Oeuvres de Boileau Despréaux: Éloge de Boileau. Notice biographique sur Boileau. Table des oeuvres de Boileau. Préf. de cette édition. Discours au roi. Satires. Épitres. L'art poétique.-t.2.Le lutrin. poésie diverses. Pièces diverses en prose. Réflexions critiques sur quelques passages du rhéteur L in. Traité du sublime ou du merveilleux dans le discours. Remarques.-t.3. Lottres de Boileau Despréaux

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Popular passages

Page 254 - II n'est point de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable.
Page 237 - C'est en vain qu'au Parnasse un téméraire auteur Pense de l'art des vers atteindre la hauteur : S'il ne sent point du ciel l'influence secrète, Si son astre en naissant ne l'a formé poète, Dans son génie étroit il est toujours captif; Pour lui Phébus est sourd , et Pégase est rétif.
Page 255 - Un rimeur, sans péril , delà les Pyrénées • , Sur la scène en un jour renferme des années : Là souvent le héros d'un spectacle grossier , Enfant au premier acte , est barbon au dernier.
Page 257 - Chez nos dévots aïeux, le théâtre, abhorré, Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré. De pèlerins, dit-on, une troupe grossière En public, à Paris, y monta la première, Et, sottement zélée en sa simplicité, Joua les saints, la Vierge et Dieu, par piété.
Page 72 - De tous les animaux qui s'élèvent dans l'air , Qui marchent sur la. terre , ou nagent dans la mer , De Paris au Pérou, du Japon jusqu'à Rome, Le plus sot animal, à mon avis, c'est l'homme.
Page 240 - Un style trop égal et toujours uniforme En vain brille à nos yeux, il faut qu'il nous endorme. On lit peu ces auteurs, nés pour nous ennuyer, Qui toujours sur un ton semblent psalmodier. Heureux qui, dans ses vers, sait d'une voix légère Passer du grave au doux, du plaisant au sévère 1 Son livre, aimé du ciel, et chéri des lecteurs, Est souvent chez Barbin entouré d'acheteurs.
Page 239 - Tout doit tendre au bon sens : mais pour y parvenir Le chemin est glissant et pénible à tenir ; Pour peu qu'on s'en écarte, aussitôt on se noie. La raison pour marcher n'a souvent qu'une voie. Un auteur quelquefois trop plein de son objet Jamais sans l'épuiser n'abandonne un sujet.
Page 208 - La simplicité plaît sans étude et sans art. Tout charme en un enfant dont la langue sans fard, A peine du filet encor débarrassée ', Sait d'un air innocent bégayer sa pensée. Le faux est toujours fade, ennuyeux, languissant ; -Mais la nature est vraie, et d'abord on la sent : C'est elle seule en tout qu'on admire et qu'on aime.
Page 256 - Ce qu'on ne doit point voir , qu'un récit nous l'expose : Les yeux en le voyant saisiraient mieux la chose ; Mais il est des objets que l'art judicieux Doit offrir à l'oreille et reculer des yeux.
Page 255 - En vain vous étalez une scène savante : Vos froids raisonnements ne feront qu'attiédir Un spectateur toujours paresseux d'applaudir, Et qui, des vains efforts de votre rhétorique Justement fatigué, s'endort, ou vous critique. Le secret est d'abord de plaire et de toucher : Inventez des ressorts qui puissent m'attacher.

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