Critique de la raison pure, Volume 2

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Librairie Philosophique de Ladrange, 1864 - Causation - 544 pages
 

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Popular passages

Page 232 - ... elle ne les soutient pas. On ne peut pas se défendre de cette pensée, mais on ne peut pas, non plus, la supporter, qu'un être, que nous nous représentons comme le plus élevé de tous les êtres possibles, se dise, en quelque sorte à lui-même : Je suis . de toute éternité ; en dehors de moi rien n'existe, hormis ce qui n'existe que par ma volonté ; mais d'où suis-je donc ? Ici, tout s'écroule...
Page 101 - ... du temps comme condition de la possibilité du monde sensible ne nous serait pas donnée. Mais tout changement est soumis à sa condition qui le précède dans le temps, et sous laquelle il est donné.
Page 90 - ... composée, dans le monde, l'est de parties simples. En effet, si toutes les substances composées ne le sont pas de parties simples, toute idéede composition disparaît de l'esprit. Dès lors il ne reste plus rien, ni substance composée, ni substance simple (supprimée par hypothèse). Donc, ou bien il est impossible que tout composé disparaisse par la pensée, ou bien cette composition une fois anéantie par la pensée, quelque chose subsiste encore sans composition, c'est-à-dire quelque...
Page 241 - La raison , incessamment élevée par des arguments si puissants et qui s'accroissent perpétuellement , ne peut être tellement rabaissée par les incertitudes d'une spéculation subtile et abstraite qu'elle ne doive être arrachée à toute irrésolution sophistique comme à un songe , à la vue des merveilles de la nature et de la structure majestueuse du monde , pour parvenir de grandeur en grandeur jusqu'à la grandeur suprême (1).
Page 224 - existe, il doit exister aussi un être absolument né— « cessaire : or, il existe quelque chose, ne serait-ce « que moi-même , donc il existe un être absolument « nécessaire. La mineure contient une donnée expéri« mentale, et la majeure conclut d'une donnée expéri« mentale en général à l'existence de quelque chose de
Page 100 - Ibid., n« 530-539, ibid., p. 95-100. possède un pouvoir absolu et vraiment divin. Aussi la science s'oppose-t-elle à une telle conception. « C'en serait fait alors de l'enchaînement des phénomènes qui se déterminent les uns les autres nécessairement suivant des lois universelles, enchaînement que nous appelons nature; et avec lui disparaîtrait 'en très grande partie la marque de la vérité empirique, qui distingue la veille du sommeil. Car avec cette faculté de liberté qui n'est soumise...
Page 53 - ... intensive, c'est-à-dire un degré de réalité relativement à toutes ses facultés et même, en général, à tout ce qui constitue l'existence ; que ce degré peut décroître de plus en plus indéfiniment et qu'ainsi la prétendue substance...
Page 50 - ... d'achoppement contre toute notre Critique, s'il « était possible de démontrer a priori que tous les êtres « pensants sont des substances simples qui , comme « telles, emportent avec elles nécessairement la...
Page 213 - ... qu'une expérience indéterminée, c'est-à-dire une existence quelconque; ou bien, enfin, elles font abstraction de toute expérience et concluent, tout à fait a priori, de simples concepts à l'existence d'une cause suprême. La première preuve est la preuve physico-théologique, la deuxième, la preuve cosmologique, et la troisième, la preuve ontologique.
Page 85 - ... la chose n'est pas, un temps doit donc avoir précédé dans lequel le monde n'était pas, c'est-à-dire un temps vide, parce qu'aucune partie d'un pareil temps ne renferme en soi, plutôt qu'une autre quelconque, une condition distinctive de l'existence de préférence à la condition de la nonexistence (tout en supposant, du reste, que cette condition existe par elle-même ou par une autre cause). Plusieurs séries de choses peuvent donc bien commencer dans le monde, mais le monde lui-même...

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