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presente leaue, qui est, apres lair, le plus noble des elements.En complexion, signifie flumatique ; en vertus, iustice, bonne conscience, chasteté, commencement de beaulté et de ioye. Blanc represente le Baptesme.

« La quarte couleur est lazur, laquelle represente le ciel (même interprétation que celle de Rabelais); et, des quatre elements, l'air: en vertus, cest loyaulté, science, bonté, courtoysie, amitié; et represente la Confirmation.

COULEURS des étoffes, I, 192. Rabelais donne ici les noms des couleurs d'étoffes les plus usuelles de son temps. Mais Daubigné en a réuni un bien plus grand nombre au liv. I, c. III de son baron de Foeneste. Parmi ces couleurs, plusieurs sans doute sont fantastiques, comme on le reconnoîtra facilement, mais les autres pourroient fort bien trouver grace devant les élégantes de nos jours.

Ce sont: Turquoisé, orenzé, feuille morte, isabelle, zizoulin, couleur du roy, (cette couleur a varié), minime, tristamie, ventre de biche ou de nonnain, amarante, nacarade, pensée, fleur de seigle, gris de lin, gris d'esté, poil de souris, orangé pastel, espagnol malade, celadon, astrée, face grattée, couleur de rat, fleur de pescher, fleur mourante, verd naissant, verd gay, verd brun, verd de mer, verd de pré, verd de gris, merde d'oye, jaune paisle (paille), jaune doré, couleur de judas, d'enfer, de vérollé, d'aurore, de serain, escarlatte rouge, sang de beuf, couleur d'eau, couleur d'Ormus, argentin, cinge mourant, couleur d'ardoise, gris de ramier, gris perlé, bleud mourant, bleud de la febue, gris argenté, merde d'enfant, couleur de selle à dos, de vefve resjouie, de temps perdu, flammette, de soulphre, de la faveur, couleur de pain bis, couleur de constipé, couleur de faulte de pisser, jus de nature, cinge envenimé, ris de guenon, trespassé revenu, espagnol mourant, couleur de baize moy ma mignonne, couleur de péché mortel, couleur de crystalline, couleur de beuf enfumé, de jambons communs, de soulcys, de dezirs amoureux, de racleurs de cheminée.

COUPPEAUREILLE, ce que c'est, I, 343.

Coups de bâton donnés, II, 92. Racine a mis en rime les propres expressions de Rabelais. Ce dernier dit : « Si, en tout « le territoire, nestoyent que trente coupz de baston a guaigner, « il en emboursoyt tousiours vingt huyct et demy. »

Et Racine:

Et si, dans la province,

Il se donnoit en tout vingt coups de nerf de bœuf,
Mon père, pour sa part, en emboursoit dix-neuf.
Plaideurs, act. I, scène v.

COUSCOIL (histoire du frère), I, 477.

3

CRACHER au bassin; ce que c'est, II, 13.

CRAVANT; bourg voisin de la forêt de Chinon, I, 164.
CREVAILLES; ce que c'est, II, 329.

CROCQUER pies; ce que signifie, II, 10. Le verbe pier signifioit jadis boire.

le vous pry que iaye a pyer

Ung coup de quelque bon vin vieulx.

Test. de Pathelin,

CROUSLEMENT de tête, signe fatidique, I, 573.
CROUSTELLES, I, 226. Bourg à une lieue de Poitiers.

CUIDEURS de vendange; qui nommoit-on ainsi, I, 92.
CUISINIERS de Pantagruel, II, 172.

CUISSES des demoiselles; pourquoi sont toujours fraîches,
I, 139.

CUNAULT (Notre-Dame de), I, 100. Gros prieuré de l'Anjou. CUPIDON; pourquoi n'attaquoit point les Muses, I, 516. CUREZ; servoient jadis de sommeliers à leurs seigneurs, II, 76. N'étoit-ce pas enfermer le loup dans la bergerie?

Cusanus, I, 272. Nicolas de Cusa, cardinal, qui, ayant remarqué que le déluge couvrit le globe dans le 34° jubilé de cinquante ans depuis la création, annonçoit pareillement la fin du monde pour le 34 jubilé de l'ère vulgaire, c'est-à-dire, pour le commencement du dix-huitième siècle.

D.

DAME (la douce), II, 376. C'est la Vierge.

DANSES de la quinte, II, 351. Voyez, pour les danses, au mot JEUX.

DAST, I, 366. Daqs, eaux minérales aux Landes de Bordeaux. DECRETALES; leurs vertus, II, 211. Argent qu'elles soutirent de France, 216. Décrétales écrites de la main d'un ange, II, 202. Le Décret de Gratien a été imprimé pour la première fois à Strasbourg; Eggesteyn, 1472, in-fol. Les Decretales de Grégoire IX; à Mayence, Schoiffer, 1473, in-fol. La Sixiesme des decretales, de Boniface VIII; à Mayence, Schoiffer, 1465, infol.; et les Constitutions de Clément V; Mayence, Schoiffer, 1460, in-fol.

Decretalistes; ce que disent leurs prédicateurs, I, 148. Demoboron; qui est ainsi nommé, I, 383.

DEMOSTHENES; dépensoit plus en huile qu'en vin, I, 5. Reproche qui lui fut fait, ibid. Montré au doigt, 255. Ce passage est allusif à cette pensée de Perse: At pulchrum est digito monstrari, et dicier: Hic est. Sat. I.

