Mithridate. Iphigénie en Aulide. Phèdre

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Lefèvre, 1822 - French drama

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Page 343 - Ce serait peut-être un moyen de réconcilier la tragédie avec quantité de personnes célèbres par leur piété et par leur doctrine, qui l'ont condamnée dans ces derniers temps...
Page 388 - J'aime. Ne pense pas qu'au moment que je t'aime, Innocente à mes yeux, je m'approuve moi-même, Ni que du fol amour qui trouble ma raison Ma lâche complaisance ait nourri le poison.
Page 425 - Que fais-je? Où ma raison se va-t-elle égarer? Moi jalouse! et Thésée est celui que j'implore! Mon époux est vivant, et moi je brûle encore ! Pour qui? Quel est le cœur où prétendent mes vœux? Chaque mot sur mon front fait dresser mes cheveux.
Page 214 - Fille d'Agamemnon, c'est moi qui la première, Seigneur, vous appelai de ce doux nom de Père. C'est moi qui, si longtemps le plaisir de vos yeux, Vous ai fait de ce nom remercier les Dieux, Et pour qui tant de fois prodiguant vos caresses Vous n'avez point du sang dédaigné les faiblesses.
Page 386 - Oui , prince , je languis , je brûle pour Thésée : Je l'aime, non point tel que l'ont vu les enfers, Volage adorateur de mille objets divers , Qui va du dieu des morts déshonorer la couche; Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche, Charmant , jeune , traînant tous les cœurs après soi , Tel qu'on dépeint nos dieux , ou tel que je vous voi.
Page 401 - Mourons. De tant d'horreurs qu'un trépas me délivre. Est-ce un malheur si grand que de cesser de vivre? La mort aux malheureux ne cause point d'effroi. Je ne crains que le nom que je laisse après moi.
Page 379 - Moi-même pour tout fruit de mes soins superflus, Maintenant je me cherche, et ne me trouve plus. Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune. Je ne me souviens plus des leçons de Neptune. Mes seuls gémissements font retentir les bois, Et mes coursiers oisifs ont oublié ma voix3. Peut-être le récit d'un amour si sauvage Vous fait en m'écoutant rougir de votre ouvrage.
Page 164 - J'ignore qui je suis; et, pour comble d'horreur. Un oracle effrayant m'attache à mon erreur, Et, quand je veux chercher le sang qui m'a fait naître, Me dit que, sans périr, je ne me puis connoîlre. DORIS. Non, non. jusques au bout vous devez le chercher; Un oracle toujours se plaît à se cacher; Toujours avec un sens il en présente un autre.
Page 213 - D'un œil aussi content, d'un cœur aussi soumis Que j'acceptais l'époux que vous m'aviez promis, Je saurai, s'il le faut, victime obéissante, Tendre au fer de Calchas une tête innocente, Et, respectant le coup par vous-même ordonné, Vous rendre tout le sang que vous m'avez donné.
Page 224 - Moi, je voulais partir aux dépens de ses jours ! Et que m'a fait à moi cette Troie où je cours ? Au pied de ses remparts quel intérêt m'appelle ? Pour qui, sourd à la voix d'une mère immortelle, Et d'un père éperdu négligeant les avis, Vais-je y chercher la mort tant prédite à leur fils ? Jamais vaisseaux partis des rives du Scamandre...

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