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1. Sceau de Philippe de Torote, chevalier, seigneur de la Bretêche en 1222.

2. Sceau et contre-sceau de la châtellenie de Poissy (XIIe siècle). 3. Sceau de la châtellenie de Villepreux en 1494.

Tirés de l'Atlas du Cartulaire des Vaux-de-Cernay, par M. A. MOUTIÉ.

ment, obtenu le 9 juin 1645, par ledit sieur de Pomereu contre demoiselle Anne Le Couturier, dame de Villepreux, ordonna la distraction au profit dudit sieur, de la haute, moyenne et basse justice de la Bretêche-SaintNom, dans l'étendue de ladite terre, comprise dans la saisie réelle de la terre de Villepreux.

Quelques jours avant cet arrêt (le 5 juin 1645), Guillaume de Pomereul (sic) fit une transaction avec les marguilliers de la fabrique de Saint-Nom, par laquelle lesdits marguilliers s'obligeaient à lui donner homme vivant ou mourant; de payer les cens et rentes y énoncés et lors du décès dudit homme vivant et mourant, de laisser jouir le seigneur des fruits des terres, ou de lui payer 18 boisseaux de grain par arpent sur les terres y mentionnées et à son choix (1).

Le 6 mars 1710 fut faite la déclaration au seigneur de la Bretêche, des biens de la fabrique de Saint-Nom, en terres et héritages se montant à 59 arpents un quart et 11 perches chargés de 7 livres 8 sols de cens et rente par chacun an (2).

Le 17 juillet 1740, Edme Laborne est nommé par les marguilliers homme vivant et mourant de la fabrique de Saint-Nom, au seigneur du lieu.

Les autres droits seigneuriaux et féodaux étaient en

dividu qui prêtait hommage au suzerain et dans lequel elle se personnifiait au point qu'à sa mort la communauté qu'il représentait semblait mourir et devait payer les droits de mutation. (L. Lalanne, Dictionnaire historique de la France.)

(1) Les abbayes étaient acca- | poration, l'abbaye par un indiblées de dons en pure aumône et au moyen de l'amortissement possédaient des fiefs ne payant aucun droit de mutation, quint ou relief, comme cela se pratiquait pour les fiefs en roture. La mort, en ouvrant une succession, donnait au seigneur ce droit de relief qui n'existait pas pour les communautés ou corporations. Pour rentrer dans ces droits, on eut l'idée de représenter la cor

(2) Les 27 et 28 floréal et 23 et 24 prairial an II, ces biens furent vendus comme biens nationaux.

usage, comme partout ailleurs, dans cette seigneurie, dite au Val-de-Galie, et nous n'en avons pas trouvé qui lui soient particuliers à l'usage.

Sa population était en 1709 de 116 feux, environ 522 habitants; en 1745, de 106 feux ou près de 487 habitants. Le Dictionnaire de la France, de Doisy, y marque 485 habitants dans le même temps. En 1864, l'on y comptait 744 habitants; enfin le dernier recensement porte à 668 personnes le nombre de sa population.

Située dans une petite plaine, sans ruisseau ni rivière, abritée au nord par la forêt de Marly, cette commune que traversent deux routes départementales est couverte de maisons fort propres pour la plupart; des jardins et des vergers lui font un nid de verdure, de fleurs et de fruits. Quantité de fermes s'y trouvent, ce sont celles de l'ancienne seigneurie ou du château, de la Tuilerie-Bignon et autres fermes royales sous Louis XV, notamment des Vaux-de-Cernay, de Valmartin, des Beurreries, etc.

La ferme de Mézu, au terroir de Chavenay, dépendait de Saint-Nom, au dernier siècle. Les tuileries y abondaient, notamment celle des Vaux, la Tuilerie-Bignon, la Tuilerie-Fargeau. La plupart de ces fermes ou hameaux sont des écarts de Saint-Nom. Ceux de Gouteval ou Goudeval et de l'Aunay ont disparu.

