(29 Janvier.) Un plaisant a parodié l'épigramme contre madame la comtesse de Genlis, et fait la réponse suivante : Aujourd'hui prude, hier galante, peut bien être pédante (1) Le sieur Moreau, architecte de la ville, (2 Février 1782.) Madame la comtesse de Beauharnois, qui tient aujourd'hui le bureau d'esprit le plus accrédité, qui d'ailleurs n'est pas sans prétention encore à la beauté, doit nécessairement être en bute à beau-coup de sarcasmes. En voici un nouveau lancé contre elle; c'est un distique (2): Chloé, belle et poëte, a deux petits travers : Elle fait son visage et ne fait pas ses vers, (3 Février.) On a mis en chanson un calembour concernant madame la comtesse de Genlis. (15 Février.) On ne tarit point sur le compte de madame de Genlis. Voici encore une caricature sur elle en forme d'énigme : (2) De le Brun. (Pindare.) En physique, je suis du genre féminin ; (18 Avril 1782.) Les demoiselles Colombe, Dugazon et l'Escot, sont trois actrices de la comédie italienne, qui en font les délices. L'une a beaucoup de talent pour chanter les ariettes de bravoure italienne; elle a d'ailleurs une superbe figure. L'autre est une fort jolie actrice, qui brille surtout dans les opéras comiques français. La troisième est une jeune personne, fille du sieur Clairval; elle n'a débuté que depuis deux ans, et donne des espérances, avec un maître pour le chant, ayant autant de goût que son père. En jouant sur le nom de chacune de ces actrices, on a fait des couplets fort agréables, que voici : Air Philis demande son portrait. Circé, changeant l'homme en oiseau, Air: Faut attendre avec patience. C'est pour l'indolente richesse, Que l'on inventa les sofas ; Mais de ce lit de la mollesse, L'ardent amour ne se sert pas. Peut-on, quand on a le cœur tendre, J'aimerais mieux cent fois m'étendre Toutes les nuits sur Dugazon. Air: de Cassandre. En prenant des bains dans un fleuve, |