Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France: depuis le Xllle siècle jusqu'à la fin du XVllle; précédés de notices pour caractériser chaque auteur des mémoires et son époque; suivis de l'analyse des documents histoiriques qui s'y rapportent

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Joseph Fr. Michaud, Jean Joseph François Poujoulat
Chez léditeur du Commentaure analytique du Code civei, 1839 - France
 

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Page 169 - ... lui avaient donnée, dès Paris, même avec application, de mes inconstances et de mes différentes amours, la missent en garde contre moi. Je me consolai de sa cruauté avec la facilité qui m'était assez naturelle ; et la liberté que M.
Page 49 - La chose était si terrible, qu'elle me mit dans la plus grande peine où j'aie jamais été, et je demeurai cinq jours à balancer si je la dirais à la Reine.
Page 500 - Louis xiv soient non-seulement dans la volonté de maintenir un établissement si nécessaire à la noblesse, mais de le multiplier, s'il est possible, quand une longue et heureuse paix le leur permettra. Quel avantage n'est-ce point pour une famille aussi pauvre que noble, et pour un vieux militaire criblé de coups, après s'être ruiné dans le service, de voir revenir chez lui une fille bien élevée, sans qu'il lui en ait rien coûté pendant treize années qu'elle a pu demeurer à Saint-Cyr,...
Page 181 - C'était dans le milieu de l'été : Madame s'allait baigner tous les jours; elle partait en carrosse, à cause de la chaleur, et revenait à cheval, suivie de toutes les dames, habillées galamment, avec mille plumes sur leur tête, accompagnées du Roi et de la jeunesse de la Cour; après souper on montait dans des calèches et, au bruit des violons, on s'allait promener une partie de la nuit autour du canal.
Page 228 - Les ministres, pour faire leur cour en allant à cette comédie, quittoient leurs affaires les plus pressées. A la première représentation où fut le roi, il n'y mena que les principaux officiers qui le suivent quand il va à la chasse. La seconde fut consacrée aux personnes pieuses, telles que le Père...
Page 47 - ... mirent à tirer les draps l'un de l'autre dans la place ; et peu après ils se prirent pour se battre. Pendant ce démêlé je faisais ce que je pouvais pour arrêter le Roi ; mais n'en pouvant venir à bout, je fis avertir M. de Villeroy, qui vint mettre les holà.
Page 198 - Guiche, et si obligé à la comtesse de Soissons, que Madame se vit dans la nécessité de perdre tous les deux, pour ne pas voir la comtesse de Soissons sur le trône, après avoir accablé le comte de Guiche. Madame fit pourtant promettre au Roi qu'il...
Page 506 - Galles son fils, et la fortune singulière de Lauzun fit qu'il se trouva précisément en Angleterre dans ce temps-là. On lui sut gré ici d'avoir contribué à une fuite à laquelle le prince d'Orange n'auroit eu garde de s'opposer. Le Roi cependant l'en récompensa comme d'un grand service T.
Page 208 - Si Madame a été empoisonnée , comme la plus grande partie du monde le croit, toute la France le regarde comme son empoisonneur, et s'étonne avec raison que le roi de France ait si peu de considération pour le Roi notre maître que de lui permettre de revenir à la cour, vu la manière insolente dont il en a toujours usé envers cette princesse pendant sa vie.
Page 179 - ... grâces; et les charmes étaient répandus en toute sa personne , dans ses actions et dans son esprit , et jamais princesse n'a été si également capable de se faire aimer des hommes et adorer des femmes. En croissant, sa beauté augmenta aussi, en sorte que , quand le mariage du roi fut achevé, celui de Monsieur et d'elle fut résolu. Il n'y avait rien à la cour qu'on pût lui comparer.

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