L'ÉDITION de Rabelais que nous publiâmes en 1820,' quoique faite avec soin, contenoit encore un bon nombre de fautes, que nous nous sommes appliqués à faire disparoître dans celle-ci. L'extrême finesse du caractère nuisit à l'exactitude de la correction, et à la sévérité de l'orthographe que nous voulions employer. C'est ce qui nous a déterminés à choisir, pour cette édition, le format in-octavo. nou:, NOUS répèterons ce que nous avons dit dans notre Prospectus, que nous nous sommes constamment abstenus de nous engager dans le dédale des interprétations historiques, n'ayant pas la présomptueuse prétenton de posséder le fil d'Ariadne. Ce qui, suivant fait un des charmes de la lecture de Rabelais, c'est qu'elle présente un vaste champ aux spéculations de tous genres. L'observateur, l'érudit, l'historien, le philosophe, y moissonnent à l'aise; et chacun d'eux, suivant la tournure de son esprit, saisit tel ou tel rapport, s'arrête à telle ou telle interprétation: ce sont de ces aménités littéraires auxquelles il est doux de se livrer dans le silence du cabinet; mais on doit toujours se respecter assez pour ne les point communiquer au public, ou, tout au moins, pour ne les présenter que comme de simples conjectures, qui bien souvent se 390735 |