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DE FRANCE

DÉDIÉ AU ROI,

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES,

CONTENANT

Le Journal Politique des principaux événemens de toutes les Cours; les Pièces fugitives nouvelles en vers & en profe; l' Annonce & l'Analyfe des Ouvrages nouveaux; les Inventions & Découvertes dans les Sciences & les Arts; les Spectacles; les Caufes célèbres ; les Académies de Paris & des Provinces ; la Notice des Édits, Arrêts ; les Avis particuliers, &c. &c.

25 Mai 1779.

A PARIS,

Chez PANCKOUCKE, Hôtel de Thou, rue des Poitevins.

Avec Approbation & Brevet du Roi.

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La Fauvette, Fable, ibid.

Le Feftin, nouvelle imitée de l'Allemand,

Caen,

VARIÉTÉ S.

Couplet à Mde la Mar

ture,

301

249 Fragmens fur l'Architec

quife de Marnezia, 258 Anecdote,

Enigme & Logogryp. 260 JOURNAL POLITIQUE..

NOUVELLES

Conftantinople,

LITTÉRAIRES. Pétersbourg,

Ode à M. de Buffon, Stockholm,

261 Vienne,

Vue de l'Évidence de la Hambourg,

Religion Chrétienne Rome,

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confidérée en elle-même, Livourne,

272 Londres,

304

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340

341

355

Nouvelle Hiftoire de Paris Etats-Unis de l'Amériq.

& de la France, 282 Septent.

Nouveau Dictionnaire Marly,

Hiftorique,

288 Paris,

SPECTACLES. Bruxelles,

Concert Spirituel, 2911

APPROBATIO N.

FAT
A lu, par ordre de Monfeigneur le Garde des
Sceaux, le Mercure de France, pour le 25 Mai
Je n'y ai rien trouvé qui puiffe en empêcher l'impref
fion. A Paris, ce 24 Mai 1779. DE SANCY,

De l'Imprimerie de MICHEL LAMBERT, rue de la Harpe, près Saint-Côme.

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4 Madame la Comteffe DE GENLIS, fur une repréfentation de fes Comédies morales, jouées par Mefdemoifelles fes Filles.

Non, ce que j'ai fenti ne peut être un prestige;

Non, j'ai fu trop bien en jouir;

L

Et fi l'on doute d'un prodige,
Comment douter de fon plaifir?

Ces Drames ingénus, compofés pour l'enfance,
Où l'art, foumis à l'innocence *

Se défend les refforts qu'ailleurs il fait mouvoir,
Avec tant de réserve, ont-ils tant de pouvoir ?
Ton art, belle Genlis, l'emportant fur le nôtre,
Ne fait parler qu'un fexe, & charme l'un & l'autre,
Que tes tableaux font vrais dans leur fimplicité!
Tu peins pour des enfans; mais la maturité
Et fe reconnoît & t'admire;

Le miroir où tu les fais lire,
Sur nous de tes leçons réfléchit la clarté.
Jamais, jamais la vérité

N'exerça fur les cœurs un plus aimable empire.

MAIS je parle à l'Auteur de fes fuccès brillans, Quand je puis applaudir au bonheur d'une mère! Je fuis bien plus sûr de te plaire,

En te parlant de tes enfans.

Vous, la gloire & l'amour d'une mère attendrie,
O Caroline! Pulchérie !

Des mains de la Nature, ô chef-d'œuvres naiffans!
Eile a fur votre aurore épuifé fes préfens.
Vous femblez ignorer, parmi tant de fuffrages,
Et nos plaifirs & vos talens;

*Il n'y a que des rôles de femme, & le mot d'amour n'y eft pas même prononcé,

A celle dont les foins forment vos premiers ans,
Vous reportez tous nos hommages;

Vous oubliez enfin, dans vos jeux innocens,
Qu'il n'eft donné qu'à vous d'embellir ses Ouvrages.

QUEL ensemble enchanteur! quel fpectacle charmant!

Mon cœur eft encor plein du plus par fentiment,
Mon œil encor frappé de la plus douce image,
De ce transport flatteur, de ce raviffement,
Que faifoient naître à tout moment
Les grâces de fon ftyle & celles de votre âge.
Je penfois à fa joie, à fes félicités,

Aux mouvemens de fa tendreffe;

Je fongeois que ces cris de la publique ivreffe,
Dans fon cœur maternel étoient tous répétés.

DIGNE mère, jouis, jouis de ces délices; Des vertus, des talens, voilà les plus beaux droits. Dans toi feule aujourd'hui l'on adore à la fois L'Auteur, l'Ouvrage & les Actrices.

(Par M. De la Harpe.)

L

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