Œuvres, Volume 4

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Page 90 - Le taureau s'irrite, le poursuit de près, frappe à coups redoublés la terre, et fond sur le voile éclatant que lui présente un combattant à pied. L'adroit Espagnol, dans le même instant, évite à la fois sa rencontre, suspend à ses cornes le voile léger, et lui darde une flèche aiguë qui de nouveau fait couler son sang. Percé bientôt de toutes les lances, blessé de ces traits...
Page 156 - Déja, dans les forêts voisines , les pins , les ormes touffus, l'antique érable, le chêne superbe, ont tombé de toutes parts sous le fer des Castillans. Des taureaux soumis au joug transportent ces bois au milieu de l'enceinte ; d'autres y traînent des rochers brisés. La chaux bouillonne dans des lacs couverts d'une épaisse fumée, et mille mains formant une chaîne dépouillent le JDarro de son sable d'or.
Page 90 - ... mugissements, s'agite en parcourant le cirque, secoue les flèches nombreuses enfoncées dans son large cou, fait voler ensemble les cailloux broyés, les lambeaux de pourpre sanglants, les flots d'écume rougie, et tombe enfin épuisé d'efforts, de colère et de douleur.
Page 88 - Au milieu du camp est un vaste cirque environné de nombreux gradins: c'est là que l'auguste relue , habile dans cet art si doux de gagner les cœurs de son peuple en s'occupant de ses plaisirs, invite souvent ses guerriers au spectacle le plus chéri des Espagnols. Là , les jeunes chefs , sans cuirasse , vêtus d'un simple habit de soie , armés seulement d'une lance, viennent , sur de rapides 'coursiers, attaquer et vaincre des taureaux sauvages.
Page 89 - Les rois, entourés de leur cour, président à ces jeux sanglants ; et l'armée entière, occupant les immenses amphithéâtres, témoigne par des cris de joie, par des transports de plaisir et d'ivresse, quel est son amour effréné pour ces antiques combats. Le signal se donne, la barrière s'ouvre, le taureau s'élance au milieu du cirque ; mais, au bruit de mille fanfares, aux cris, à la vue des spectateurs, il s'arrête, inquiet et troublé ; ses naseaux fument ; ses regards brûlants errent...
Page 91 - Cortez, sur un an« dalous , blessait et fuyait un taureau furieux. « Malgré le péril dont il est menacé , le jeune « amant regarde toujours la beauté qui toujours « l'occupe , lorsqu'il voit tomber dans l'arène la « fleur d'oranger qui parait son sein. Cortez se « précipite à terre, court, se baisse; et le tau« reau vole ; il va frapper l'imprudent Cortez «Un cri de Séraphine l'avertit.
Page 89 - ... regards brûlants errent sur les amphithéâtres: il semble également en proie à la surprise, à la fureur. Tout à coup il se précipite sur un cavalier qui le blesse et fuit rapidement à l'autre bout: le taureau s'irrite, le poursuit de près, frappe à coups redoublés la terre, et fond sur le voile éclatant que lui présente un combattant à pied. L'adroit Espagnol...
Page 131 - ... tu sais les embellir encore : tu viens ajouter un nouveau plaisir au bien qu'il fait à ses semblables : tu donnes un charme de plus aux délices d'une bonne action. Ta sévérité même est un bienfait : tu ne retranches du bonheur que ce qui pourrait le corrompre : tu ne défends de chérir que ce qu'on rougirait d'aimer. Si le sort accable au contraire une ame soumise à tes lois saintes, c'est alors, surtout, c'est alors qu'elle trouve en toi son plus ferme appui.
Page 88 - ... simple habit de soie, armés seulement d'une lance, viennent sur de rapides coursiers attaquer et vaincre des taureaux sauvages. Des soldats à pied, plus légers encore, les cheveux enveloppés dans des réseaux, tiennent d'une main un voile de pourpre, de l'autre, des flèches aiguës.

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