Page images
PDF
EPUB

chaque personne qui, en se convertissant, | rien. Ses sentiments sur l'homicide volontaire et sur la mort sont horribles. Il inspire une nonchalance du salut, sans crainte et sans repentir. Son livre n'étant point fait pour porter à la piété, il n'y étoit pas obligé : mais on est toujours obligé de ne pas en détourner. Quoi qu'on puisse dire pour excuser ses sentiments trop libres sur plusieurs choses, on ne sauroit excuser en aucune sorte ses sentiments tout païens sur la mort; car il faut renoncer à toute piété, si on ne veut au moins mourir chrétiennement: or, il ne pense qu'à mourir lâchement et mollement par tout son livre.

détruit le vieil homme en elle, que l'état de l'univers entier qui sera détruit pour faire place à de nouveaux cieux et à une nouvelle terre, comme dit l'Écriture. (II PIER., 3, 13.) | La prédiction qui y est contenue de la ruine du temple réprouvé, qui figure la ruine de l'homme réprouvé qui est en chacun de nous, et dont il est dit qu'il ne sera laissé pierre sur pierre, marque qu'il ne doit être laissé aucune passion du vieil homme; et ces effroyables guerres civiles et domestiques représentent si bien le trouble intérieur que sentent ceux qui se donnent à Dieu, qu'il n'y a rien de mieux peint, etc.

XXXII.

XXXV.

Ce qui nous trompe, en comparant ce qui s'est passé autrefois dans l'Église à ce qui s'y voit maintenant, c'est qu'ordinairement on regarde saint Athanase, sainte Thérèse et les autres saints, comme couronnés de gloire. Présen

l'on persécutoit ce grand saint, c'étoit un homme paroît véritablement ainsi. Mais au temps que qui s'appeloit Athanase; et sainte Thérèse, dans Élie étoit un homme comme nous, et sujet aux le sien, étoit une religieuse comme les autres. mêmes passions que nous, dit l'apôtre saint Jac

Le Saint-Esprit repose invisiblement dans les reliques de ceux qui sont morts dans la grace de Dieu, jusqu'à ce qu'il y paroisse visiblement dans la résurrection; et c'est ce qui rend les reliques des saints si dignes de vénération. Cartement que le temps a éclairci les choses, cela Dieu n'abandonne jamais les siens, non pas même dans le sépulcre, où leurs corps, quoique morts aux yeux des hommes, sont plus vivants devant Dien, à cause que le péché n'y est plus: au lieu qu'il y réside toujours durant cette vie, au moins quant à sa racine: car les fruits du péché n'y sont pas toujours; et cette malheu-ques (JACQ., 5, 17), pour désabuser les Chrétiens reuse racine, qui en est inséparable pendant la de cette fausse idée qui nous fait rejeter l'exemvie, fait qu'il n'est pas permis de les honorer ple des saints, comme disproportionné à notre alors, puisqu'ils sont plutôt dignes d'être hais. état : c'étoient des saints, disons-nous, ce n'est C'est pour cela que la mort est nécessaire pour mortifier entièrement cette malheureuse racine; et c'est ce qui la rend souhaitable.

XXXIII.

Les élus ignoreront leurs vertus, et les reprouvés leurs crimes. Seigneur, diront les uns et les autres, quand vous avons-nous vu avoir faim? etc. (MATTH., 25, 37, 44.)

Jésus-Christ n'a point voulu du témoignage des démons, ni de ceux qui n'avoient pas vocation; mais de Dieu et de Jean-Baptiste.

XXXIV.

Les défauts de Montaigne sont grands. Il est plein de mots sales et déshonnêtes. Cela ne vaut

pas comme nous.

XXXVI.

A ceux qui ont de la répugnance pour la religion, il faut commencer par leur montrer qu'elle n'est point contraire à la raison; ensuite, qu'elle est vénérable, et en donner du respect; après, la rendre aimable, et faire souhaiter qu'elle fût vraie; et puis, montrer par les preuson antiquité et sa sainteté par sa grandeur et ves incontestables qu'elle est vraie; faire voir par son élévation, et enfin qu'elle est aimable, parcequ'elle promet le vrai bien.

