Cours de littérature dramatique: ou, De l'usage des passions dans le drame, Volume 1

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Charpentier, 1863 - Emotions
 

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Page 25 - D'un œil aussi content, d'un cœur aussi soumis Que j'acceptais l'époux que vous m'aviez promis, Je saurai, s'il le faut, victime obéissante, Tendre au fer de Calchas une tête innocente, Et respectant le coup par vous-même ordonné, use Vous rendre tout le sang que vous m'avez donné.
Page 370 - Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode; Et je ne hais rien tant que les contorsions De tous ces grands faiseurs de protestations, Ces affables donneurs d'embrassades frivoles, Ces obligeants diseurs d'inutiles paroles, Qui de civilités avec tous font combat, Et traitent du même air l'honnête homme et le fat.
Page 262 - ... insultants reproches et, quand ce père irrité lui donne sa malédiction, de répondre d'un air goguenard qu'il n'a que faire de ses dons ? Si la plaisanterie est excellente, en est-elle moins punissable; et la pièce où l'on fait aimer le fils insolent qui l'a faite en est-elle moins une école de mauvaises mœurs ? Je ne m'arrêterai point à parler des valets.
Page 301 - Vous pouvez sur Pyrrhus ce que j'ai pu sur lui. Que craint-on d'un enfant qui survit à sa perte? Laissez-moi le cacher en quelque île déserte : Sur les soins de sa mère on peut s'en assurer. Et mon fils avec moi n'apprendra qu'à pleurer.
Page 77 - L'homme n'est qu'un roseau le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser. Une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt; et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.
Page 100 - Il se tairait en vain : je sais mes perfidies, OEnone, et ne suis point de ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais.
Page 26 - Fille d'Agamemnon, c'est moi qui la première, Seigneur, vous appelai de ce doux nom de père C'est moi qui, si long-temps le plaisir de vos yeux, Vous ai fait de ce nom remercier les dieux ; Et pour qui, tant de fois prodiguant vos caresses, Vous n'avez point du sang dédaigné les faiblesses.
Page 146 - Ah! n'attendrissez point ici mes sentiments; Pour vous encourager ma voix manque de termes; Mon cœur ne forme point de pensers assez fermes; Moi-même en cet adieu, j'ai les larmes aux yeux. Faites votre devoir, et laissez faire aux Dieux.
Page 272 - Dont la cause à jamais s'éloignait de ma vue, Vos détours l'ont surpris, et m'en ont convaincue. Je vous l'ai confessé, je le dois soutenir. En vain vous en pourriez perdre le souvenir ; Et cet aveu honteux où vous m'avez forcée...
Page 160 - Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire, Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire...

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