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Popular passages

Page 142 - LE SAVETIER ET LE FINANCIER. Un savetier chantait du matin jusqu'au soir: C'était merveille de le voir, Merveille de l'ouïr; il faisait des passages, Plus content qu'aucun des sept sages. Son voisin, au contraire, étant tout cousu d'or, Chantait peu, dormait moins encor: C'était un homme de finance.
Page 48 - JE ne suis pas de ceux qui disent : « Ce n'est rien : C'eSt une femme qui se noie. » Je dis que c'est beaucoup; et ce sexe vaut bien Que nous le regrettions, puisqu'il fait notre joie.
Page 116 - Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi ; Vos scrupules font voir trop de délicatesse. Eh bien ! manger moutons, canaille, sotte espèce, Est-ce un péché? Non, non. Vous leur fîtes, seigneur, En les croquant, beaucoup d'honneur. Et quant au berger, l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux, Etant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire.
Page 198 - Ne pleurez point ; Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite: Je reviendrai dans peu conter de point en point Mes aventures à mon frère; Je le désennuierai. Quiconque ne voit guère N'a guère à dire aussi. Mon voyage dépeint Vous sera d'un plaisir extrême. Je dirai : J'étais là ; telle chose m'advint : Vous y croirez être vous-même.
Page 5 - Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Page 199 - J'ai quelquefois aimé : je n'aurais pas alors Contre le Louvre et ses trésors, Contre le firmament et sa voûte céleste, Changé les bois, changé les lieux Honorés par les pas, éclairés par les yeux De l'aimable et jeune bergère Pour qui, sous le fils de Cythère, Je servis, engagé par mes premiers serments.
Page 143 - Grégoire, Que gagnez-vous par an ? — Par an ! ma foi, Monsieur, Dit avec un ton de rieur Le gaillard savetier, ce n'est point ma manière De compter de la sorte; et je n'entasse guère Un jour sur l'autre: il suffit qu'à la fin J'attrape le bout de l'année; Chaque jour amène son pain.
Page 239 - C'est ainsi que ma muse, aux bords d'une onde pure, Traduisoit en langue des dieux Tout ce que disent sous les cieux Tant d'êtres empruntant la voix de la nature.
Page 116 - Au dire de chacun, étaient de petits saints. L'âne vint à son tour, et dit: «J'ai souvenance Qu'en un pré de moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la krgeur de ma langue; Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
Page 30 - Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste.

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