Œuvres complètes, Volume 4

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Popular passages

Page 209 - N'affectez point ici des soins si généreux, Et cessez d'insulter à mon fils malheureux. Si vous osez marcher sur les traces d'Alcide, Rendez donc l'héritage au fils d'un Héraclide. Ce dieu, dont vous seriez l'injuste successeur, Vengeur de tant d'états, n'en fut point ravisseur. Imitez sa justice ainsi que sa vaillance ; Défendez votre roi ; secourez l'innocence : Découvrez, rendez-moi ce fils que j'ai perdu, Et méritez sa mère à force de vertu ; Dans nos murs relevés rappelez votre maître...
Page 128 - Zopire, Je ne ferais parler que le dieu qui m'inspire ; Le glaive et l'Alcoran, dans mes sanglantes mains. Imposeraient silence au reste des humains; Ma voix ferait sur eux les effets du tonnerre, Et je verrais leurs fronts attachés à la terre : Mais je te parle en homme, et sans rien déguiser: Je me sens assez grand pour ne pas t'abuser.
Page 570 - Viens , je te le demande , au nom du même sang Qui t'a donné la vie , et qui sort de mon flanc. Ton cœur n'a pas sur moi conduit ta main cruelle. Quand Ninus expira , j'étais plus criminelle : J'en suis assez punie. Il est donc des forfaits Que le courroux des dieux ne pardonne jamais...
Page 129 - Pontife, ou chef, ou citoyen, Ne conçut un projet aussi grand que le mien. Chaque peuple, à son tour, a brillé sur la terre, Par les lois , par les arts , et surtout par la guerre. Le temps de l'Arabie est à la fin venu. Ce peuple généreux, trop long-temps inconnu, Laissait dans ses déserts ensevelir sa gloire ; Voici les jours nouveaux marqués pour la victoire.
Page 125 - L'Inde esclave et timide, et l'Egypte abaissée, Des murs de Constantin la splendeur éclipsée ; Vois l'empire romain tombant de toutes parts, Ce grand corps déchiré, dont les membres épars Languissent dispersés sans honneur et sans vie : Sur ces débris du monde élevons l'Arabie.
Page 183 - S'il a vu cette reine adorable? et qu'Antoine répond : Oui, Seigneur, je l'ai vue ; elle est incomparable. C'est que, dans Sertorius, le vieux Sertorius même est amoureux à la fois par politique et par goût, et dit, J'aime ailleurs: à mon âge il sied si mal d'aimer, Que je le cache, même à qui m'a su charmer ... (i.
Page 105 - Sainteté voudra bien pardonner la liberté que prend un des plus humbles, mais l'un des plus grands admirateurs de la vertu, de consacrer au chef de la véritable religion un écrit contre le fondateur d'une religion fausse et barbare.
Page 125 - J'apporte un joug plus noble aux nations entières. J'abolis les faux dieux; et mon culte épuré, De ma grandeur naissante est le premier degré. Ne me reproche point de tromper ma patrie ; Je détruis sa faiblesse et son idolâtrie : Sous un roi, sous un dieu, je viens la réunir; Et pour la rendre illustre, il la faut asservir.
Page 214 - J'ai voulu dans la guerre exercer ma jeunesse, Servir sous vos drapeaux, et vous offrir mon bras : Voilà le seul dessein qui conduisit mes pas.
Page 205 - L'empire est à mon fils. Périsse la marâtre, Périsse le cœur dur, de soi-même idolâtre, Qui peut goûter en paix, dans le suprême rang, Le barbare plaisir d'hériter de son sang ! Si je n'ai plus de fils , que m'importe un empire?

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