: Lui dit je vous veux mettre aujourd'hui sur le trône. Prenez ces cent écus; gardez-les avec soin, Pour vous en servir au besoin. Le savetier crut voir tout l'argent que la terre Il retourne chez lui: dans sa cave il enserre Plus de chant: il perdit la voix Du moment qu'il gagna ce qui cause nos peines. Il eut pour hôtes les soucis, Tout le jour il avait l'œil au guet; et la nuit, Le chat prenait l'argent. A la fin le pauvre homme FABLE III. LE LION, LE LOUP ET LE RENARD. UN lion, décrépit, goutteux, n'en pouvant plus, Manda des médecins : il en est de tous arts.4 Le renard se dispense, et se tient clos et coi.7 (1) Pour il n'y a plus. - (2) S'en est superflu. - (3) Erreur. (4) C'est-à-dire de toutes les professions et de toutes les classes. (5) Pour il lui vient. (6) S'excuse. - (7) Tranquille. Son camarade absent. Le prince tout à l'heure D'avoir différé cet hommage; Et m'acquittais d'un vœu fait pour votre santé. Gens experts et savants; 1 leur ai dit la langueur S'il vous plaît, de robe de chambre. On écorche, on taille, on démembre Messieurs les courtisans, cessez de vous détruire; Où l'on ne se pardonne rien. (1) Je. Elipse.— (2) Celui qui raille, qui médit. FABLE IV. LE POUVOIR DES FABLES. A. M. De Barillon.1 La qualité d'ambassadeur Peut-elle s'abaisser à des contes vulgaires? Mais empêchez qu'on ne nous mette Que de mille endroits de la terre J'y consens; mais que l'Angleterre Veuille que nos deux rois 3 se lassent d'être amis, N'est-il point encor temps que Louis se repose? Par éloquence et par adresse, Peut adoucir les cœurs, et détourner ce coup, (1) Ambassadeur en Angleterre et ami de notre poète.(2) Pour ne seront-ils point. - (3) Louis XIV, et Charles II.— (4) L'affaire. (5) Fils de Jupiter et d'Alcmène; le combat et la mort de l'hydre de Lerne est un des douze travaux que lui prescrivit son frère Eurysthée, et qui le couvrirent de gloire. Il fut consumé par les flammes d'un bûcher ardent où il se jeta pour apaiser les douleurs que lui causait la robe du centaure Nessus que lui avoit donnée Déjanire son épouse, dans l'espoir de le rendre constant. Je vous sacrifierai cent moutons: c'est beaucoup De prendre en don ce peu d'encens: Et le récit en vers qu'ici je vous dédie. Doit avouer qui vous sont dus, Dans Athène autrefois, peuple vain et léger, On ne l'écoutait pas. A ces figures 5 violentes L'orateur recourut Qui savent exciter les âmes les plus lentes ; Étant fait à ces traits, ne daignait l'écouter; Un fleuve les arrête; et l'anguille en nageant, Le traversa bientôt. L'assemblée à l'instant Quoi! de contes d'enfants son peuple s'embarrasse; (1) Un poète. (2) Agréez, trouvez bon. (3) Demades. (4) Lieu élevé d'où l'on haranguait. — (5) De rhétorique. — (6) Le peuple athénien. FABLE IV. LE POUVOIR DES FABLES. A. M. De Barillon.1 La qualité d'ambassadeur Peut-elle s'abaisser à des contes vulgaires? A démêler que les débats Mais empêchez qu'on ne nous mette Que de mille endroits de la terre J'y consens; mais que l'Angleterre Veuille que nos deux rois 3 se lassent d'être amis, N'est-il point encor temps que Louis se repose? Par éloquence et par adresse, Peut adoucir les cœurs, et détourner ce coup, (1) Ambassadeur en Angleterre et ami de notre poète.. (2) Pour ne seront-ils point. (3) Louis XIV, et Charles II. (4) L'affaire.(5) Fils de Jupiter et d'Alcmène; le combat et la mort de l'hydre de Lerne est un des douze travaux que lui prescrivit son frère Eurysthée, et qui le couvrirent de gloire. Il fut consumé par les flammes d'un bûcher ardent où il se jeta pour apaiser les douleurs que lui causait la robe du centaure Nessus que lui avoit donnée Déjanire son épouse, dans l'espoir de le rendre constant. |