trappe à la porte? · Que demandez-vous?

De quoi

s'agit-il? Laquelle de ces jeunes filles a eu le prix?

DES PRONOMS INDÉFINIS

74. Les pronoms indéfinis sont ceux qui représentent les personnes ou les choses d'une manière vague et indéterminée : On frappe à la porte. Nul n'est content de son sort.-La sagesse n'a rien d'austère ni d'affecté. 75. On peut diviser les pronoms indéfinis en deux catégories :

1o Ceux qui deviennent adjectifs indéfinis quand ils sont suivis d'un nom, ce sont : Aucun, autre, l'un et l'autre, nul, plusieurs, tel, tout.

2o Ceux qui ne s'emploient que comme pronoms : Autrui, chacun, l'un... l'autre, on ou l'on, per. sonne, quelqu'un, quelque chose, quiconque, rien.

76. REM. a) Chacun fait chacune au féminin et n'a pas de pluriel. L'un... l'autre, quelqu'un, s'emploient aux deux genres et aux deux nombres.

b) On ou l'on, expression équivalente à l'homme (autrefois l'hom), est du masculin singulier: On a souvent besoin d'un plus petit que soi.

c) L'un..., l'autre s'emploient pour rapprocher ou pour comparer des personnes et des choses.

Pour un åne enlevé deux voleurs se battaient.

L'un voulait le garder, l'autre le voulait vendre.

d) Personne, employé sans déterminatif, est un pronom du masculin singulier : Personne n'est venu vous voir.

Personne précédé de l'article ou d'un adjectif déterminatif, est un nom féminin: Tous trois me sont encore des personnes bien chères.

e) Quelque chose n'est pronom indéfini et masculin que s'il veut dire une chose : Voilà quelque chose de beau! . C'est une expression composée d'un adjectif indéfini et d'un nom féminin quand le sens est quelle que soit la chose : Quelque chose que vous ayez promise, tenez-la.

DU VERBE

Exercices

71

Dans le morceau suivant, l'élève soulignera d'un trait simple le verbe être et d'un double trait les verbes attributifs. Il mettra une croix sous les attributs distinets du verbe.

La côte de la Phénicie

J'admirais l'heureuse situation de la grande ville de Tyr, qui est (1) au milieu de la mer, dans une île. La côte voisine est déli⚫ cieuse par sa fertilité, par les fruits exquis qu'elle porte, par le nombre des villes et des villages qui se touchent presque, enfin par la douceur de son climat : car les montagnes mettent cette côte à l'abri des vents brûlants du midi, elle est rafraîchie par le vent du Nord qui souffle du côté de la mer. Ce pays est (2) au pied du Liban, dont le sommet fend les nues et va toucher les astres; une glace éternelle couvre son front; des fleuves pleins de neige tombent, comme des torrents, des pointes des rochers qui environnent sa tête. Au-dessous on voit une vaste forêt de cèdres antiques, qui paraissent aussi vieux que la terre où ils sont plantés, et qui portent leurs branches épaisses jusque vers les nues. Cette forêt a sous les pieds de gras paturages dans la pente de la montagne. Enfin on voit au-dessous de ces pâturages le pied de la montagne qui est comme un jardin; le printemps et l'automne y règnent ensemble pour y joindre les fleurs et les fruits. Jamais ni le souffle empesté du midi, qui sèche et qui brûle tout, ni le rigoureux aquilon, n'ont osé effacer les vives couleurs qui ornent ce jardin. FENELON.

72

Dans le morceau suivant, l'élève placera une croix sur tous les sujets des verbes en italiques. Il recherchera ensuite les propositions où le verbe être rattache l'attribut au sujet, et il les écrira à part.

(1) Située est l'attribut sous-entendu.

(2) Situé, attribut sous-entendu.

DU VERBE

Théorie

77. Le Verbe (1) est le mot par lequel nous affirmons l'action ou l'état des personnes et des choses. Ex.: Turenne meurt, la fortune chancelle, le courage des troupes est abattu par la douleur.

78. Lorsque nous disons qu'une qualité appartient à un être, qu'il fait ou qu'il supporte une action, nous portons un jugement ou une affirmation. L'expression de ce jugement s'appelle une proposition.

Dans toute proposition, on distingue nécessairement: 1o Le sujet, ou l'être dont on affirme quelque chose; 2° L'attribut, ou ce qui est affirmé du sujet; 3o Le verbe, ou l'affirmation qui unit l'attribut au sujet.

Les trois termes de la proposition sont distincts dans ces phrases: Dieu est éternel. La France est un beau pays.

