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DOUCEUR, DOUGEURS :

Plus fait douceur que violence. (II, 11 et note 17.)

Ces vains traits, criminelles douceurs

Que j'allois mendier jadis chez les neuf Sœurs. (VI, 179.)

Je sais mal employer l'ordinaire langage

Des douceurs qu'à l'amour on donne en apanage. (VII, 602.)
Elle... promit quelques douceurs. (IV, 442.)

N'allez point à l'eau chez un autre,

Ayant plein puits de ces douceurs. (V, 510.)
Douceurs de l'amour. (IV, 410; voyez IV, 414.)
Approche et tends la main; celle-ci t'est donnée

Pour gage des douceurs d'un fidèle hymenée. (VII, 628.)
S'il a quelques douceurs, elles sont pour les belles. (VII, 153.)
Je vous promets des jours tout remplis de douceur. (VI, 300.)
.... Les sérails de ces heureux bachas,

D'où cruauté fut de tout temps bannie,

Où douceur gît toujours entre deux draps. (IX, 41.) DOUÉGNA. Voyez DOUAGNA.

DOUER DE :

En le douant [Ésope] d'un très bel esprit, elle [la nature] le fit naître difforme et laid de visage. (I, 30; voyez VII, 334.)

DOUILLET :

Manchons aux peaux douillettes. (IX, 142.)

Un endroit douillet. (VII, 296.)

DOUTANCE :

De tomber, las!

D'Amour ès las,

Ne fais doutance. (VIII, 443.)

DOUTE; DOUTE DE

Mais à présent je ne fais aucun doute. (VI, 33.)
.... Si n'étoit pas l'époux homme si sot
Qu'il n'en eût doute. (V, 393.)

Si vous êtes, dit-elle, en doute de cela.... (V, 132.)
Je ne suis nullement en doute de ta foi. (VII, 559.)

DOUTER SI, QUE, DE; SE DOUTER DE :

Les parents de la belle doutèrent longtemps s'ils obéiroient. (VIII, 51 ) ... Ne doutez point qu'il n'y fût sans escorte. (VI, 36.)

.... Tâchez donc d'en douter. (V, 94 et note 3.)

.... Et se douta du tour. (I, 110; voyez V, 294.)

Ce qui m'a fait douter du badinage. (IV, 105.)
M'a fait me douter du.

DOUTEUX :

Il étoit douteux, inquiet. (I, 172 et note 6.)

[Le vieillard] imbecile, douteux, qui voudroit et qui n'ose.

(Regnier, satire ▼, vers 146.)

Ainsi toujours douteux, chancelant, et volage....

(Boileau, épitre III, vers 89.)

Le sort seroit douteux entre Vénus et vous. (VI, 234.)

Tout oracle est douteux, et porte un double sens. (VI, 189 et note 4.) Les Latins les nommoient [ces mois d'automne] douteux. (II, 9 et note 5; voyez VI, 47 et note 3.)

DOUX, DOUCE :

Ce qui étoit doux, il le trouvoit trop salé; et ce qui étoit trop salé, il le trouvoit doux. (I, 39.)

Lieux dont j'ai combattu la douce violence. (VI, 285; voyez VI, 221.) Ainsi s'aimer est plus doux qu'eau de rose. (IX, 45.)

.... Tout ce qui naît de doux en l'amoureux empire. (VI, 238.) Homme doux, civil, et sans fierté. (V, 201.)

Bien qu'il fût d'humeur

Douce, traitable.... (V, 189.)

Le doux parler ne nuit de rien. (I, 238 et note 9.)
Le doux entretien. (III, 188 et note 28.)

Doux, substantivement et adverbialement :

Du doux, du tendre. (IX, 174.)

Tout doux. (II, 357; voyez IV, 469; V, 38, 83.)

On en va mieux quand on va doux. (VI, 187 et note 2.)
La dame....

Plus dour que miel à la fin l'écouta. (IV, 80 et note 3.)

Voyez aussi du Bellay, tome I, p. 88, 162.

DOYEN :

Leur doyen [des rats], personne fort prudente. (I, 134 et note 4; voyez I, 135.)

DRAGON, au propre et au figuré :

.... Dans une chartre un dragon la gardoit. (II, 20; voyez VIII, 54, 84, 94, 96, 97, 195, 197; etc.)

