Jamais de bruit pour la quittance : Et le tout par dévotion. (IV, 187.) Et puis voilà de ma dévotion! (V, 474 et note 6.) Le portier est personne Entièrement à ma dévotion. (V, 294 et note 1.) DÉVOUEMENT : L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents DÉVOUER : Il falloit dévouer ce maudit animal. (II, 100 et note 28.) DÉVOYER : .... Pour mettre au bon sentier votre esprit dévoyé. (VII, 419; voyez VII, 324.) Les romans, et le jeu, peste des républiques, Par qui sont dévoyés les esprits les plus droits. (IX, 184.) DEXTREMENT : Je m'étois dextrement aidé d'un escabeau. (VII, 295.) DIABLE, emplois divers : Le diable en enfer. (V, 462.) Comment diable! (VIII, 466.) — Mais diable! (IX, 182.) Est-ce que vous ne savez pas ce qu'on craint quand on ne sait pas où diable est sa femme? (VII, 457.) Que le diable y ait part! (IV, 135 et note 3.) « C'est grand honte au royaume de France, et au Roy, quand il le souffre, que à peine peut l'on parler que on ne die : « Que dyables y ait part! » (Joinville, P. 247.) Puisqu'il n'est point céans..., il faut qu'il soit au diable. (VII, 331.) Que le manteau s'en aille au diable. (II, 9.) Au diable ces pâtés maudits! (V, 512.) Au diable l'un, à ce que dit le livre, Qui demeura. (V, 305 et note 3.) J'ai voulu remonter à cheval, c'est le diable! (VII, 294; voyez VII, 588.) Il en eût pris [de l'argent] du grand diable d'enfer. (IV, 71 et note 4.) Comparez aussi Brantôme, tome IX, p. 170 a des femmes laides comme diables d'enfer »; et Scarron, le Virgile travesti, livre 1: Le grand diable d'enfer m'emporte ! Le diable, bien nommé diable. (VII, 406.) Le diable est bien méchant Et bien trompeur. Si c'étoit lui, ma fille, Qui fût venu, etc. (IV, 469; voyez VI, 127 et note 5.) Parmi les femelles Volontiers le diable se met. (V, 268 et note 6.) Fille du diable! (V, 416.) Madame Alis l'appelle enfant du diable. (VI, 30.) .... Pour me redemander, avec de grands hélas, Une seconde fois ce maudit pot du diable. (VII, 325.) Ce chat, le plus diable des chats. (III, 354.) Touchez là, vous venez de souper comme un diable. (VII, 303; voyez VII, 313.) Celui-là ment bien par ses dents, Qui nous fait larrons comme diables. (VII, 133.) C'est-à-dire n'y logeant rien. (II, 435 et note 2.) Cette expression est née à une époque où toutes les monnaies étaient frappées à l'effigie de la croix...: ce qui donne lieu d'imaginer que, si le diable voulait se glisser dans une bourse, il fallait nécessairement qu'il n'y eût ni sou ni maille. Cette explication se justifie par un vieux proverbe fort original que voici : « Le plus odieux de tous les diables est celui qui danse dans la poche quand il n'y a pas la moindre pièce marquée du signe de la croix pour l'en chasser.» (Quitard, Dictionnaire des Proverbes, p. 310.) DIABLERIE: L'enchanteresse Nérie N'eût été qu'à l'’A, B, C. (V, 115 et note 7.) .... C'est bien alors que c'est la diablerie. (IX, 40 et note 7.) DIABLETEAU. (V, 365 et note 2, 368.) Comparez Rabelais, tome II, p. 430, 454, 506, 509; B. des Périers, tome 1, p. 72; etc. DIAMANT : Tout est fin diamant aux mains d'un habile homme. (IX, 214.) Celui-là fut sans doute Armé de diamant, qui tenta cette route. (II, 165 et note 19.) Ils [les beaux ouvrages] sont pour vous d'airain, d'acier, de diamant. (I, 415.) DIANTRE : Eh! d'où diantre ces deux carognes sont-elles venues? (VII, 474.) Diantre soit fait, dit l'époux en colère, Et du témoin, et de qui l'a bâté! (V, 229 et note 3.) Comment faut-il donc faire avec ces diantres d'animaux-là? (VII, 489.) Qu'on est aisément amadoué par ces diantres d'animaux-là!» (Molière, le Bourgeois gentilhomme, acte III, scène x.) DIAPRER : Ils arrivèrent dans un pré Tout bordé de ruisseaux, de fleurs tout diapré. (I, 316.) J. DE LA FONTAINE, X 18 DICTATEUR : Vous égalez ce dictateur Qui dictoit tout d'un temps à quatre. (IX, 395 et note 2.) DICTER : De concert avec lui j'ai dicté cette lettre. (VII, 407.) Voyez l'exemple précédent. DIE. Voyez DIRE. DIEU, DIEUX; DIEU SAIT : Car, si je ne suis dieu, tout au moins je suis roi. (VII, 176.) Les dieux, au milieu de leur gloire, Sont moins dieux quelquefois que ne sont les