Oeuvres choisies de Marmontel ...: Mémoires d'un père (1-2) v.3-6, Contes moraux (1-4).-v.7-10, Eléments de littérature (1-4).-v.11, Les incas.-v.12, Bélisaire

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Page 96 - Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement , Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Page 426 - ... l'ivresse. Une violente palpitation m'oppresse, soulève ma poitrine; ne pouvant plus respirer en marchant, je me laisse tomber sous un des arbres de l'avenue, et j'y passe une demi-heure dans une telle agitation, qu'en me relevant j'aperçus tout le devant de ma veste mouillé de mes larmes, sans avoir senti que j'en répandais.
Page 161 - C'était, du côté de Voltaire, une abondance intarissable de faits intéressants et de traits de lumière. C'était, du côté de Vauvenargues, une éloquence pleine d'aménité, de grâce et de sagesse. Jamais dans la dispute on ne mit tant d'esprit, de douceur et de bonne foi, et ce qui me charmait plus encore, c'était, d'un côté, le respect de Vauvenargues pour...
Page 479 - Si vous l'avez attristé par vos paroles, ne craignez rien ; il est possible encore de vous réconcilier avec lui. Mais pour l'outrage, le reproche injurieux, la révélation du secret, et la plaie faite à son cœur en trahison, point de grâce à ses yeux : il s'éloignera sans retour.
Page 470 - ... toujours pour elle. Depuis qu'elle n'est plus, je ne sais plus pourquoi je vis. Ah ! que n'ai-je à souffrir encore ces moments d'amertume qu'elle savait si bien adoucir et faire oublier ! Souvenez-vous des heureuses soirées que nous passions ensemble. A présent que me reste-t-il ? Au lieu d'elle , en rentrant chez moi , je ne vais plus retrouver que son ombre. Ce logement du Louvre est lui-même un tombeau , où je n'entre qu'avec effroi.
Page 477 - Cet homme, l'un des plus éclairés du siècle, était encore l'un des plus aimables ; et sur ce qui touchait à la bonté morale, lorsqu'il en parlait d'abondance, je ne puis exprimer quel charme avait en lui l'éloquence du sentiment. Toute son âme était dans ses yeux, sur ses lèvres. Jamais physionomie n'a mieux peint la bonté du cœur.
Page 338 - Après avoir passé sa matinée à chiffrer de l'algèbre , et à résoudre des problèmes de dynamique ou d'astronomie , il sortait de chez sa vitrière comme un écolier échappé du collège, ne demandant qu'à se réjouir; et, par le tour vif et plaisant que prenait alors cet esprit si lumineux , si profond, si solide , il faisait oublier en lui le philosophe et le savant, pour n'y plus voir que l'homme aimable. La source de cet enjouement si...
Page 344 - Lespinasse : étonnant composé de bienséance, de raison, de sagesse, avec la tête la plus vive, l'âme la plus ardente, l'imagination la plus inflammable qui ait existé depuis Sapho. Ce feu qui...
Page 477 - S'il s'apercevait que l'auteur remplît mal son objet, au lieu d'écouter la lecture , il faisait dans sa tête ce que l'auteur avait manqué. Était-ce une pièce de théâtre? il y jetait des scènes, des incidents nouveaux , des traits de caractère ; et , croyant avoir entendu ce qu'il avait rêvé , il nous vantait l'ouvrage qu'on venait de lui lire , et dans lequel , lorsqu'il voyait le jour, nous ne retrouvions presque rien de ce qu'il en avait cité.
Page 420 - Voltaire qu'il se mourait, je fis signe à Gaulard de se rassurer. En effet, le moment d'après, le mourant nous faisant asseoir auprès de son lit : « Mon ami, me dit- il, que je suis aise de vous voir ! surtout dans le moment où je possède un homme que vous serez ravi d'entendre. C'est M. de l'Écluse , le...

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