
Surfeit on joys, till even desire grow sick;

Then by long absence liberty regain,

And quite forget the pleasure and the pain.

(Orphan, fin du I⚫ acte.)

Impossible de voir ensemble plus de coquinerie morale et de correction littéraire.

2.

PAGE (à Monimia).

....In the morning when you call me to you,
And by your bed I stand and tell you stories,
I am asham'd to see your swelling breasts;
It makes me blush, they are so very white.

MONIMIA.

Oh men, for flattery and deceit renown'd!

contrefont le style de Racine. Ils ne savent pas que dans ce style l'élégance visible cache une justesse admirable, que s'il est un chef-d'œuvre d'art, il est aussi une peinture de mœurs, que les plus délicats et les plus accomplis entre les gens du monde ont pu seuls le parler et l'entendre, qu'il peint une civilisation comme celui de Shakespare, que chacun de ces vers, qui semblent compassés, a son inflexion et sa finesse, que toutes les passions et toutes les nuances des passions s'y expriment non pas à la vérité sauvages et entières comme dans Shakspeare, mais atténuées et affinées par la vie de cour, que c'est là un spectacle aussi unique que l'autre, que la nature parfaitement polie est aussi complexe et aussi difficile à comprendre que la nature parfaitement intacte, que, pour eux, ils restent autant au-dessous de l'une qu'au-dessous de l'autre, et qu'en somme, leurs personnages ressemblent à ceux de Racine comme le suisse de M. de Beauvilliers, ou la cuisinière de Mme de Sévigné, ressemblent à Mme de Sévigné et à M. de Beauvilliers '.

1. Burns disait que dans son village il était arrivé, au moyen du raisonnement et des livres, à se figurer à peu près exactement tout ce qu'il avait vu plus tard dans les salons, tout sauf une femme du grand monde.

VI

Laissons donc ce théâtre dans l'oubli qu'il a mérité, et cherchons ailleurs, dans les écrits de cabinet, un emploi plus heureux d'un talent plus complet.

C'est ici le véritable domaine de Dryden et de la raison classique1: des pamphlets et des dissertations en vers, des épîtres, des satires, des traductions et des imitations, tel est le champ où les facultés logiques et l'art d'écrire trouvent leur meilleur emploi. Avant d'y descendre et d'y observer leur œuvre, il est à propos de regarder de plus près l'homme qui les y portait.

C'est un esprit singulièrement solide et judicieux excellent argumentateur, habitué à digérer ses idées, tout nourri de bonnes preuves longuement méditées, ferme dans la discussion, posant des principes, établissant des divisions, apportant des autorités, tirant des conséquences, tellement que, si on lisait ses préfaces sans lire ses pièces, on le prendrait pour un des maîtres du drame. Il atteint naturellement la prose définitive; ses idées se déroulent avec ampleur et clarté; son style est de bon aloi, exact et simple, pur des affectations et des ciselures dont Pope plus tard chargera le sien; sa phrase ressemble à celle de Corneille, périodique et large par

1. « The stage to which my genius never much inclined me. »

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