PIECES DETACHEES. sées par les rois d'armes. Alors, pour ob- 1° A exiger de ces rois d'armes, que dans 2° A faire certifier ces généalogies, d'abord en Irlande après leur confection, et avant leur légalisation, par six ou huit gentilshommes publiquement reconnus pour tels, et même titrés autant qu'il sera possible des lieux, cantons et provinces où les familles traitées dans ces généalogies sont domiciliées ou l'étaient avant leur émigration, puis (431) à Paris par six ou huit autres gentilshommes domiciliés en France, natifs ou originaires des mêmes lieux, cantons et provinces, et titrés autant qu'on le pourra. On entend par ces certificats, des actes par lesquels ces gentilshommes, tant ceux domiciliés en Irlande, que ceux qui le sont en France, attestent qu'ils connaissent et ont connu les derniers sujets, vivants ou morts, rapportés dans ces généalogies, qu'ils sont ou étaient nobles, qu'ils vivent ou ont vécu noblement, ont occupé des places affectées à la noblesse ou compatibles avec elle; que leurs familles sont anciennes et nobles, ont joui des priviléges de la noblesse. Après qu'on a ainsi établi la preuve de la noblesse, pour les temps où les familles sont domiciliées en Irlande, elles doivent faire preuve pour les temps qui ont suivi leur émigration en France, conformément aux usages de ce royaume, c'est-à-dire, par les titres originaux. BATARDS DES NOBLES (1). Mémoire succinct sur le rang des enfants naturels des nobles en France, avant 1600. C'est une maxime universellement reçue en France, que les enfants naturels des gentilshommes, y ont joui dès les plus anciens temps et jusqu'à l'année 1600 des priviléges (432) de la noblesse, et ont conservé (1) Extrait d'un mémoire composé par feu M. Cherin, généalogiste des ordres du roi. Cabinet de l'ordre du Saint-Esprit. 1056 leur origine. Leur état était tel (disent les les prérogatives du nom et des armes avec une brisure), des maisons dont ils tiraient savants auteurs de la seconde édition du légitimes. C'est sur ce fondement, qu'euxGlossaire de du Cange), qu'à peine faisaiton quelque différence entre eux et les enfants un terme peu usité aujourd'hui dans notre langue, et on en trouve une foule qui se mêmes employaient pour désigner leur état, qualifient bâtards. La chambre des comptes et le cabinet de l'ordre du Saint-Esprit contiennent une infinité d'actes qui prouvent ce fait, ainsi que leur rang et leur noblesse. On les voit servir dans les armées avec les autres gentilshommes, parvenir ainsi qu'eux compagnies de l'ancienne ordonnance, de chambellans de nos rois, et de gentilshommes à la chevalerie, aux places de capitaines des de leurs maisons, à celles de capitaines et emples qui établissent la considération qu'on châtelains des villes. Entre un nombre d'exmaisons, on a choisi les quatre suivants. accordait aux enfants naturels des grandes tes du roi. Il apprend que Garciot de la maison de Cominges, capitaine de cinquante Le premier est tiré d'un registre des charhommes d'armes au service du comte de Pardiac, se battit vers l'année 1409 aver Jean de Lautar, chevalier, parce que celuici lui avait reproché qu'il (433) n'était pas digne d'être appelé bátard de Cominges. fils naturel d'Arnaud-Guillaume de Lescun et Le second est celui de Jean de Lescun, quel se faisait appeler le Batard d'Armad'Anne d'Armagnac, (dite de Termes), lede Cominges et de Briançonnais, gouvergnac. Il fut maréchal de France et comte neur de Dauphiné, et lieutenant-général en Guyenne, premier chambellan du roi Louis rite, fille de Louis, marquis de Saluces et XI, et chevalier de l'ordre de Saint-Michel à d'Isabelle Paléologue Montferrat, et en eut son