Un mot de David, ou de Moïse, comme celui-ci, Dieu circoncira les cours (Deut., 50, 6), fait juger de leur esprit. Que tous les autres discours soient équivoques, et qu'il soit incer

tain s'ils sont de philosophes ou de chrétiens, un mot de cette nature détermine tout le reste. Jusque-là l'ambiguité dure, mais non pas après. De se tromper en croyant vraie la religion chrétienne, il n'y a pas grand'chose à perdre. Mais quel malheur de se tromper en la croyant fausse!

XXXVII.

Les conditions les plus aisées à vivre selon le monde sont les plus difficiles à vivre selon Dieu: et, au contraire, rien n'est si difficile selon le monde que la vie religieuse; rien n'est plus facile que de la passer selon Dieu : rien n'est plus que d'être dans une grande charge et dans de grands biens selon le monde; rien n'est plus difficile que d'y vivre selon Dieu, et sans y prendre de part et de goût.

aisé

l'orage, lorsqu'on est assuré qu'il ne périra point. Les persécutions qui travaillent l'Église sont de cette nature.

L'histoire de l'Église doit être proprement appelée l'histoire de la vérité.

XLII.

Comme les deux sources de nos péchés sont l'orgueil et la paresse, Dieu nous a découvert en lui deux qualités pour les guérir: sa miséricorde et sa justice. Le propre de la justice est d'abattre l'orgueil; et le propre de la miséricorde est de combattre la paresse en invitant aux bonnes œuvres, selon ce passage : La miséricorde de Dieu invite à la pénitence (Rom.,2, 4); et cet autre des Ninivites: Faisons pénitence pour voir s'il n'auroit point pitié de nous. (JoN., 5,9.) Ainsi, tant s'en faut que la miséricorde de Dieu autorise le relâchement, qu'il n'y a rien, au contraire, qui le combatte davantage; L'ancien Testament contenoit les figures de et qu'au lieu de dire: S'il n'y avoit point en la joie future, et le nouveau contient les moyens Dieu de miséricorde, il faudroit faire toutes d'y arriver. Les figures étoient de joie, les sortes d'efforts pour accomplir ses préceptes; moyens sont de pénitence; et néanmoins l'a-il faut dire, au contraire, que c'est parcequ'il gneau pascal étoit mangé avec des laitues sau- y a en Dieu de la miséricorde, qu'il faut faire vages, cum amaritudinibus (Exod., 12, 8, ex tout ce qu'on peut pour les accomplir. Hebr.), pour marquer toujours qu'on ne pouvoit trouver la joie que par l'amertume.

XXXVIII.

XXXIX.

XLIII.

Tout ce qui est au monde est concupiscence Le mot de Galilée, prononcé comme par ha- de la chair, ou concupiscence des yeux, ou orsard par la foule des Juifs, en accusant Jésus-gueil de la vie (I JOAN., 2, 16), libido sentiendi, Christ devant Pilate (Luc, 25, 5), donna sujet libido sciendi, libido dominandi. Malheureuse la à Pilate d'envoyer Jésus-Christ à Hérode, en terre de malédiction que ces trois fleuves de feu quoi fut accompli le mystère, qu'il devoit être embrasent plutôt qu'ils n'arrosent! Heureux ceux qui, étant sur ces fleuves, non pas plonjugé par les Juifs et les Gentils. Le hasard en apparence fut la cause de l'accomplissement du gés, non pas entraînés, mais immobilement affermis; non pas debout, mais assis dans une mystère. assiette basse et sûre, dont ils ne se relèvent jamais avant la lumière, mais, après s'y être reposés en paix, tendent la main à celui qui doit les relever, pour les faire tenir debout et fermes dans les porches de la sainte Jérusalem, où ils n'auront plus à craindre les attaques de l'orgueil; et qui pleurent cependant, non pas de voir écouler toutes les choses périssables, mais dans le souvenir de leur chère patrie, de la Jérusalem céleste, après laquelle ils soupirent sans

XL.

