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« Je n'adjousteray donc rien à ce que je sçay qu'il [M. de Balzac] vous

en a dit et me deffendray seulement, pour achever cette lettre, des civilités
par où vous commencés la vostre. Je veux bien croire que Cinna et Polieucte
ont esté assés heureux pour vous divertir, mais je ne m'abuseray jamais jus-
ques à m'imaginer qu'ils ayent pû servir de quelque modèle ou à la force de
vos veus ou à la piété de vos sentimentz. J'en appelle derechef à M. de Bal-
zac, et je ne doute aucunement qu'il ne soustienne avec moy que le plan de
ce merveilleux ouvrage [un poème religieux] est dressé par un génie tout à
vous et qui, n'empruntant rien de personne, se doibt nommer à très juste titre
autodidaxtos. J'espèreray que vous m'honorerés non seulement [de] ce que
vous adjousterés à ce grand coup d'essay, mais aussy de cette paraphrase de
Jheremie dont vous voulés vous deffier injustement. Puisque Mr de Balzac est
pour elle, je vous la demande avec passion et demeure de tout mon cœur,
Monsieur, Vostre très humble et très obligé serviteur, CORNEILLE. - A Rouen,
ce 18 de may 1646. »

N° 717 du fonds des nouvelles acquisitions françaises.

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« Je ne penssois pas vous pouvoir faire des reproches dans un temps où vous

me faites tant de bien, mais enfin je trouve que vos soins et vos bontés deman-
dent toutte autre chose de moy que de soufrir patiement vostre silence. Je
viens d'en faire mes pleintes à Gourville quy va passer en Languedoc, en
Provence et en Dauphiné et quy sera cependant dans trois semaines à Paris :
il me parle sy douteusement du jour du mariage que je ne vous en puis rien
dire d'assuré. »

27. Madame de Sévigné, d'après le pastel de Robert Nanteuil..

105

28. Fragment d'une lettre de Mme de Sévigné à Mme de Grignan,
sa fille..

108

Choisy estoit agréé à l'Académie. Voici encore une voix que je vous envoie
pour lui si trente-neuf ne suffisoient pas. Adieu. Aimés-moi toujours et cro
que je n'aime rien plus que vous. Je passerai le temps sic ut quimus, quando
ut volumus non possum.

<< Adieu encore une fois. Dites à ma sœur et à M. Manchon que je ne man-
querai pas de leur escrire par la première commodité. J'ay escrit à M. Mar-
chand. >>

N° 717 du fonds des nouvelles acquisitions françaises.

34. Portrait de Molière, d'après le tableau de Pierre Mignard,

gravé par B. Audran..

35. Quittance portant la signature de Molière...

127

« En la présence des notaires soubsignés, Jean-Baptiste Pocquelin de
Molière, tapissier et valet de chambre du Roy, a confessé avoir receu comp-
tant de Nicolas Melicque, escuyer, conseiller du Roy et trésorier général des
menus plaisirs et affaires de la chambre de Sa Majesté, la somme de cinq
cens livres luy ordonnée pour l'impression de la comédie et balet de la
Princesse d'Élide. Dont quittance. Faict et passé à Paris ez estudes, etc.,
l'an mil six cens soixante-dix, le trente uniesme et dernier jour d'aoust.
J.-B. P. MOLIÈRE. N. Poulle.

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No 12.764 du fonds français, fol. 235.

Gigault. »

-

<< Préface, Je ne crois pas faire un grand present au Public en lui don-
nant ces deux lettres. Il en a vû une il y a un an et je lui aurois abandonné
l'autre bien tost après, si quelques considérations ne m'avoient obligé de la
retenir. Je n'avois point pretendu m'engager dans une longue querelle en pre-
nant l'intérest de la Comédie. Mon dessein estoit seulement d'avertir l'auteur
des Imaginaires d'estre un peu plus reservé à prononcer contre plusieurs
personnes innocentes. Je crûs qu'un homme qui se mesloit de railler tant de
monde, estoit obligé d'entendre raillerie et j'eus regret de la liberté que
j'avois prise dès qu'on m'eust dit qu'il prenoit l'affaire sérieusement. >>

9. Le cardinal de Richelieu, d'après une gravure du temps (1624).
Estampes. Qb 31.

40

Estampes. Exposition.

