Vous les aimez, ces traits, et je ne les hais pas. J'y tombe au moins mal que je puis '. Dont je ne me pique point, Je tâche d'y tourner le vice en ridicule, Ne pouvant l'attaquer avec des bras d'Hercule 3. La sotte vanité jointe avecque 4 l'envie, 1 Ty tombe, etc. Vers peu correct. 2 Enfin, si dans ces vers, etc. Gela est commun, et ne valait guère la peine d'être dit. 3 Hercule. Allusion au fils de Jupiter et d'Alcmène, que ses douze travaux ont immortalisé. Ces exploits ont été résumés dans les vers suivants : Πρῶτα μὲν ἐν Νεμέη βριαρόν κατέπεφνε λέοντα. 4 Avecque. V. suprà, les Loups et les Brebis (III, 12), p. 126, n. 4. Tel est ce chétif animal' Qui voulut en grosseur au bœuf se rendre égal. La mouche à la fourmi; faisant de cet ouvrage Hommes, dieux, animaux, tout y fait quelque rôle : O ma cognée ! ô ma pauvre cognée * ! 1 Chétif animal. Allusion à la fable la Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Bœuf (I, 3), p. 10 et 11. 2 Celui qui porte, etc. Mercure, le messager des dieux. 3 Son avoir. « Qui fut bien fâché et marri? ce fut lui. Car de sa coignée dépendoit son bien et sa vie; par sa coignée vivoyt en honneur et réputation entre tous riches buscheteurs sans coignée mouroyt de faim. » (RABELAIS.) ▲ Ma pauvre cognée. «En cestuy estrif commença crier, prier, implorer, invoquer Jupiter, par oraisons moult disertes (comme vous savez que nécessité feut inventrice d'éloquence), levant la face vers les cieulx, les genoilz en terre, la teste nue, les bras haultz en l'aer, les doigtz des mains escarquillez, disant à chaque refrain de ses suffrages, à haulte voix infatiguablement: «Ma coignée, Jupiter! ma coignée, ma coignée. Rien << plus, ô Jupiter! que ma coignée ou deniers pour en achap«<ter une aultre. Hélas! ma pauvre coignée. » (RABELAIS.) 1 S'écrioit-il Jupiter, rends-la-moi ; 6 Le roi des dieux ne sait auquel entendre. 1 Olympe. V.suprà, la Mort et le Malheureux (I, 14), p. 39, n. 1. 2 Connaîtras-tu.- Connaître est employé ici comme synonyme de distinguer, reconnaître. 3 Je n'y demande rien: je n'y prétends en rien, aucunement. Une de bois. Il y a ici, dit un commentateur, une négligence qu'on ne peut mettre sur le compte de la rime : après une cognée d'or et d'argent, c'est une cognée de fer qui doit suivre. Si cette critique était juste, elle devrait s'appliquer aussi aux deux autres cognées. Mais évidemment le poëte s'est exprimé dans les trois cas en termes elliptiques; il a voulu dire une cognée à manche d'or, d'argent, de bois. Dispersée répandue. 6 Boquillons: apprentis bûcherons qui travaillent aux bosquets. Ce terme est suranné. A chacun d'eux il en montre une d'or. Ne point mentir, être content du sien, FABLE II. Le Pot de terre et le Pot de fer. Cff. Ésope, f. 329, 295; Ecclésiastique, c. 13, v. 2 et s. '. 1 Ditiori te ne socius fueris. Quid communicabit cacabus ad ollam? Quandò enim se colliserint, confringentur. 2 Feroit que sage. Qu'il ferait fort sagement. Ancienne locution. « Tu fais que sage de confesser la vérité avant qu'on te donne la gehenne pour te la faire dire. » (AMYOT, trad. de Plutarque, Vie de Marc-Aurèle, chap. x11.) Certaines éditions portent, contrairement aux corrections de La Fontaine : ferait PLUS sage. Est plus dure que la mienne, Mes gens s'en vont à trois pieds 4 Clopin clopant comme ils peuvent, A Débris. Employé ici dans le sens de brisement, destruction. 2 Dont la peau, etc. Tout ce dialogue est invraisemblable. 3 VARIANTE: Vous menacé, d'aventure. Ces deux textes emportent différence de sens. Sans la virgule avant le mot d'aventure, la phrase signifie: vous menace d'accident fâcheux. Avec la virgule, elle veut dire : vous menace par hasard. 4 Clopin clopant: en clopinant. Clopiner, expression familière qui siguifie marcher avec peine et en clochant un peu. Ce mot nous remet en mémoire le nom d'un des auteurs du Roman de la Rose, Jehan le Meung dit CLOPINEL, le boîteux. |