Ces secours, grâce à Dieu, ne nous manqueront pas ;
Les honneurs et le gain, tout me le persuade.
Cependant on s'oublie en ces communs besoins.
O vous, dont le public emporte tous les soins,
Magistrats, princes, et ministres,

Vous que doivent troubler mille accidents sinistres,
Que le malheur abat, que le bonheur corrompt,
Vous ne vous voyez point 1, vous ne voyez personne.
Si quelque bon moment à ces pensers vous donne,
Quelque flatteur vous interrompt.

Cette leçon sera la fin de ces ouvrages:
Puisse-t-elle être utile aux siècles à venir !
Je la présente aux rois, je la propose aux sages:
Par où saurois-je mieux finir?

1 Vous ne vous voyez point. « Qu'on est à plaindre dans la grandeur!... Le tumulte seul, et l'agitation qui environne le trône, en bannit les réflexions, et ne laisse jamais un instant le souverain avec lui-même. » (MASSILLON, Des exemples des grands.) Chamfort, qui se montre souvent sévère pour notre poëte, dit, à propos de ce passage: « On pourrait finir par un apologue plus parfait, mais non par de meilleurs vers. >>

FIN DES FABLES CHOISIES DE LA FONTAINE.

La Chauve-Souris, le Buisson et le Canard.
Le Chêne et le Roseau.

Le Chien qui porte à son cou le dîné de

Le Corbeau, la Gazelle, la Tortue et le Rat.

La Génisse, la Chèvre et la Brebis en so

La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Bœuf.