.... Afin qu'elle eût quelque valable excuse

Pour éloigner son dragon quelque temps. (IV, 372.)

DRAMATIQUE, substantivement :

Il s'agissoit de la bienséance et des règles du dramatique. (IV, 150 et note 3.)

Le mot de comédie est pris abusivement pour toutes les espèces du dramatique. (VIII, 110.)

DRAP, DRAPS :

Un luminaire, un drap des morts. (I, 214.)

Drap de sépulture. (IX, 181 et note 1.)

.... Lorsqu'Amour seul étant de la partie,

Entre deux draps on tient femme jolie. (IV, 93.)
Apparemment le meilleur de ce conte

Entre deux draps pour Renaud se passa. (IV, 268.)

On doit m'attendre entre deux draps,

Champ de bataille propre à de pareils combats. (V, 451⁄2 et note 1.)

....

Où douceur gît toujours entre deux draps. (IX, 41.) Entre les draps il se glissa. (IV, 54.)

La belle et ses appas

Se sont au même instant cachés au fond des draps. (VII, 181; voyez VI, 47-)

La fille enfin met le nez hors des draps. (IV, 468.)

DRESSER :

Aux monts idaliens elle dresse son cours. (VI, 231 et note 5.)

Elle dressa donc ses pas vers le lieu où, etc. (VIII, 136 et note 2.)

DRET, DRÈTE. Voyez DROIT, droite.

DRILLE. (III, 115 et note 31.)

DROIT, DROITE :

Il n'est que d'aller droit. (V, 567.)
Ne peux-tu marcher droit? (III, 240.)

L'oiseau...

Va tout droit imprimer sa griffe

Sur le nez de Sa Majesté. (III, 253.)

Le disciple aussitôt droit au coq s'en alla. (III, 235.)

Elle va trouver sa sœur droit par le chemin que l'autre lui avoit tracé. (VIII, 172.)

Chez le marchand tout droit il s'en alla. (II, 304; voyez IV, 269.) Allant si droit au cœur. (VI, 91.)

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Maître Jean Lapin,

Qui droit à son terrier s'enfuyoit au plus vite. (I, 149.)

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Droit au logis s'en retourna. (II, 365.)

Pot de fer son camarade

Se mit droit à ses côtés. (I, 370; voyez IV, 321.)

Et sauta droit au nez de la prieure. (V, 529.)

Droit dessus l'écurie. (IV, 222.)

Droit vers le front du sire. (IV, 232.)

De taille haute et drète. (V, 345 et note 4.)

Comparez le vers 4 de la fable vi du livre IV.

Sans rien garder, non plus qu'un droit apôtre. (V, 391 et note 3.) Comme droites poupées. (IV, 488 et fin de la note 7.)

DROIT, substantivement; À BON, À JUSTE DROIT; PLUS QUE DE

DROIT :

Sans payer le droit. (VIII, 208.)

Sur tous ses compagnons Atropos et Neptune
Recueillirent leurs droits. (II, 174 et note 4.)

Je prends droit là-dessus contre le Bramin même. (II, 395.)

Ne m'allez point conter: « C'est le droit des garçons ». (IV, 450.)

Par droit. (I, 76.)

Par droit de royauté. (II, 21.)

Par droit de représailles. (V, 353.)

Contre le droit des gens. (I, 309.)

Balancer le droit et le tort que ces conquérants ont eu. (VIII, 323.) A tort, à droit, me demanda.... (IX, 174.)

Un apprenti marchand étoit

Qu'avec droit Nicaise on nommoit. (V, 207:)

A bon droit.

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Je m'en serois à bon droit défié. (IV, 26; voyez V, 455.
Vous verrez si c'est à juste droit. (VII, 177.)

....

Si la belle,

Plus que de droit ne se montroit cruelle. (IV, 264 et note 4.) Droit canon. (V, 32 et note 4.)

DRÔLE, substantivement et adjectivement

Vous noterez que l'ange étoit un drőle,
Un frère Jean, novice de léans. (V, 399.)
Un drôle donc caressoit madame Anne. (V, 542.)
Le drole, ayant vu de loin tout le cas
(Comme valets souvent ne valent guères),
Laisse son maître. (IV, 249.)

