CXXIII. AU ROI STANISLAS. LE Ciel, comme Henri, voulut vous éprouver. CXXIV. COMPLIMENT Adreffé au roi Stanislas et à madame la princeffe de la Roche-fur-Yon, fur le théâtre de Lunéville, par M. de Voltaire, qui venait d'y jouer le rôle de l'affeffeur dans l'Etourderie. O Roi dont la vertu, dont la loi nous eft chère, Efprit jufte, efprit vrai, cœur tendre et généreux, Nous devons chercher à vous plaire, Puifque vous nous rendez heureux. Et vous fille des rois, princeffe douce, affable, Pardonnez au pauvre affeffeur. CX X V. AU MEME, A la clôture du théâtre de Lunéville. DEs jeux où préfidaient les Ris et les Amours Mais la vertu dure toujours, Vous êtes de toute l'année. Nous fefions vos plaifirs, et vous les aimiez courts; Vous faites à jamais notre bonheur suprême, Et vous nous donnez tous les jours Un fpectacle inconnu trop souvent dans les cours : C'eft celui d'un roi que l'on aime. C X X VI. AU ROI DE 174 0. PRUSS E. LES lauriers d'Apollon fe fanaient fur la terre ; ,, Je veux former, dit-elle, un règne heureux et jufte ; ›› Je veux qu'un héros naiffe, et qu'il joigne à la fois Les talens de Virgile et les vertus d'Augufte, ,, Pour le bonheur du monde et l'exemple des rois. ›› Elle dit, et du ciel·les Vertus descendirent, Tout le Nord treffaillit, tout l'Olympe accourut ; Les myrtes, les lauriers, les palmes reverdirent, Et FREDERIC parut. CXXVII. AUME ME. O fils aîné de Prométhée, Dont la terre eft fi mal dotée. Pour ce Boyer, ce lourd pédant, Il voudrait brûler faintement CXXVIII. IMPROMPTU Sur une rofe demandée par le même roi. PHENIX des beaux efprits, modèle des guerriers CXXIX. A MADAME LA PRINCESSE ULRIQUE DE PRUSSE, Depuis reine de Suède. SOUVENT un peu de vérité Se mêle au plus groffier menfonge; Je vous aimais, princeffe, et j'ofais vous le dire ! (14) M. de Modène, capitaine au régiment Dauphin, a traduit ainfi ces vers charmans : Sæpè aliquid veri fecum mendacia ducunt ; Hac nocte, in fomno, demens, regnare putavi : CX X X. PLACE T Pour un homme à qui le roi de Pruffe devait de l'argent. GRAND roi, tous vos voifins vous doivent leur estime, Vos fujets vous doivent leurs cœurs; Vous recevez par-tout un tribut légitime D'amour, de refpect et d'honneurs. Chacun doit fon hommage à votre ardeur guerrière. CXXXI. AU ROI DE PRUSSE. A Berlin, le premier décembre. J'AI vu la beauté languiffante |