Le verbe et l'attribut sont renfermés en un seul mot dans ces exemples: L'oiseau chante (est chantant). L'enfant dort (est dormant).

Enfin le verbe suffit parfois à exprimer les trois termes de la proposition: Va. Prions. - Travaillez, pour Toi, va; Nous, prions; Vous, travaillez.

79. Les verbes qui renferment l'attribut sont appelés verbes attributifs, tels sont chanter, dormir, prier, et le verbe être, qui sert ordinairement à unir l'attribut au sujet, est appelé verbe substantif.

Verbe (du latin verbum, parole) signifie mot par excellence, essentiel à l'expression de la pensée.

Les Tyriens commerçants et navigateurs

Je ne pouvais rassasier mes yeux du spectacle magnifique de cette grande ville de Tyr où tout était en mouvement. Je n'y voyais point, comme dans les villes de la Grèce, des hommes oisifs et curieux, qui vont chercher des nouvelles dans la place publique ou regarder les étrangers qui arrivent au port. Les hommes y sont occupés à décharger leurs vaisseaux, à transporter leurs marchandises ou à les vendre, à ranger leurs magasins, et à tenir un compte exact de ce qui leur est dû par les négociants étrangers. Les femmes ne cessent jamais ou de filer les laines, ou de faire des dessins de broderie, ou de plier les riches étoffes.

Les Tyriens furent les premiers qui osèrent se mettre dans un frêle vaisseau à la merci des vagues et des tempêtes, qui sondèrent les abîmes de la mer, qui observèrent les astres suivant la science des Égyptiens et des Babyloniens, enfin qui réunirent tant de peuples que la mer avait séparés. Les Tyriens sont industrieux, patients, laborieux, propres, sobres et ménagers; ils ont une exacte police; ils sont parfaitement d'accord entre eux; jamais peuple n'a été plus constant, plus sincère, plus fidèle, plus sûr, plus commode à tous les étrangers. FÉNELON.

73

L'élève recherchera tous les sujets des verbes en italiques du morceau ci-après et en fera l'analyse. Il marquera d'une croix l'attribut qui est distinct du verbe.

La route de la Grande-Chartreuse

Les abords de la montagne sont frais, boisés, délicieux; draient la peine d'être visités pour eux-mêmes, si un peu plus ils vauloin le spectacle ne devenait ravissant de verdure, de solitude, de sauvage majesté. A Fourvoirie, première entrée du désert, la vallée se resserre tout à coup en gorge étroite, et, par l'ouverture que laissent entre elles des parois de rochers couronnés de bois et festonnés de lianes et d'arbustes, l'œil entrevoit au-delà comme un tranquille Élysée où croissent, épars sur des pelouses naturelles, les plus beaux arbres du monde. L'on approche, l'on s'engage dans le défilé, où la lumière est sourde, mystérieuse, comme si l'on se trouvait errer sous les arceaux d'une nef gothique, et, au-dessous de soi, l'on voit un torrent courroucé, le Guier-Mort, qui, après s'être follement brisé contre les antiques culées de deux ponts moussus, s'en va faire tourner plus loin les roues de quelques usines ensevelies sous des noyers séculaires. Voyages en zig-zag.

Les verbes d'état devenir, paraître, demeurer, rester, sembler, servent également à unir les deux termes de l'affirmation, le sujet et l'attribut. Ex.: Zacharie devint muet. Vous paraissez malade. Je resterai fidèle à mes amis.

ACCORD DU VERBE AVEC LE SUJET

-

80. Le verbe prend la personne et le nombre de son sujet, quelle que soit la place que le sujet occupe. Le sujet répond à la question faite en plaçant qui avant le verbe.

Les vents me sont moins qu'à vous redoutables. »

Quand un verbe a plusieurs sujets au singulier, il se met au pluriel: La mouche et la fourmi contestaient de leur mérite. Si les sujets sont de différentes personnes, il prend la personne qui a le premier rang, la première l'emportant sur les deux autres, et la deuxième sur la troisième.

Ex.: Narbal et moi nous admirâmes la bonté des dieux. Les tiens et toi pouvez vaquer sans nulle crainte à vos affaires.

Le pronom de la première personne se place toujours après les autres sujets Vous et moi, nous sortirons d'ici. — Le roi, l'âne, ou moi, nous mourrons.

81. Le sujet d'un verbe est ordinairement un nom ou un pronom; il peut être aussi un verbe à l'infinitif. Ex. Nous plaignons ces malheureux incendiés. - Les hommes courageux bravent la mort. Mentir est honteux.

REM. Le sujet se place généralement en tête de la proposition; cependant lorsqu'on interroge et après certaines expressions adver