« et de l'Isle Tatihou, qui, après avoir longtemps servi les rois Henry III, Henry IV et Louis XIII, tant dans les armées que «< commandait M. le Mareschal de Matignon, son beau-père, qu'à faire la guerre en chef à ceux de la Ligue en Basse« Normandie, fut honoré, en 1604, du brevet de Chevalier du «Saint-Esprit. Il décéda en 1625, âgé de 67 ans. Priez Dieu « pour lui. »> 2o.- René de Carbonnel, fils du précédent et d'Anne Goyon de Matignon, épousa Claude Pellet de la Vérune; il décéda, le 27 septembre 1655, au château de Pirou, assisté par discrète personne Simon Le Creps, curé du dit lieu. Il avait 67 ans. Son corps fut embaumé, renfermé dans un cercueil de plomb et déposé dans la chapelle du château où il resta jusqu'au 8 de mars suivant, qu'on le rapporta à Canisy pour être placé auprès de son père, dans les caveaux de la chapelle sépulcrale de sa famille. 3o.- François de Carbonnel, seigneur de Méautis, appelé le Comte de Méautis-Canisy (auteur de la branche des Carbonnel de Canisy de la Paluelle, de Saint-James), fils du précédent et de Claude Pellet de la Vérune, veuf de Louise Le Roux de Gonfreville, décédé à Saint-Lo, le 21 novembre 1686, et rapporté, le lendemain, à Canisy pour être déposé dans le caveau de la famille. Il avait 68 ans. 4o.- Marie-Charlotte de Carbonnel, fille de René II de Carbonnel, marquis de Canisy, et de Catherine-Madeleine de Sillans (de Creully), décédée à Bayeux, le 1er octobre 1690, et inhumée dans ce même caveau à Canisy, le 8 octobre suivant. 5o.-Catherine-Madeleine de Sillans, épouse de Messire René II Marquis de Canisy, décédée le 26 septembre 1704, et inhumée dans la crypte, le 29 du même mois. 6o.- René II de Carbonnel, Marquis de Canisy, fils de Hervé II de Carbonnel de Canisy et de Catherine de Juyé de Camprond, veuf de Catherine-Madeleine de Sillans, et époux, en secondes noces, de Bonne-Marie-François d'Harcourt, décédé à Canisy, dans les premiers jours de mai 1730. Son corps fut déposé dans le caveau, le 4 du même mois. 7. Bonne-Marie-Françoise d'Harcourt, veuve de René II de Carbonnel, Marquis de Canisy, décédée à Coutances, vers le 10 mai 1730. Son corps, rapporté à Canisy, fut placé le 12 du même mois, auprès de son mari. On a trouvé aussi dans la crypte le cercueil en plomb d'un tout petit enfant. On ignore quel il était. 9o.- Il y avait encore deux cœurs en plomb. On croit qu'ils renferment le cœur de Hervé II de Canisy, fils de René Ier et de Claude Pellet de la Vérune, époux de Catherine de Juyé de Camprond; celui de François Carbonnel de Canisy, Evêque de Limoges, Abbé Commandataire de Montebourg et de Belleval, fils de Hervé II de Carbonnel de Canisy et de Catherine de Juyé de Camprond, décédé à Paris, le 28 octobre 1823, à l'âge de 70 ans, et inhumé dans l'église Sainte-Sophie. HAMEL, Curé-Doyen de Canisy. La Grande Voie Romaine TRAVERSANT LE DÉPARTEMENT DE LA MANCHE ET CELUI D'ILLE-ET-VILAINE. Dans un article publié sur cette voie, en 1885, M. le capitaine Tauxier identifiait les stations des itinéraires avec des localités qu'on était loin de soupçonner. Ainsi Costesiae, Costesia, qu'on regardait comme le premier nom de Coutances, était placée à Montcastre, Fanum-Martis, désignant Avranches, à Equilly, et Ad Fines occupait un point quelconque entre Pontorson et Antrain. Coutances a été écarté, dit l'auteur, parce qu'elle n'existait probablement pas à l'époque où l'on rédigea l'itinéraire, ou, si elle existait, ce ne devait être qu'un simple village occupé plus tard par les camps coutançais: Constantia Castra. Avranches était bien déjà la capitale des Abrincatui, ajoutet-il encore; mais elle n'est pas citée, parceque les troupes campaient ordinairement dans des lieux inhabités et, par conséquent, plus favorables à la discipline militaire. M. Tauxier admet néanmoins que les routiers anciens représentent la même voie et que le second n'est que le prolongement du premier. Cette voie, comme il le fait encore remarquer avec raison, évitait les grèves, les sables mouvants, où des auteurs (1) Mémoires et documents de la Société d'Archéologie et d'Histoire naturelle du département de la Manche, vie volume, page 122. Les lignes pointées indiquent les différents systèmes qui ont été tentés pour accorder les deux itinéraires. |