Un homme me disoit un jour qu'il avoit grande joie et confiance en sortant de confession; un autre me disoit qu'il étoit en crainte. Je pensai sur cela que de ces deux on en feroit un bon, et que chacun manquoit en ce qu'il n'avoit pas le sentiment de l'autre.

XLI.

Il y a plaisir d'être dans un vaisseau battu de cesse dans la longueur de leur exil!

XLIV.

Un miracle, dit-on, affermiroit ma croyance. On parle ainsi quand on ne le voit pas. Les raisons qui, étant vues de loin, semblent borner notre vue, ne la bornent plus quand on y est arrivé. On commence à voir au-delà. Rien n'arrête la volubilité de notre esprit. Il n'y a point, dit-on, de règle qui n'ait quelque exception, ni de vérité si générale qui n'ait quelque face par où elle manque. Il suffit qu'elle ne soit pas absolument universelle pour nous donner prétexte d'appliquer l'exception au sujet présent, et de dire: Cela n'est pas toujours vrai; donc il y a des cas où cela n'est pas. Il ne reste plus qu'à montrer que celui-ci en est ; et il faut être bien maladroit, si on n'y trouve quelque jour.

[blocks in formation]

jamais (car les capitaines et les princes mêmes.
sont toujours esclaves et dépendants); mais il
espère toujours l'indépendance, et travaille tou-
jours à y venir; au lieu que le chartreux fait
vœu de ne jamais être indépendant. Ils ne diffè-
rent pas dans la servitude perpétuelle que tous
l'un a toujours, et que l'autre n'a pas.
deux ont toujours, mais dans l'espérance que

XLIX.

La propre volonté ne se satisferoit jamais quand elle auroit tout ce qu'elle souhaite; mais on est satisfait dès l'instant qu'on y renonce. Avec elle, on ne peut être que malcontent; sans elle, on ne peut être que content.

La vraie et unique vertu est de se haïr, car on est haïssable par sa concupiscence; et de chercher un être véritablement aimable, pour l'aimer. Mais comme nous ne pouvons aimer ce qui est hors de nous, il faut aimer un être qui soit en nous, et qui ne soit pas nous. Or, il n'y a que l'Etre universel qui soit tel. Le royaume de Dieu est en nous (Luc, 17, 21); le bien universel est en nous, et n'est pas nous.

Il est injuste qu'on s'attache à nous, quoiqu'on le fasse avec plaisir et volontairement. Nous tromperons ceux à qui nous en ferons naître le desir; car nous ne sommes la fin de personne, et nous n'avons pas de quoi les satisfaire. Ne sommes-nous pas prêts à mourir1? Et ainsi l'objet de leur attachement mourroit. Comme nous serions coupables de faire croire une fausseté, quoique nous la persuadassions doucement, et qu'on la crût avec plaisir, et qu'en cela on nous fit plaisir : de même nous sommes coupables, si nous nous faisons aimer, et si nous attirons les gens à s'attacher à nous. Nous devons avertir ceux qui seroient prêts à consentir au mensonge qu'ils ne doivent pas le croire, quelque avantage qui nous en revînt. De même nous devons les avertir qu'ils ne doivent pas s'attacher à nous; car il faut qu'ils passent leur vie à plaire à Dieu, ou à le chercher.

Tout en suivant scrupuleusement le texte, je crois devoir relever cette faute d'expression. Fréts à mourir signifie préparés, disposés à la mort. La pensée même de l'auteur indique

que ce n'est pas là ce qu'il a voulu dire. Il faudroit donc lire ici: Ne sommes-nous pas près de mourir? Ce qui signifie, en

Quelle différence entre un soldat et un chartreux, quant à l'obéissance? Car ils sont également obéissants et dépendants, et dans des exercices également pénibles. Mais le soldat espère toujours devenir maître, et ne le devient fort éloignée.

d'autres termes : Notre vie est si courte, et sujette à tant d'accidents, que nous ne pouvons jamais regarder la mort comme

(Note de l'édit. de 1822.)

