Page images
PDF
EPUB

et seigneurie de la Bretesche-Saint-Nom, qui fut adjugée au sieur Girard.

[graphic][merged small][merged small][merged small]

La famille de Pomereu avait possédé, presque sans interruption environ l'espace de 200 ans, la seigneurie de la Bretesche. Elle portait pour armoiries: d'azur, au chevron d'argent accompagné de trois pommes d'or, l'écu surmonté d'un heaume posé de face, à sept grilles, surmonté d'un tortil ou bourrelet sommé d'un vol d'or et d'azur (1).

(1) Moréri, Dict. hist., D'Hozier, généalogie de Bourbon-Combault.

Messire Pierre Girard, seigneur de la Bretesche-SaintNom, vendit cette seigneurie le 6 août 1736, au sieur Jean-Pierre Richard, et fut inhumé le 20 dudit mois et an, en la chapelle seigneuriale de Saint-Nom-la-Bretesche, en présence d'André Girard, curé de Fourqueux, de Michel Girard, et de François Lausseurre, ses ne

veux.

Messire Jean-Pierre Richard, écuyer, secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses finances, receveur général de Tours, seigneur de Saint-Nom-laBretesche, épousa Marie-Anne de Boullongne, dont il eut 1° Jean-Marie Richard, qui fut écuyer et receveur général des finances de Tours, et 2° Marie-Jeanne Richard, mariée âgée de vingt ans le 15 mai 1747, à messire Jean-Baptiste-Hector de Roslin, écuyer, fermier général de Sa Majesté, âgé de vingt-cinq ans.

Étant mort le 14 juillet 1747, Jean-Pierre Richard fut inhumé le lendemain en la chapelle seigneuriale, dans l'église de Saint-Nom, où son prédécesseur avait été déposé et inhumé.

A cette inhumation assistaient Jean-Marie Richard, son fils aîné d'un premier lit; son gendre Jean-Baptiste de Roslin, fils d'Edme-Joseph Roslin, écuyer, secrétaire du roi, maison et couronne de France; Louis Richard de la Bretesche, écuyer, et Jean-Richard de Saint-Nom, ses fils. Le défunt qui était mort au château de la Bretesche était âgé d'environ 73 ans.

Ses héritiers vendirent le 5 mai 1749 la terre et seigneurie de la Bretesche à messire Jacques Fricot de Lanty, chevalier, seigneur de Lanty et autres lieux, conseiller du roi en son grand conseil.

Il avait épousé dame Angélique-Marie Huché de Lanty, défunte lors de son acquisition de la seigneurie de la

Bretesche, et dont il avait eu Casimir-Narcisse Fricot de Lanty, dont il était pour lors tuteur honoraire.

I.a seigneurie de la Bretesche avait été vendue au sieur Lanty par madame Marie-Anne de Boulogne, veuve de Jean-Pierre Richard; Jean-Marie Richard; Louis Richard de la Bretesche, écuyer, tant en leur nom que comme se faisant forts de Pierre-Denis-Louis-Claude Richard de Fondeville, écuyer, receveur général des finances du roi en la ville du Mans, conseiller au Parlement de Paris; et de Jean-Baptiste-Claude Richard, écuyer, moyennant la somme de 120,000 livres (1).

Le 25 avril 1755, le sieur Fricot de Lanty, reconnaissant que le revênu de cette seigneurie n'était pas en rapport avec l'entretien du château et des dépendances, la revendit à messire Philippe Charles, Le Gendre de Villemorien, chevalier, fermier général, et à dame MarieAntoinette Bouret, son épouse, moyennant 140,000 livres (2).

Messire Jean-Nicolas de Boulogne l'acquit des mains du sieur de Villemorien, le 21 décembre 1765.

Le 21 avril 1766, haut et puissant seigneur, Jean-Nicolas de Boullogne, chevalier, baron de Marigny-leChastel, seigneur de Montereau-Faut-Yonne, Faux, Villecerf et autres lieux, conseiller du roi en tous ses conseils d'Etat et privé, intendant des finances, et haute et puissante dame Louise-Julie Feydeau de Brou, son épouse, seigneur et dame de la Bretesche-Saint-Nom,

(1) Les armes de Richard, sei- vron d'or, accompagné de deux gneur de Saint-Nom, sont: d'azur étoiles du même en chef,et d'un léau chevron d'or, accompagnévrier courant d'argent, en pointe, de trois croissants d'argent. Du- accollé de gueules bouclé d'or. buisson, (Armorial de l'Ile-de-Celles de Bouret sont : d'azur au France.) chevron d'or accompagné de (2) Les armes de Le Gendre de trois canettes d'argent. (ArmoVillemorien sont: d'azur au che-rial général, de Rietstap.

Valmartin et dépendances, firent bail à vie de ces dernières seigneuries, à messire Denis-Philibert Thiroux de Montsauge, écuyer, administrateur général des Postes, et à dame Thérèse-Antoinette Bouret, son épouse, moyennant 7,000 livres de loyer par chacun an, et l'obligation de tenir le château en bon état de réparation, et autres charges contenues audit bail.

Le 18 août 1766, M. de Boullongne, baron de Marignyle-Châtel, céda au roi en échange de la terre de Montereau-faut-Yonne la terre et seigneurie de la BretêcheSaint-Nom, consistant en un château et parc planté partie en futaie, partie en bois taillis, en cours, jardins, potagers, vergers, terres labourables, prés et vignes; et un moulin appelé le moulin de Mézu, et le tout estimé par experts: 81,940 livres. Cette seigneurie renfermait la ferme de la Tuilerie Bignon, de 466 arpents de terre labourable, prés, pâtures et châtaigneraies. Cette ferme fut acquise par le roi, le 11 février 1700, de M. de Pomereu, fils, seigneur de la Bretesche, moyennant 40,000 livres (1).

Par suite de cet accord, le roi, qui n'avait que la nue propriété de la seigneurie de la Bretesche, toucha alors les revenus et c'était à Sa Majesté que M. de Montsauge payait chaque année 7,000 livres, dont plus tard le roi Louis XVI lui fit remise, par acte du 1er janvier 1782 et ensuite par un autre acte du 2 septembre 1786, pour en jouir jusqu'à sa mort.

Quelque temps après la féodalité disparaissait, les privilèges étaient abolis, et M. Thiroux de Montsauge, dernier seigneur de la Bretesche, s'éteignait à l'aurore d'une ère nouvelle pour la nation française.

(1) Archives nationales O1, 3881, Archives de la Couronne.

[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed]
« PreviousContinue »