Le drôle et sa belle

:

Verront beau jeu, si la corde ne rompt. (IV, 70.)

Le drôle a la peau fine. (V, 51.)

Le drôle étoit, grâce à certain talent,

Très bon époux, encor meilleur galant. (V, 66; voyez IV, 87, 303, 309; V, 59, 204, 261, 267, 35p, 365; etc.)

Le drole [un chat-huant] estropia

Tout ce qu'il prit ensuite. (III, 163.)

Que le drôle [un lion] à ces lacs se prenne en ma présence. (II, 4; voyez I, 113; et passim.)

Voilà un petit drole qu'il n'y aura plus moyen de retenir. (VII, 468;

voyez VII, 481.)

Le tour n'est-il pas drole, et bien trouvé? (VII, 305.)

Le drole de petit air qu'a celle-ci! (VII, 475.)

DRU, DRUE, adjectivement et adverbialement :

Une petite camusette,

Friponne, drue, et joliette. (IX, 144.)

Vous, vieux penard, moi, fille jeune et drue. (IV, 348 et note 5.)
La fillette étoit drue. (V, 344 et note 3.)

Il étoit vert galant,

Lucrèce jeune, et drue, et bien taillée. (V, 33 et note a.)

Comparez les Anciennes poésies françoises, tomes X, p. 162, et VII, p. 80: Paillardes, qui estes tant drues;

Coquillart, tome II, p. 161; B. des Périers, tome II, p. 82; Dufresny, la Precaution inutile, acte I, scène IV : « Qu'il aille folâtrer avec les drues »; etc.,

De telles gens il est beaucoup

Qui, caquetants au plus dru,

Parlent de tout, et n'ont rien vu. (I, 294; voyez III, 244.)

La femme fut lacée un peu trop dru. (V, 526 et note 5.)

Le nœud du mariage,

Damne aussi dru qu'aucuns autres états. (VI, 117 et note 1.)
Quand ilz vinrent donner l'assault,

Les ungs se seruoient du courtault

Si dru, si net, si sec que terre. (Villon, p. 154.)

DU, substantivement :

Peut-être qu'il eut peur

De perdre, outre son dú, le gré de sa louange. (I, 100.)

DUCAT, pièce de monnaie. (II, 339 et note 13; III, 201.)
DUCATON. (I, 119; III, 204 et note 20.)

DUIRE, convenir :

Genre de mort qui ne duit pas

A gens peu curieux de goûter le trépas. (II, 436 et note 3.)

Ceux-là me duisent fort. (VII, 36; voyez VII, 167.)

Tout duit

Aux gens heureux; car aux autres tout nuit. (VI, 43 et note 7; voyez IX, 396.)

DÛMENT :

Bien et dément empaqueté. (II, 157.)
Dúment atteint de cocuage. (V, 132.)
Leur feu dûment déclaré. (V, 213.)

Cléon se tint pour dument averti. (VI, 36.)

Par raison bien et dément déduite. (VI, 106.)

DUPE :

Un des dupes. (II, 400 et note 9.)

Onc il ne fut une plus forte dupe. (IV, 92.)

DURANT :

Un mois durant le Roi tiendroit
Cour plénière. (II, 130.)

DURE (COUCHER SUR LA). (V, 472.)

DURER :

Ne pouvant plus durer en tel tourment. (IV, 66.)

Dans sa peau peu ni point ne duroit. (IV, 87 et note 2.)

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Je voudrois voir quelque saint y durer. (VI, 118.)

[Le François] n'a que pour l'opéra de passion qui dure. (IX, 159.) Le son en dure encore [de vos triomphes] aux bouts de l'univers. (IX, 279.)

La fièvre... lui a duré continue pendant trois ou quatre jours. (IX, · 388.) DURETÉ

Les rochers, à ses cris,

Quittant leur dureté, répandirent des larmes. (VI, 273.)
.... Pour vaincre la dureté de notre siècle. (VI, 221.)

Ils habitoient un bourg plein de gens dont le cœur
Joignoit aux duretés un sentiment moqueur. (VI, 151.)
DUVET :

A peine son menton d'un mol duvet s'ombrage. (VI, 229 et note 1.)

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