[blocks in formation]

Toutes les religions et toutes les sectes du monde ont eu la raison naturelle pour guide. Les seuls Chrétiens ont été astreints à prendre leurs règles hors d'eux-mêmes, et à s'informer de celles que Jésus-Christ a laissées aux anciens pour nous être transmises. Il y a des gens que cette contrainte lasse. Ils veulent avoir, comme les autres peuples, la liberté de suivre leurs imaginations. C'est en vain que nous leur crions, comme les prophètes faisoient autrefois aux Juifs: Allez au milieu de l'Église; informezvous des lois que les anciens lui ont laissées, et suivez ses sentiers. Ils répondent comme les Juifs Nous n'y marcherons pas : nous voulons suivre les pensées de notre cœur, et être comme les autres peuples.

LII.

dans la foiblesse et dans l'agonie, affronter un Dieu tout-puissant et éternel?

LVI.

Je crois volontiers les histoires dont les témoins se font égorger.

LVII.

La bonne crainte vient de la foi; la fausse

crainte vient du doute. La bonne crainte porte à l'espérance, parcequ'elle naît de la foi, et vaise porte au désespoir, parcequ'on craint le qu'on espère au Dieu que l'on croit : la mauDieu auquel on n'a point de foi. Les uns craignent de le perdre, et les autres de le trouver.

LVIII.

Salomon et Job ont le mieux connu la misère de l'homme, et en ont le mieux parlé : l'un le plus heureux des hommes, et l'autre le plus malheureux ; l'un connoissant la vanité des plaisirs par expérience, l'autre la réalité des maux.

LIX.

Les païens disoient du mal d'Israël, et le prophète aussi : et tant s'en faut que les Israélites eussent droit de lui dire : Vous parlez comme les païens; qu'il fait sa plus grande force sur ce que les païens parlent comme lui. (ÉZECHIEL.)

Il y a trois moyens de croire : la raison, la coutume et l'inspiration. La religion chrétienne, qui seule a la raison, n'admet pas pour ses vrais enfants ceux qui croient sans inspiration : ce n'est pas qu'elle exclue la raison et la coutume; au contraire, il faut ouvrir son esprit aux preuves par la raison, et s'y conformer par la coutume; mais elle veut qu'on s'offre par l'humiliation aux inspirations, qui seules peuvent faire le vrai et salutaire effet: Ut non evacuetur croyance à lui sans raison, ni nous assujettir avec Dieu n'entend pas que nous soumettions notre crux Christi. (I Cor., 1, 17.)

LIII.

Jamais on ne fait le mal si pleinement et si gaiement que quand on le fait par un faux principe de conscience.

LIV.

Les Juifs, qui ont été appelés à dompter les nations et les rois, ont été esclaves du péché; et les Chrétiens, dont la vocation a été à servir et à être sujets, sont les enfants libres.

LV.

Est-ce courage à un homme mourant d'aller,

LX.

tyrannie. Mais il ne prétend pas aussi nous rendre raison de toutes choses; et pour accorder ces contrariétés, il entend nous faire voir clairement des marques divines en lui, qui nous convainquent de ce qu'il est, et s'attirer autorité

par

des merveilles et des preuves que nous ne puissions refuser; et qu'ensuite nous croyions sans hésiter les choses qu'il nous enseigne quand

nous n'y trouverons d'autre raison de les refu-
connoître si elles sont ou non.
ser, sinon que nous ne pouvons par nous-mêmes

LXI.