DÉPART de Pantagruel pour l'oracle de la Bouteille, I, 588. DESCRIPTION de l'abbaye de Thélème, I, 183.

DESULTOIRES (desultorii); ce que c'étoit, I, 84. Voyez au Glossaire.

DETTES (éloge des), des débiteurs et des emprunteurs, par Panurge, I, 402. Robert Turner en a fait aussi l'eloge (Encomium debiti). Voyez l'Amphitheatrum Sapientiæ Socratice de Dornaw. Nous avons encore un capitolo in lode del debito dans les rime burlesche de Berni; Florence, 1723, in-8o, 2 vol.

DEVINIERE (la ); métairie de Rabelais, à Seville près de Chinon, I, 21.

DEVISE de M. l'Admiral, I, 35. C'est Philippe Chabot, amiral en 1526, et mort en 1543, lequel avoit pour devise une ancre, corps très lourd, et un dauphin, poisson très rapide à la course, avec cette légende: festina lentè. Au reste, cette devise fut celle de Titus, et non celle d'Auguste, comme le dit

Rabelais. Bernier veut qu'il soit ici question de l'amiral Annebault. - Devise Pontiale, quelle elle est, II, 378. Par cette expression, Rabelais rappelle ce qu'il a dit de Pontanus, au liv. I, chap. xix. Au reste, on ne trouve rien de tel dans les poésies de Pontanus. Voyez au Rabelæsiana.

DEUIL (couleur du), I, 37. Les Grecs portoient le deuil en verd foncé, les Turcs en bleu, les Arabes en gris, les Persans en brun, et les Chinois en blanc.

DEVOIRS du mariage; pourquoi ainsi nommés, I, 401.
DEZ; le sort des dez est illicite, I, 423.

DIABLE de Papefiguière, son histoire, II, 189. Voyez le conte de La Fontaine.

DIABLES; craignent le tranchant des glaives, I, 480.
DIABLERIE (montre de la), II, 81.

DIAMÈTRE; son rapport à la circonférence du cercle, II, 430. Ce rapport n'est point rigoureusement exact.

DIANE; pourquoi est dite chaste, I, 514.

DICTE, I, 427. Aujourd'hui il monte di Setiu, dans l'île de Crète.

DICTON victorial, I, 332.

DIEUX qui présidoient au mariage, I, 465. Aux planètes, II, 431.

DINDENAULT, marchand de moutons; sa querelle avec Panurge, II, 52. Comment périt, 61. Cette histoire est prise de Merlin Coccaye.

DIOGÈNE; action de ce philosophe au siège de Corinthe, I, 374. Son bâton, 381. Ce qu'il fit à l'égard d'un mauvais archer, II, 214.

DIPSODES, sujets de Pantagruel, I, 357. On veut que les Dip-, sodes soient les Lorrains. Suivant Le Motteux, les Dipsodes sont les Flamands, sujets de Charles-Quint; et les Amaurotes sont les Picards. Suivant d'autres, enfin, la guerre des Dipsodes est l'image de l'invasion de la Provence par les Allemands, et du siège de Marseille.

DISCOURS de Panurge en allemand, arabe, italien, anglois, basque, bas-breton, hollandois, espagnol, danois, hébreu,

grec, ancien gascon, et latin, I, 248 et suiv. On a voulu comparer ce chapitre à la scène où Pathelin parle successivement limousin, picard, normand, breton, etc. Mais ici Rabelais l'emporte beaucoup sur Pierre Blanchet. Cette pièce rappelle aussi le Triumphus Cesareus que Kircher a mis à la tête de son OEdipus Ægyptiacus, et qui est composé en vingt-cinq langues. DIVINATION par les agonisans, I, 469; par les fous, 539; par les muets, 459; par les songes, 430.

DIVINATIONS de diverses espèces, I, 488. Malgré cette longue énumération, Rabelais en a omis un bon nombre. Pour y suppléer, nous avons placé le tableau particulier des diverses espèces de magies ou divinations à la suite du Glossaire; dans lequel, par conséquent, elles ne sont point admises.

DIVINITÉS que les Romains invoquoient pour les mariages, I, 465.

DIXAIN de Rabelais aux lecteurs, I, 1. Dixain à la louange de Rabelais, I, 203. Dixain de Jean Fabre, 1, 371. Dixain de Salel, I, 203. Hugues Salel, de Casatz, valet de chambre du roi François I", poète célèbre pour son temps. Il traduisit en vers françois les onze premiers livres de l'Iliade, qui furent imprimés avec les treize derniers d'Amadis Jamin; Paris, Brayer, 1577, in-8°. Les œuvres de Salel ont été publiées; Paris, Rosset, 1539, in-8°.

DIXAIN de Rabelais à l'esprit de la reine de Navarre, I, 371. Si Le Duchat avoit connu l'édition du tiers livre de Paris, Chrétien Wechel, 1546, in-8°, il se seroit épargné ses réflexions sur l'édition de Valence, et sur le dixain en question, puisque ce dixain se trouve aussi dans cette édition de 1546, et dans celle, sans date, de Lyon, Pierre de Tours, in-16. D'ailleurs, une lecture plus réfléchie lui eût fait reconnoître que ce dixain ne contient qu'une licence poétique, et nullement une preuve de la mort de la reine de Navarre. Quant à l'édition de Valence, nous renvoyons le lecteur à ce que nous en avons dit dans la liste des éditions de Rabelais.

DOCTRINAL (le), I, 54. Rudiment latin en vers léonins, composé en 1242, par Alexandre de Villedieu, cordelier.

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