170 L'élève devra placer, dans le morceau suivant, les signes de ponctuation exigés par le sens et indiqués par le signe ou , ce dernier marquant la in d'une phrase. Le 4 alinéa contient quatre phrases et le 2 en contient trois. Venise L'aspect de Venise est plus étonnant qu'agréable | on croit d'abord voir une ville submergée et la réflexion est nécessaire pour admirer le génie des mortels qui ont conquis cette demeure sur les eaux | Naples est bâtie en amphithéâtre au bord de la mer | mais Venise étant sur un terrain tout à fait plat | les clochers ressemblent aux mâts d'un vaisseau qui resterait immobile au milieu des ondes | un sentiment de tristesse s'empare de l'imagination en entrant à Venise | on prend congé de la végétation | on ne voit pas même une mouche en ce séjour tous les animaux en sont bannis et l'homme seul est là pour lutter contre la mer. Le silence est profond dans cette ville dont les rues scnt des canaux et le bruit des rames est l'unique interruption à ce silence || ce n'est pas la campagne puisqu'on n'y voit pas un arbre | ce n'est pas la ville | puisqu'on n'y entend pas le moindre mouvement | ce n'est pas même un vaisseau | puisqu'on n'avance pas] c'est une demeure dont l'orage fait une prison | car il y des moments où l'on ne peut sortir de la ville ni de chez soi || on trouve à Venise des hommes du peuple qui n'ont jamais été d'un quartier de la ville à l'autre | et pour qui la vue d'un cheval ou d'un arbre serait une véritable merveille. Ma. DE STAel. 171 Dans la fable suivante, l'élève placera les divers signes de ponctuation réclamés par le sens aux endroits marqués paa un trait vertical. Le signe 》 marque un changement d'interlocuteur. Les 10 premiers vers forment 6 phrases, les 10 suivants en forment 3, les 11 autres 4, et enfin les 4 derniers 3. Le Lièvre et la Tortue Rien ne sert de courir il faut partir à point | Ma commère il vous faut purger 2o Pour séparer des propositions semblables qui ont une certaine étendue. Il est un homme dans chaque paroisse qui n'a point de famille, mais qui est de la famille de tout le monde; qu'on appelle comme témoin, comme conseil, ou comme agent dans tous les actes les plus solennels de la vie civile; sans lequel on ne peut naître ni mourir; qui prend l'homme au sein de sa mère et ne le laisse qu'à la tombe; qui bénit ou consacre le berceau, la couche conjugale, le lit de mort et le cercueil;... cet homme, c'est le curé. LAMARTINE. 173. Les deux points s'emploient : 1o Avant une énumération ou une citation. Noé eut trois fils: Sem, Cham et Japhet. Dieu dit à Abraham : Sors de ton pays et je te ferai le père d'un grand peuple. 2o Avant une proposition qui contient l'explication ou le résumé de ce qui précède. Il faut autant qu'on peut obliger tout le monde : Un savetier chantait du matin jusqu'au soir; Son voisin, au contraire, était tout cousu d'or, C'était un homme de finance. LA FONTAINE. (Les deux points semblent alors signifier car ou en effet). 174. Le point se place après une pensée exprimée d'une manière complète, et à laquelle ce qui suit ne se rattache que d'une manière générale; il sert ainsi à séparer les phrases. L'étendue des phrases varie suivant le développement donné à la pensée, comme on le voit par l'exemple suivant : Mentor montre dans ses yeux une audace qui étonne les plus fiers combattants. Il prend un bouclier, un casque, une épée, une Avec quatre grains d'ellébore || Notre lièvre n'avait que quatre pas à faire | J'entends de ceux qu'il fait lorsque | près d'être atteint Į Et leur fait arpenter les landes | Ayant | dis-je | du temps de reste pour brouter | D'où vient le vent | il laisse la tortue Lui cependant méprise une telle victoire | Qu'à la gageure | A la fin quand il vit Que l'autre touchait presque au bout de la carrière | Eh bien lui cria-t-elle | (1) avais-je pas raison 172 LA FONTAINE. 10 20 30 L'élève placera les signes de ponctuation convenables à la place du signe I marquant une pause dáns la phrase, ou du signe || marquant la fin de la phrase. Les deux Rats A) Certain rat de campagne | en son modeste gîte | De certain rat de ville eut un jour la visite | Ils étaient vieux amis | quel plaisir de se voir || Régaler l'étranger | il vivait de ménage | Mais donnait de bon cœur | comme on donne au village || Du lard qu'il n'avait pas achevé de ronger | (1) Ne est retranché pour plus de rapidité. lance; il range les soldats d'Aceste; il marche à leur tête, et s'avance en bon ordre vers les ennemis. Aceste, quoique plein de courage, ne peut dans sa vieillesse le suivre que de loin. Je le suis de plus près, mais je ne puis égaler sa valeur. Sa cuirasse ressemblait, dans le combat, à l'immortelle égide. La mort courait de rang en rang partout sous ses coups. FENELON. 175. Le point d'interrogation se place après une question directe; le point d'exclamation, après l'expression d'un sentiment vif: Où suis-je? De Baal ne vois-je pas le prêtre? RACINE. 176. La parenthèse sert à renfermer les mots formant une explication qui se détache de la phrase: Un lièvre en un gîte songeait: (Car que faire en un gîte à moins que l'on ne songe?) Les guillemets servent à marquer le commencement et la fin d'une citation; - le tiret annonce un changement d'interlocuteur : Le renard au chat dit enfin : « Tu prétends être fort habile; En sais-tu autant que moi? J'ai cent ruses au sac. LA FONTAINE. FIN DE LA THÉORIE Des noix des raisins secs | le citadin à table enterré tout vivant || Croyez-moi | laissez-là cet ennuyeux asile | Venez voir de quel air nous vivons à la ville || Les rats petits et grands | marchent tous au trépas || Doit être de jouir d'une si courte vie | D'y chercher le plaisir | Qui s'en passe est bien fou » Vers la ville à l'instant ils trottent côte à côte | Oh oh | ce n'est pas là ce qu'il me faut | à moi [ Là je n'ai rien à craindre | et si j'y mange peu | ... ANDRIEUX. (1) Ancienne orthographe employée pour larrime; jusqu'au xvir siècle, les participes présents étaient variables. FIN DES EXERCICES |