Il n'y a que trois sortes de personnes : les uns

LXV.

qui servent Dieu l'ayant trouvé; les autres qui | grande par sa nature! qu'elle est basse par ses s'emploient à le chercher ne l'ayant pas encore défauts! trouvé; et d'autres enfin qui vivent sans le chercher ni l'avoir trouvé. Les premiers sont raisonnables et heureux; les derniers sont fous et malheureux; ceux du milieu sont malheureux et raisonnables.

LXII.

S'il y a un Dieu, il ne faut aimer que lui, et non les créatures. Le raisonnement des impies, dans le livre de la Sagesse, n'est fondé que sur ce qu'ils se persuadent qu'il n'y a point de Dieu. Cela posé, disent-ils, jouissons donc des créatures. Mais s'ils eussent su qu'il y avoit un Dieu,

Les hommes prennent souvent leur imagina-ils eussent conclu tout le contraire. Et c'est la tion pour leur cœur ; et ils croient être convertis dès qu'ils pensent à se convertir.

La raison agit avec lenteur, et avec tant de vues et de principes différents qu'elle doit avoir toujours présents, qu'à toute heure elle s'assoupit ou elle s'égare, faute de les voir tous à-lafois. Il n'en est pas ainsi du sentiment; il agit en un instant, et toujours est prêt à agir. Il faut done, après avoir connu la vérité par la raison, tâcher de la sentir, et de mettre notre foi dans le sentiment du cœur ; autrement elle sera toujours incertaine et chancelante.

Le cœur a ses raisons que la raison ne connoît point on le sent en mille choses. C'est le cœur qui sent Dieu, et non la raison. Voilà ce que c'est que la foi parfaite, Dieu sensible au

cœur.

LXIII.

Il est de l'essence de Dieu que sa justice soit infinie aussi-bien que sa miséricorde : cependant sa justice et sa sévérité envers les réprouvés est encore moins étonnante que sa miséricorde envers les élus.

LXIV.

L'homme est visiblement fait pour penser c'est toute sa dignité et tout son mérite. Tout son devoir est de penser comme il faut ; et l'ordre de la pensée est de commencer par soi, par son auteur et sa fin. Cependant à quoi penset-on dans le monde? Jamais à cela; mais à se divertir, à devenir riche, à acquérir de la réputation, à se faire roi, sans penser à ce que c'est que d'être roi et d'être homme.

La pensée de l'homme est une chose admirable par sa nature. Il falloit qu'elle cût d'étranges défauts pour être méprisable. Mais elle en a de tels, que rien n'est plus ridicule. Qu'elle est

conclusion des sages: Il y a un Dieu, ne jouissons donc pas des créatures. Donc tout ce qui nous incite à nous attacher à la créature est mauvais, puisque cela nous empêche, ou de servir Dieu si nous le connoissons, ou de le chercher si nous l'ignorons. Or, nous sommes pleins de concupiscence: donc nous sommes pleins de mal; donc nous devons nous haïr nous-mêmes, et tout ce qui nous attache à autre chose qu'à Dieu seul.

LXVI.

Quand nous voulons penser à Dieu, combien sentons-nous de choses qui nous en détournent, et qui nous tentent de penser ailleurs! Tout cela est mauvais, et même né avec nous.

LXVII.

Il est faux que nous soyons dignes que les voulions. Si nous naissions raisonnables, et avec autres nous aiment : il est injuste que nous le quelque connoissance de nous-mêmes et des autres, nous n'aurions point cette inclination. Nous naissons pourtant avec elle nous naissons donc injustes; car chacun tend à soi. Cela est contre tout ordre : il faut tendre au général; et la pente vers soi est le commencement de tout désordre, en guerre, en police, en économie, etc.

Si les membres des communautés naturelles et civiles tendent au bien du corps, les communautés elles-mêmes doivent tendre à un autre corps plus général.

Quiconque ne hait point en soi cet amourpropre et cet instinct qui le porte à se mettre au-dessus de tout, est bien aveugle, puisque rien n'est si opposé à la justice et à la vérité. Car il est faux que nous méritions cela; et il est

« PreviousContinue »