Voyage en Perse de mm. Eugène Flandin, peintre, et Pascal Coste, architecte: entrepris par ordre de m. le ministre des affaires étrangères, d'après les instructions dressées par l'Institut. Publié sous les auspices de m. le ministre de l'intérieur, Volume 1

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Gide et J. Baudry, 1851 - Art

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Page 204 - A peine avaient-ils achevé, qu'ils se mirent à ramasser du menu bois et des herbes sèches, en formèrent une espèce de petit bûcher sur le bord de l'escarpement du rocher où nous nous trouvions, et l'allumèrent en murmurant des prières dans la même langue que je...
Page 203 - ... gravissant le sentier qui y conduisait, deux individus dont le costume me parut de loin différent de celui des Persans : c'étaient deux vieillards de petite taille, mais robustes et à l'œil vif. Au lieu du bonnet de peau d'agneau pointu , ils avaient la tête couverte d'un large turban à bouts pendants sur l'épaule. Leur barbe, au lieu d'être soigneusement teinte d'un beau noir, selon l'usage des Persans, était telle que les années l'avaient rendue, tout à fait blanche Ils échangèrent...
Page 204 - ... des adeptes dont la foi s'était conservée malgré les persécutions des sectateurs de Mahomet et d'Ali. Longtemps après le départ des deux Guèbres, le petit bûcher brûlait encore , et sa fumée légère montait, en colonne bleuâtre, vers le ciel. Je me sentis sous l'influence d'une impression religieuse, en me retrouvant seul à côté de ces cendres invoquées qui avaient reçu l'hommage de deux...
Page 204 - ... du caveau funéraire devant lequel nous étions. La scène qu'il représentait était exactement semblable. Ce culte avait donc encore, après plus de deux mille ans, des adeptes dont la foi s'était conservée malgré les persécutions des sectateurs de Mahomet et d'Ali. Longtemps après le départ des deux guèbres, le petit bûcher brûlait encore, et sa fumée légère montait en colonne bleuâtre vers le ciel. Je me sentis sous l'influence d'une impression religieuse, en me retrouvant seul...
Page 204 - ... parler à leur arrivée ; ce devait être du zend, la langue de Zoroastre et du Zend-Avesta, celle dont les caractères étaient gravés sur les murs de Persépolis. Pendant que ces deux Guèbres priaient devant leur feu, je levai les yeux sur le bas-relief supérieur de la façade du caveau funéraire 576 BEVUE CONTEMPORAINE.
Page 202 - ... dont le sujet paraît essentiellement religieux. A la partie supérieure est le mihr, qui semble présider à un acte du culte du feu, accompli par un personnage dans lequel j'ai cru reconnaître le roi. Ce personnage est debout, monté sur trois degrés. Il tient un arc de la main gauche et il étend la droite en signe de serment ou d'adoration vers un autel sur lequel est représentée la flamme sacrée.
Page 513 - Mohaouil, pour descendre la rive gauche du cours actuel de l'Euphrate, on commence à distinguer, au-dessus de la ligne du désert, les ondulations d'un sol accidenté, que dominent quelques rares monticules. Ces éminences, qui de loin ne paraissent être autre chose que des accidents naturels du terrain, et que recouvrent quelques broussailles rabougries, sont tout ce qui reste de Babylone.
Page 203 - Yezd , ils étaient de religion guèbre ; qu'ignicoles , comme Djemchid , le grand roi qui avait élevé les palais de Persépolis, ils n'avaient pas voulu passer auprès de ces ruines sans venir y faire une pieuse visite. — A peine avaient-ils achevé, qu'ils se mirent à ramasser du menu bois et des herbes sèches , en formèrent une...
Page 418 - C'est l'un des sommets les plus élevés de la chaîne qui, de ce point, se prolonge jusque vers les monts Zagros, à l'ouest de Kermanchàh. Le sol sur lequel sa base s'élargit est jonché de ruines qui s'étendent de chaque côté de la rivière , à une très-grande distance : ce sont des décombres de maçonnerie , des pans de murs enterrés , des briques , de la pierre , du fer , qui pêle-mêle et altérés par le feu dont la trace se retrouve partout, sont presque méconnaissables. Mélangés...
Page 149 - Rois, ruiné, désert, s'élève et s'étend de la montagne vers la plaine verdoyante, au-dessus d'une longue muraille coupée par un gigantesque escalier à rampe double; en haut, un large groupe de colonnes élégantes qui soutiennent encore quelques débris de leurs chapiteaux aériens; à gauche, les piliers massifs sur lesquels se détachent les colosses imposants qui gardaient autrefois l'entrée de la demeure royale; à droite, d'autres palais en ruines dont les murs sculptés se détachent...

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