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Madame de La Fayette qui avait commencé, comme écrivain du moins, par des romans à aventures, écrivit,

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FIN D'UNE LETTRE DE MADAME DE MAINTENON

AU DUC DE RICHELIEU

sous l'influence très probablement de Racine, le roman qui est resté le type même du roman d'analyse morale: la Princesse de Clèves. Une tragédie de Racine, en prose,

II.

I I

en style simple et très pur; où tous les incidents sont des effets directs des passions des personnages et où il n'y a pas d'autres incidents que ceux-là; profondément pathétique par la simple description d'une passion qui naît, qui s'accroît, qui se combat, qui s'épuise à se combattre douloureusement et qui laisse enfin l'être qui l'a subie brisé en son corps et en son âme et incapable de bonheur : c'est la Princesse de Clèves. Ce roman fut accueilli avec la plus grande faveur. Le Doudan de ce temps-là (c'est Valincourt, l'ami de Boileau, que je veux dire) en fit une critique très ingénieuse et même exquise sous le titre de Lettres à Mme la marquise de *** sur le sujet de la Princesse de Clèves. Ce petit roman est resté le régal délicat des gens de goût. Il fut imité, sans que jamais on pût atteindre les grâces spontanées et l'atticisme du modèle.

Le roman réaliste est une autre forme du roman d'observation. Il consiste, non à observer avec attention les démarches de l'âme, mais à observer la façon d'être extérieure, l'aller et venir, le marcher, le parler, le gesticuler des gens qui nous entourent. Il y a beaucoup de réalisme dans les satires de Boileau; dans Molière et surtout dans La Bruyère il n'y a presque que cela; dans La Fontaine il y en a beaucoup encore, quoiqu'il y en ait moins. L'école de 1660 est essentiellement réaliste. Il ne se pouvait pas que le roman réaliste ne fleurît point à cette époque.

Il n'est pourtant guère représenté que par Furetière et son divertissant ouvrage, le Roman bourgeois. Ce livre est vraiment bon, surtout en sa première partie. Il nous peint avec un grand naturel les mœurs et manières des avocats, procureurs, petites gens de justice, et de leurs femmes et filles. Le trait est accusé, mais sans outrance,

et la satire ne va jamais jusqu'à la charge, comme c'était trop souvent le défaut de Scarron.

La préface est curieuse, et il en faut citer quelque chose, parce qu'elle est le programme même, extrêmement rigoureux et précis, du futur roman réaliste : « Je vous raconterai sincèrement plusieurs historiettes arrivées entre des personnes, ni héros ni héroïnes, mais bonnes gens de médiocre condition qui vont tout doucement leur chemin. Les uns seront beaux, les autres laids; les uns sages, les autres sots; et ceux-ci ont bien la mine de composer le plus grand nombre. » — Et c'est là précisément le programme que dans quelque vingt ans remplira Le Sage. Sorel, Scarron, Furetière sont au XVII siècle les ancêtres ou précurseurs, comme on voudra, de l'auteur de Gil Blas.

Le théâtre, comme on pouvait s'y attendre après Racine et Molière, fléchit extrêmement à la fin du règne de Louis XIV. La tragédie ne fut représentée que par celui que Voltaire appela plus tard « ce pauvre Campistron ». Jean Galbert de Campistron, pupille et élève chéri de Racine, se crut obligé d'écrire des tragédies, et étant un esprit très sage, en écrivit qui étaient très convenables, d'une grande régularité de plan, d'une grande clarté dans toute la conduite, mais froides et sans force. Il donnait un peu au spectateur inattentif, par son style très châtié, l'illusion de Racine. De plus, il fut le seul tragique qui pût compter pendant une quinzaine d'années. Pour toutes ces causes, il fut célèbre en son temps. Depuis, et même dès les années de sa vieillesse, il partagea avec Racine fils le ridicule qu'il y a toujours à être l'héritier d'un trop grand homme.

La comédie fut mieux partagée, sans avoir, comme on

peut croire, rien qui puisse être comparé à Molière. Molière lui-même avait son Campistron dans le jeune Baron, qu'il aimait beaucoup. Baron lui succéda comme directeur de théâtre et essaya de lui succéder en tout. Il écrivit un certain nombre de comédies : le Faloux, la Coquette, le Coquet trompé, les Adelphes, l'Andrienne et l'Homme à bonnes fortunes, son chef-d'œuvre, qui peut s'appeler une comédie autobiographique. Comme acteur, il fut très admiré, encore que La Bruyère ne pût pas le souffrir, et joua les Rodrigue avec succès jusqu'à tout près de quatrevingts ans. Le public se laissait amuser encore par Dancourt, Dufresny, Brueys et Palaprat, et surtout Regnard.

Dancourt était le Furetière du théâtre. Comédie réaliste et anecdotique, mettant sur la scène le dernier petit incident qui avait amusé Paris, avec beaucoup de gaieté et de verve; comédie satirique par conséquent, mais comme pourrait l'être un journal comique très bien illustré, telle était l'œuvre de Dancourt, non sans mérite d'ailleurs et qui faisait le bonheur de Paris. Parmi ses innombrables petits croquis dramatiques, la plupart en un acte, se détachent deux pièces de plus grand développement et de plus grande portée : le Chevalier à la mode et les Bourgeoises de qualité.

Dufresny, qui était cousin du roi par le sang, puisqu'il était petit-fils de Henri IV, et qui était proche parent de d'Assoucy par les mœurs et la façon dont il menait sa vie, toujours comblé de bienfaits par le roi et toujours ruiné, si bien que Louis XIV finit par dire : « Je ne suis pas assez riche pour nourrir Dufresny », avait peu d'invention, mais beaucoup d'esprit de mots et en même temps beaucoup de naturel dans le dialogue. Il a trop peu travaillé, mais on a applaudi beaucoup et l'on lit encore l'Esprit de

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