Dix-septième siècle: études littéraires ...

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Lecène Oudin et cie, 1893 - French literature - 480 pages

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Page 43 - ... pensions nous attacher et nous affermir, il branle et nous quitte; et si nous le suivons, il échappe à nos prises, nous glisse et fuit d'une fuite éternelle. Rien ne s'arrête pour nous. C'est l'état qui nous est naturel, et toutefois le plus contraire à notre inclination; nous brûlons...
Page 68 - Les vices entrent dans la composition des vertus, comme les poisons entrent dans la composition des remèdes : la prudence les assemble et les tempère, et elle s'en sert utilement contre les maux de la vie.
Page 134 - J'en suis ravi, car c'est mon homme. Te souvient-il bien qu'autrefois, Nous avons conclu d'une voix Qu'il allait ramener en France Le bon goût et l'air de Térence? Plaute n'est plus qu'un plat bouffon, Et jamais il ne fit si bon Se trouver à la comédie ; Car ne pense pas qu'on y rie De maint trait jadis admiré, Et bon IN ILLO TEMPORE : Nous avons changé de méthode ; Jodelet n'est plus à la mode, Et maintenant il ne faut pas . Quitter la nature d'un pas.
Page 44 - ... qui sait si cette autre moitié de la vie où nous pensons veiller n'est pas un autre sommeil un peu différent du premier dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir ? Voilà les principales forces de part et d'autre.
Page 43 - Nous voguons sur un milieu vaste, toujours incertains et flottants, poussés d'un bout vers l'autre. Quelque terme où nous pensions nous attacher et nous affermir, il branle et nous quitte; et, si nous le suivons, il échappe à nos prises, nous glisse et fuit d'une fuite éternelle. Rien ne s'arrête pour nous...
Page 171 - ... l'indignation que la pitié du spectateur; ni qu'ils soient méchants avec excès, parce qu'on n'a point pitié d'un scélérat. Il faut donc qu'ils aient une bonté médiocre, c'est-à-dire une vertu capable de faiblesse, et qu'ils tombent dans le malheur par quelque faute qui les fasse plaindre sans les faire détester.
Page 41 - L'esprit de ce souverain juge du monde* n'est pas si indépendant qu'il ne soit sujet à être troublé par le premier tintamarre qui se fait autour de lui. Il ne faut pas le bruit d'un canon* pour empêcher ses pensées : il ne faut que le bruit d'une girouette ou d'une poulie.
Page 52 - Veux-tu qu'il me coûte toujours du sang de mon humanité, sans que tu donnes des larmes ? C'est mon affaire que ta conversion ; ne crains point, et prie avec confiance comme pour moi.
Page 197 - Je le pris tout sanglant. En baignant son visage Mes pleurs du sentiment lui rendirent l'usage ; Et, soit frayeur encore, ou pour me caresser, De ses bras innocents je me sentis presser.
Page 183 - Confonds dans ses conseils une reine cruelle. Daigne, daigne, mon Dieu, sur Mathan et sur elle Répandre cet esprit d'imprudence et d'erreur, De la chute des rois funeste avant-coureur!

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