French reading for beginners |
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Common terms and phrases
Alsace at any cost back balle brave Brisach bruit c'était capitaine chambre chevreuil chose cœur coin conj coup Croudas dark lantern Dieu dit-il draw Durlach facteur femme fenêtre Ferruccio Fridoline give GLACIER Glacier Inférieur Gontran good Good Heavens Grindelwald grow hand indic INFINITIVE j'ai j'étais Jasina jeune homme jour keep know l'Avare l'enfant laisser leva light literally look made main maison make maudit maudis Monsieur Furbach neige Nicklausse Note Obriel one's one's self open out again passer PAST PPL pauvre paysan Peau-d'ours pensée petit tambour porte prep pres present pret prit pron regarda reste rêve rien s'était same sang schilling Schuch Schuchmann seigneur shako soir soldats sort subj subjunctive syndic take tête thing time tion TRÉSOR DU VIEUX turn Ulric Tagmer upper hand used vais verb veux vieille vieux cordier Vieux-Brisach voilà word yeux Zulpick ΙΟ
Popular passages
Page 84 - C'est vous qui devez le remplacer, et vous n'en êtes pas capable. » Un mot piquant me vint sur les lèvres, mais je me contins. La lune se leva derrière la redoute de Cheverino, située à deux portées de canon de notre bivac.
Page 104 - Alors d'une chose à l'autre, M Hamel se mit à nous parler de la langue française, disant que c'était la plus belle langue du monde, la plus claire, la plus solide : qu'il fallait la garder entre nous et ne jamais l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave, tant qu'il tient bien sa langue, c'est comme s'il tenait la clef de sa prison...
Page 192 - Où l'airain sonnait le retour Du jour? Te souvient-il du lac tranquille Qu'effleurait l'hirondelle agile ; Du vent qui courbait le roseau Mobile, Et du soleil couchant sur l'eau, Si beau?
Page 105 - De temps en temps, quand je levais les yeux de dessus ma page, je voyais M. Hamel immobile dans sa chaire et fixant les objets autour de lui, comme s'il avait voulu emporter dans son regard toute sa petite maison d'école... Pensez! depuis quarante ans, il était là, à la même place, avec sa cour en face de lui et sa classe toute pareille. Seulement les bancs, les pupitres s'étaient polis, frottés par...
Page 104 - Puis il prit une grammaire et nous lut notre leçon. J'étais étonné de voir comme je comprenais. Tout ce qu'il disait me semblait facile, facile. Je crois aussi que je n'avais jamais si bien écouté, et que lui non plus n'avait jamais mis autant de patience à ses explications. On aurait dit qu'avant de s'en aller le pauvre homme voulait nous donner tout son savoir, nous le faire entrer dans la tête d'un seul coup.
Page 104 - Vos parents n'ont pas assez tenu à vous voir instruits. Ils aimaient mieux vous envoyer travailler à la terre ou aux filatures pour avoir quelques sous de plus. Moi-même n'ai-je rien à me reprocher?
Page 103 - J'apprendrai demain. Et puis tu vois ce qui arrive. Ah! c'a été le grand malheur de notre Alsace de toujours remettre son instruction à demain. Maintenant ces gens-là sont en droit de nous dire: Comment! Vous prétendiez être Français, et vous ne savez ni parler ni écrire votre langue!
Page 90 - J'ouvris les yeux, surpris de me trouver encore au monde. La redoute était de nouveau enveloppée de fumée. J'étais entouré de blessés et de morts. Mon capitaine était étendu à mes pieds: sa tête avait été broyée par un boulet, et j'étais couvert de sa cervelle et de son sang.
Page 102 - ... frayeur, je remarquai que notre maître avait sa belle redingote verte, son jabot plissé fin et la calotte de soie noire brodée qu'il ne mettait que les jours d'inspection ou de distribution de prix. Du reste, toute la classe avait quelque chose d'extraordinaire et de solennel. Mais ce qui me surprit le plus, ce fut de voir au fond de la salle, sur les bancs qui restaient vides d'habitude...
Page 103 - C'est en l'honneur de cette dernière classe qu'il avait mis ses beaux habits du dimanche, et maintenant je comprenais pourquoi ces vieux du village étaient venus s'asseoir au bout de la salle. Cela semblait dire qu'ils regrettaient de ne pas y être venus plus souvent, à cette école. C'était aussi comme une façon de remercier notre maître de ses quarante ans de bons services, et de rendre leurs devoirs à la patrie qui s'en allait.