De la certitude: rapport à l'Académie des sciences morales et politiques, précédé d'une introduction sur les devoirs de la philosophie dans l'état présent de la société

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Ladrange, 1847 - Belief and doubt - 314 pages
 

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Page 246 - Parce qu'une loi irrésistible de notre esprit nous force à supposer une nature universelle dont participent toutes les existences particulières; que, sous les apparences diverses qui frappent nos sens, nous sommes obligés d'admettre un principe essentiellement un et invariable : ainsi , l'unité et l'identité, ou plutôt la notion de l'être qui les renferme toutes deux, tel est le principe de l'induction aussi bien que du raisonnement déductif.
Page xc - Dieu ; et si les objections de la raison contre quelque article de foi sont insolubles, il faudra dire que ce prétendu article sera faux et non révélé : ce sera une chimère de l'esprit humain, et le triomphe de cette foi pourra être comparé aux feux de joie que l'on fait après avoir été battu.
Page 208 - Je ne sais ce qu'on peut trouver de bon dans le livre de M. Huet contre M. Descartes, si ce n'est le latin : car je n'ai jamais vu de si chétif livre, pour ce qui est de la justesse d'esprit et de la solidité du raisonnement. C'est renverser la religion que d'outrer le pyrrhonisme autant qu'il fait : car la foi est fondée sur la révélation dont nous devons être assurés par la connaissance de certains faits.
Page 1 - Déterminer le caractère de h certitude et ce qui la distingue de tout ce qui n'est pas elle. Par exemple, la certitude et la plus haute probabilité se confondent-elles ? 2°. Quelle est la faculté ou quelles sont les facultés qui nous donnent la certitude ? Si on admet qu'il ya plusieurs facultés de connaître, en exposer avec précision les différences. 3°.
Page 289 - Si nous tenions à Dieu par l'entremise d'une foy vive ; si nous tenions à Dieu par luy, non par nous ; si nous avions un pied et un fondement divin, les occasions humaines n'auroient pas le pouvoir de nous esbranler, comme elles ont...
Page 95 - Pour rester fidèle au programme, il fallait exposer et discuter les plus célèbres opinions anciennes et modernes sur le problème de la certitude, et les suivre dans leurs conséquences théoriques et pratiques.
Page 80 - De quel droit, en effet, admettrai-je qu'il ya hors de moi, qu'il ya au-dessus de moi des existences distinctes de la mienne, quand je ne connais absolu-ment que moi, quand aucune de mes idées ne s'étend hors du cercle de ma conscience et de mes propres manières d'être ; quand le sujet même de ces modes purement personnel, le moi, considéré comme une substance et comme une cause, se dérobe à toutes les facultés de mon intelligence? C'est à ce point de vue que le sensualisme est nécessairement...
Page lxi - Définir avec plus de précision qu'on ne l'a fait jusqu'à présent les devoirs et les droits de l'homme en général; démontrer que les derniers ne sauraient exister sans les premiers, et que les uns comme les autres ont leur fondement commun dans la partie spirituelle de notre être, c'est-à-dire dans nos facultés intellectuelles et morales ; suivre le développement, ou si l'on veut, la réalisation successive de ces devoirs et de ces droits d'abord dans la famille , puis dans...
Page cii - Il est bien permis à quelques natures d'élite, après avoir acheté ce privilège par de longs et opiniâtres efforts, d'aimer, de comprendre la vérité sous sa forme la plus austère, de la chercher dans le monde abstrait des idées, et d'y attacher toute leur vie ; mais chez la majorité des hommes la raison ne se sépare pas de l'imagination et du sentiment. Il faut que l'idée qu'on veut introduire dans leur esprit soit en même temps un être réel, capable d'émouvoir leur âme, d'exciter...

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