Les caractères de Théophraste: et la suite, traduite du grec. Avec Les caractères, ou les moeurs de ce siècle, Volume 4Bruyset, 1735 |
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Common terms and phrases
actions affez aifément ainfi aprés auffi auroit avoit beau bel efprit c'eft c'eſt caufe cauſe ceffe chofes cœur confcience confeil confidere connoître coûtume Dame deffein Dévot Dieu difference dire doit efprit eft toûjours eftime eſt étoient étoit excufer fage faifoit faint fans fçai fçait fçavoir fe donne fe font fe trouve feconde fecret felon femble femme fent fentimens feroit fervices fervir fes amis feul feur fiecle fincerité focieté foibleffe foient foin foit folide fommes fortune fouffrir fouvent fuis fujet gens Germanicus grace honnête homme interêt jamais jufte l'efprit l'eft laiffe ler mal maniere mauvaiſe ment merite modeftie moïen monde n'eft n'en n'eſt neceffaire paffer paffion parler paroître penfe perfonne plaifir plufieurs plûtôt pouvoit prefent prefque premiere Prince profeffion puiffe qu'à raifon railler reçû Religion reux rien s'eft s'il ſes tems Tibere toû verité vertu veut vivre vûë
Popular passages
Page 452 - Un honnête homme de cette manière est bien rare. Pourvu que l'on soit civil et agréable en compagnie , que l'on aime les plaisirs , que l'on sache vivre avec cette politesse que la routine du monde apprend , que l'on ait quelque habitude chez les grands, on passe aisément pour honnête homme ; il n'en faut pas davantage dans...
Page 272 - Bals fans intéreffer leur confcience , feraient ridicules d'y aller ; & les jeunes , à qui la bienféance le permet, ne le pourroient pas fans s'expofer à de trop grands périls. Ainfi } je tiens qu'il ne faut point aller au Bal quand on eft chrétien ; & je crois que les Directeurs feroient leur devoir, s'ils exigeoient de ceux dont ils gouvernent les confeiences, qu'ils n'y allaflent jamais «. Voyez le qua^ tricme(tome du Recueil des Lettres de M.
Page 271 - J'ai toujours crû les bals dangereux; „ ce n'a pas été feulement ma raifon qui „ me l'a fait croire , c'a encore été mon „ experience ; ôc quoique le témoignage « des Peres de l'Eglife foit bien fort , je „ tiens que fur ce. chapitre celui d'un „ Courtifan doit être de plus grand „ poids. Je fçai bien qu'il ya des gens „ qui courent moins de hazard en ces „ lieux-là que d'autres , cependant les ,, temperamens les plus froids s'y ré
Page 102 - Ce n'eft plus la vertu qui fait le merite , du moins ce n'eft plus ce merite qui eft reconnu. L'homme de bien eft opprimé , fes plus louables actions font punies , comme les plus lâches perfidies meriteroient de l'être. Sa probité qui...
Page 302 - Religion. En un mot , un envieux eft un malheureux qui vit fans honneur & fans repos , & prefque fans efpérance de converfion. Un homme d'honneur & de probité ne veut jamais de mal à celui qu'il fait être envieux & jaloux de fa fortune r en voici un bel exemple.
Page 46 - La bienféance ne permet pas que dans une compagnie d'honnêtes gens on parle de ce que l'on fçait ; il y faut parler de ce que fçavent les autres. Un homme qui a couru la mer s'entretiendra-t-il d'autres...
Page 271 - Ce ne font d'ordinaire que de jeunes gens qui compofent ces affemblées , lefquels ont affez de peine à réfifter aux tentations dans la folitude, à plus forte raifon dans ces lieux-là, où les beaux objets , les flambeaux , les violons , & l'agitation de la danfe échaufferoient des Anachoretes.
Page 366 - Celui-là aime la vertu, travaille fans ceffe à l'acquérir , & en fait mille aâes en fecret ; celui-ci ne cherche que les apparences de la vertu : ce qui fe fait fans éclat n'eft pas à fon gré, & il eft content pourvu qu'il paffe pour dévot. Un homme véritablement touché parle peu & va à la pratique ; celui qui ne l'eft pas & qui le veut paroître, parle beaucoup & ne fonge point à faire ce qu'il dit ; l'un fe mortifie en tout ce qu'il peut, l'autre cherche fes aifes...
Page 266 - ... à faire d'aimables portraits de la vertu , telles pieces feroient nommées modeftes ; encore une fois , qu'on ne s'y trompe pas , revêtues de ces caracteres beaux en aparence , elles n'auroient jamais cours dans le monde ; je dis davantage , elles ne feroient pas moins pernicieufes. Quelle force auroient des leçons de vertu prononcées par une bouche prophane , fi les...
Page 27 - Balzac une Hiftoire qui me déconcerte moi-même. Il dit qu'un Prince étranger étant à l'article de la mort, le theologien proteftant qui avoit coutume de prêcher devant lui, vint le vifiter accompagné de deux ou trois autres de la même communion, & le conjura de faire une efpece de confeffion de foi. Le prince lui répondit en foûriant, " Monfieur mon ami, j'ai " bien du déplaifir de ne vous pouvoir donner le " contentement que vous defirez de moi, vous voi...