Dès l'an 1750, des carrières de grès propre au pavage des routes y étaient exploitées dans la forêt de Marly, sous le nom de carrières de la Bretêche. Aujourd'hui cette industrie paraît fort diminuée et cette exploitation très réduite, sinon presque complètement délaissée.

II

Les Seigneurs de la Bretêche-Saint-Nom.

La Seigneurie de la Bretêche Saint-Nom relevait, au siècle dernier, pour la justice haute, moyenne et basse, de la terre et comté de Villepreux, et, pour les deux tiers des terres, de la Seigneurie de Maisons-sur-Seine. L'autre tiers était en la mouvance et censive du Roi, du Prieuré de Notre-Dame d'Argenteuil et de Louis Phélippeaux, comte de Pontchartrain.

Dès le douzième siècle, la terre de la Bretêche eut des seigneurs particuliers. Le plus ancien que l'on connaisse est Robert de la Bretesche (de Breteschia), qui, en 1177, fut témoin d'une charte donnée par Maurice de Sully, évêque de Paris, au sujet de la vente de la moitié du moulin de Chantereine, près de Corbeil, faite par Pierre, chevalier de Chantelou, audit évêque (1). Dans la suite, plusieurs familles se partagèrent cette seigneurie.

En 1206, Roger, chevalier, seigneur de Ville-d'Avray, de la Celle-Saint-Cloud et de Rueil, en partie, confirma une vente faite à l'abbaye de Saint-Denis. Il est nommé, en 1215, seigneur dominant d'une terre à Saint-Nom-laBretesche, dans une charte donnée en faveur de l'abbaye des Vaux-de-Cernay.

Gaston de la Bretesche, chevalier, figure dans une enquête de la valeur des fiefs de la châtellenie de Poissy, faite en 1217, pour un fief de 200 livres, qui est l'un des plus considérables.

(1) Cartulaire de Notre-Dame de Paris, par B. Guérard, I, p. 52.

En 1228, Philippe de Torote, chevalier, fait un accord avec l'abbaye des Vaux-de-Cernay, au sujet des hommes de son fief de la Bretesche. Jean de Ville-d'Avray, écuyer, seigneur dudit lieu et de Saint-Nom-la-Bretesche, fait, en 1231, quelques concessions audit lieu de Saint-Nom, à l'abbaye des Vaux-de-Cernay, et notamment un amortissement.

Dans sa charte, donnée, à cet effet, au mois d'août, pardevant l'official de Paris, Johannes de Villadavreté, donne libres et quittes, en main morte, et concède à l'abbaye des Vaux-de-Cernay, les terres qu'il tient de présent, et ses comparses de l'abbaye et couvent de Sainte-Geneviève, de Paris, et du prieur de Marly, au territoire de Saint-Nom, tant à l'intérieur des clos et pourpris de la grange desdits moines des Vaux-de-Cernay qu'à l'extérieur de ladite grange: item douze sols de cens annuel, qu'ils doivent en commun servir audit Jean, à l'abbé et couvent de Sainte-Geneviève, et audit prieur de Marly, à la Saint-Rémy. Le couvent des Vaux-deCernay étant tenu payer un setier de blé en boisseau mine audit Jean et à ses héritiers, à la fête de SaintRémy, en la grange de Saint-Nom. Ledit Jean, en terminant, jura quitter ces terres de son fief (A. Moutié et L. Merlet. Cartulaire des Vaux-de-Cernay, I., p. 291).

En 1239, le même Jean (Johannes de Villa d'Avray), chevalier, paraît comme témoin avec Jean de Pissecot, Robert de Chaagney, Pierre et Jean le Vautre, chevaliers, dans une charte de vente d'une vigne, sise à Issy, faite par Pierre de Clagny et ses frères et sœurs, à l'abbaye de Notre-Dame de la Roche; ladite vigne tenue en fief de Jehan le Vautre (1).

(1) Auguste Moutié, Cartulaire et suivantes. de Notre-Dame de la Roche, p. 78

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