Estampes Va 376. Topographie de la France. Seine-et-Oise (canton de
Rambouillet), t. Ier.

13. Tableau consacré à Port-Royal par la famille de Pascal, en

commémoration du miracle de la Sainte-Épine (1656).

Au-dessous de la gravure se lisent les inscriptions suivantes. A gauche :
« A J.-C. le véritable médecin. Marguerite Périer, jeune fille âgée de dix
ans, incommodée d'une fistule incurable à l'œil gauche, en ayant esté guérie
en un moment par l'attouchement de la Sainte Épine, le 24 mars 1656. » —
A droite : << Claude Baudran, âgée de quinze ans, malade depuis plus de
deux ans d'une horrible enflure de tous les intestins, eut recours à la Sainte
Épine qui la guérit miraculeusement dans un instant, au moment que les
médecins se préparoient à lui faire une dangereuse opération, le 27 may.
1657. » — Au-dessous : « Les parents de l'une et de l'autre, pleins de recon-
noissance, et pour conserver à la postérité la mémoire de ces miracles, ont
dedié ce tableau à la Sainte Épine de Jésus-Christ notre Sauveur, par la
Vertu de laquelle ils avoient reçu de Dieu ce bienfait. >>

Estampes. Topographie de la France. Seine-et-Oise (canton de Ram-
bouillet), t. Ier.

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« Is[aïe] 65. Réprobation des Juifs et conversion des Gentils. Ceux là

m'ont cherché qui ne me consultoyent point. Ceux là m'ont trouvé qui ne me
cherchoyent point. J'ay dit, me voicy, me voicy, au peuple qui n'invoquoit pas

mon nom.

« J'ay estendu mes mains tout le jour au peuple incrédule qui suit ses desirs
et qui marche dans une voye mauvaise, à ce peuple qui me provoque sans
cesse par les crimes qu'il commet en ma présence, qui s'est emporté à sacri-
fier aux idoles, etc. >>

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« Je n'adjousteray donc rien à ce que je sçay qu'il [M. de Balzac] vous

en a dit et me deffendray seulement, pour achever cette lettre, des civilités
par où vous commencés la vostre. Je veux bien croire que Cinna et Polieucte
ont esté assés heureux pour vous divertir, mais je ne m'abuseray jamais jus-
ques à m'imaginer qu'ils ayent pû servir de quelque modèle ou à la force de
vos veus ou à la piété de vos sentimentz. J'en appelle derechef M. de Bal-
zac, et je ne doute aucunement qu'il ne soustienne avec moy que le plan de
ce merveilleux ouvrage [un poème religieux] est dressé par un génie tout à
vous et qui, n'empruntant rien de personne, se doibt nommer à très juste titre
autodidaжтos. J'espèreray que vous m'honorerés non seulement [de] ce que
vous adjousterés à ce grand coup d'essay, mais aussy de cette paraphrase de
Jheremie dont vous voulés vous deffier injustement. Puisque Mr de Balzac est
pour elle, je vous la demande avec passion et demeure de tout mon cœur,
Monsieur, Vostre très humble et très obligé serviteur, CORNeille.
ce 18 de may 1646. »

N° 717 du fonds des nouvelles acquisitions françaises.

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- A Rouen,

« Je ne penssois pas vous pouvoir faire des reproches dans un temps où vous

me faites tant de bien, mais enfin je trouve que vos soins et vos bontés deman-
dent toutte autre chose de moy que de soufrir patiement vostre silence. Je
viens d'en faire mes pleintes à Gourville quy va passer en Languedoc, en
Provence et en Dauphiné et quy sera cependant dans trois semaines à Paris :
il me parle sy douteusement du jour du mariage que je ne vous en puis rien
dire d'assuré. »

No 17.045 du fonds français, fol. 115.

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