institution en 1469. Il épousa Margueboise et de Montferrand. deux filles mariées dans les maisons d'Am Le troisième concerne Jean d'Harcourt, signa le premier, et avant Jean de Lignefils naturel de Jean VII, comte de Harcourt. ville, et autres des plus apparents de la Les archives de Lorraine apprennent qu'il lande d'Anjou, duchesse de Lorraine, fit de cour de Lorraine, l'acte de cession que loson duché à René de Lorraine, son fils aîné, le 2 août 1473, ainsi que le contrat de mariage de Charles d'Anjou, comte du Maine, avec Jeanne de Lorraine, du 21 janvier suivant. Ce prince, qui fut depuis roi de Silesquelles il le qualifie son cher et ame cile, lui transporta la seigneurie de Gironde en Poitou, par lettres du 4 avril 1475, dans bâtard de la maison de Clèves. Le roi Louis On peut joindre à ces exemples un trait Séminaire de Joyeuse, 4 degrés. Maison royale de Saint-Cyr, 140 ans. Maison royale de l'Enfant-Jésus, 200 ans. Maison de demoiselles de Rennes, 5 degrés paternels. Chapitres nobles d'hommes. Chapitre de Saint-Jean de Lyon, 8 degrés, 4 paternels, 4 maternels, la ligne paternelle remontant à 1400 sans anoblissement connu. (438) Chapitres nobles de femmes. Chapitre de Bourbourg, à 1400, sans anoblissement connu, et 3 degrés ma ternels. de Bouxières-aux-Dames, à 1400, sans anoblissement connu et 8 degrés maternels. de Coyse en l'Argentière, 9 degrés paternels et 4 maternels. de Laveine, 1400, sans anoblissement connu, et 3 degrés maternels. de Lons-le-Saunier, 9 degrés paternels et 4 maternels. de Maubeuge, 8 quartiers paternels et 8 maternels. de Poulangy, 10 degrés paternels et 4 maternels. de Saint-Louis de Metz, à 1400, sans anoblissement connu. et 3 degrés maternels. (1) Chapitres nobles d'hommes. Chapitre d'Ainai, 100 ans de noblesse paternelle. d'Aix, preuve de naissance noble. d'Amboise, preuve d'ancienne noblesse. de Beaumes-les-Messieurs, 16 quartiers, 8 paternels et 8 maternels. (439) de Besançon, idem. de Brioude, idem. de Gigny, 4 quartiers sans les alliances du côté paternel et 4 du côté maternel avec les alliances. de Lescar, preuve de naissance noble. de Lure et de Murback, 16 quartiers, 8 paternels et 8 maternels. de Metz, 3 degrés. de Nancy, 4 degrés. de Saint-Claude, 16 quartiers, 8 du côté paternel et 8 du côté maternel. de Saint-Diez, 3 degrés. de Saint-Maxe de Bar, 3 degrés. de Saint-Pierre de Mâcon, 4 degrés, tant paternels que maternels. de Saint-Pierre de Vienne, 9 degrés du côté paternel et du côté maternel. de Saint-Victor de Marseille, 150 ans. de Savigny, 4 degrés. de Strasbourg, 8 degrés de haute noblesse. de Toul, 3 degrés. (2) (440) Chapitres nobles de femmes. Chapitre d'Alix, 8 degrés paternels sans (Les chiffres de cette table renvoient aux chiffres renfermés entre parenthèses dans le texte. L'abréviation Trisc. A ABBEVILLE (Maires et échevins d'). Voy. Maires ACTES produits en preuves de noblesse Voy. Ti- ADMINISTRATEURS (les) de la ville de Saint-Maixent AGE. Age que doivent avoir les chevaliers du St- AIDES (Cour des). Voy. Cours. AINE. Avantage de l'aîné noble dans la succession Aix (Bureau des Finances d'). Voy. Trésoriers ALENÇON (Bureau des finances d'). Voy. Tréso- ALLEMAGNE. Comment se font les preuves de no- ALLEU, avec juridiction, ne peut être donné à un AMENDE. En quel cas le roturier encourt l'amende AMIENS (Bureau des finances d'). Voy. Trésoriers ANGERS (Maires, échevins et officiers de la ville ANGLETERRE. Comment se font les preuves de no- ANGOULEME (Maires et échevins de la ville d'). ANOBLIR (pouvoir d') donné aux gens des comp- tes, 14 ANOBLIS. Les personnes non nobles et anoblies finance, tant pour leur noblesse, que pour les fiefs |