Les impressions sensorielles chez La Fontaine

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Les Presses Universitaires de France, 1926 - Senses and sensation - 373 pages

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Popular passages

Page 201 - J'ai, pour le fonder à présent, Le bon Socrate, Esope, et certain paysan Des rives du Danube, homme dont Marc-Aurèle Nous fait un portrait fort fidèle. On connaît les premiers ; quant à l'autre, voici Le personnage en raccourci : Son menton nourrissait une barbe touffue ; Toute sa personne velue Représentait un ours, mais...
Page 145 - Les Alouettes font leur nid Dans les blés, quand ils sont en herbe, C'est-à-dire environ le temps Que tout aime et que tout pullule dans le monde : Monstres marins au fond de l'onde, Tigres dans les Forêts, Alouettes aux champs.
Page 184 - L'un doux, bénin, et gracieux, Et l'autre turbulent, et plein d'inquiétude ; II a la voix perçante et rude, Sur la tête un morceau de chair, Une sorte de bras dont il s'élève en l'air Comme pour prendre sa volée, La queue en panache étalée.
Page 133 - A l'heure de l'affût, soit lorsque la lumière Précipite ses traits dans l'humide séjour, Soit lorsque le soleil rentre dans sa carrière, Et que, n'étant plus nuit, il n'est pas encor jour...
Page 92 - Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à la ville. Légère et court vêtue, elle allait à grands pas, Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, Cotillon simple et souliers plats.
Page 85 - Là croissaient à plaisir l'oseille et la laitue, De quoi faire à Margot pour sa fête un bouquet, Peu de jasmin d'Espagne, et force serpolet. Cette félicité par un lièvre troublée Fit qu'au seigneur du bourg notre homme se plaignit...
Page 110 - L'invention des arts étant un droit d'aînesse, Nous devons l'apologue à l'ancienne Grèce : Mais ce champ ne se peut tellement moissonner Que les derniers venus n'y trouvent à glaner.
Page 138 - Quand pourront les neuf Sœurs, loin des cours et des villes, M'occuper tout entier, et m'apprendre des cieux Les divers mouvements inconnus à nos yeux, Les noms et les vertus de ces clartés errantes Par qui sont nos destins et nos mœurs différentes?
Page 116 - Que si je ne suis né pour de si grands projets, Du moins que les ruisseaux m'offrent de doux objets ! Que je peigne en mes vers quelque rive fleurie...
Page 274 - Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.

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