amants. (VII, 223.) Que ce doive être un dieu ou une déesse, c'est ce qui n'est pas encore tout à fait certain. (IX, 337.) Il ne m'appartient pas d'importuner les dieux. (IX, 377.) Belles comtés, beaux marquisats de Dieu. (V, 156 et note 3.) Beile honte de Dieu. (V, 311.) .... Avec plaisir, Dieu sait! (VII, 413; voyez IX, 369.) Dieu sait la vie! (VI, 10; voyez VII, 562; IX, 143.) DIFFAMER : Diffamer ma famille! (VII, 388 et note 3.) Que dira-t-on ? me voilà diffamée. (IV, 77 et note 5.) Rapprochez aussi les Chansons du xvo siècle, p. 109; B. des Périers, tome II, p. 83; Ronsard, tome II, p. 146; Brantôme, tome IX, p. 137, 490, 491; etc. Verrai-je pour un jour tous mes jours diffamés? (VII, 637 et note 4.) L'endroit étoit plus connu et plus diffamé que le voisinage de Scylle et de Charybde. (VIII, 196.) Par cent cruels repas cet antre diffamé Se trouvoit en tout temps de carnage semé. (VI, 301 et note 10.) DIFFÉRENCE : Connoître les choses par leur genre et leur différence. (VIII, 338.) DIFFÉREND: Or un cheval eut alors différend Avec un cerf plein de vitesse. (I, 320; voyez VIII, 160.) Entre deux bourgeois d'une ville S'émut jadis un différend. (II, 308 et note 2.) .... Pour démêler entre eux tout ce différend-là. (IV, 389.) Ce différend si fameux. (IX, 391.) Le différend de Venus, de Junon, et de Minerve. DIFFÉRENT, ENTE : Tous deux s'étant trouvés différents pour la cure.... (I, 40a.) L'aigle, reine des airs, avec Margot la pie, DIFFICULTÉ : La difficulté fut d'attacher le grelot. (I, 135.) La difficulté Ne gisoit pas à plaire à cette belle. (IV, 205.) Tous tels sorts sont recettes frivoles; Frivoles sont c'est sans difficulté. (IV, 240 et note 2.) DIGÉRER, au figuré : Le père lui laissa digérer sa disgrâce. (II, 75.) J'ai peine à digérer la chose. (II, 229.) Nice d'abord eut peine à digérer Et c'est grand cas s'il peut digérer tout. (IV, 138.) DIGNITÉ, DIGNITÉS : .... Là le bonheur et la misère Ne se distinguoient point, égaux en dignité. (V, 254.) Fortune, qui nous fais passer devant les yeux Monter aux grandes dignités........ (III, 159.) Si j'étois crû, dit-il, en dignité De cocuage...? (IV, 103; voyez V, 434.) DILATER; SE DILATER : C'est ainsi que le sang fermente dans nos veines, Qu'il y bout, qu'il s'y meut, dilaté par le cœur. (VI, 340.) .... Un sang qui se dilate et bout dans sa prison. (VI, 339.) .... Là sa joie se dilatoit. (VIII, 166.) DILIGENCE (EN) : .... Un messager y court en diligence. (V, 234; voyez V, 247, 262.) DILIGENT, ENTE; DILIGENT À: [La discorde], diligente, Couroit vite aux débats. (II, 70.) La chose alloit à bien par son soin diligent. (II, 151.) Le berger plut au roi par ces soins diligents. (III, 48.) Pierre à crier ne fut si diligent Que bonne part de la cérémonie Ne fût déjà par le prêtre accomplie. (V, 499.) Mème tour chez Scarron (le Virgile travesti, livre vu) : .... Lesquels à ramer diligents Firent entrer la flotte entière, etc. DILIGENTER (SE) : Notre galant, s'étant diligenté, Se retira sans bruit et sans clarté. (IV, 230 et note 1.) DIMANCHE : .... D'autant que c'est la veille du dimanche : Pour ce dernier, c'est un jour de repos. (IV, 335.) Dégrafez-moi cet atour des dimanches. (V, 495 et note 4.) DÎME, DIMES : Or, les œuvres de mariage Étant un bien, comme savez..., Il est clair que dime en est due : Selon notre petit pouvoir. (IV, 183.) Point de dimes accumulées. (IV, 191.) .... Nous laissant dimer sur un bien Qui ne vous coûte presque rien. (IV, 182 et note 6.) DÎMEUR (Peuple). (IV, 198.) DIMINUER : L'affliction diminueroit sa beauté. (VIII, 152.) DINDONNIER, IÈRE : La dindonnière gent. (III, 298 et note 4.) Comparez Perrault, Peau d'âne, où le mot est appliqué aux gardeuses de dindons : Il fallut en venir enfin Aux servantes, aux cuisinières, Aux tortillons, aux dindonnières. DÎNÉ, substantif : Le chien qui porte au cou le dîné de son maître. (II, 242; voyez II, 300, 473.) DÎNÉE : Dès la dinée, le panier fut entamé. (I, 34.) Dînée (APRÈS-). Voyez APRÈS-DÎNÉE. DÎNER DE: L'oiseau n'est plus vous en avez diné. (V, 174.) DÎNEUR, DÎNEURS : Un essaim de frères mineurs, Pleins d'appétit et beaux dineurs. (IV, 179 et note 5.) |