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jetés sur les flammes, mais en vain. Il y avait à bord de grandes quantités de résine et de goudron, et ce fut inutile d'essayer de préserver le bateau. Les voyageurs s'élancèrent sur l'avant et demandèrent au pilote à quelle distance ils étaient de terre.

4. "A sept milles."

5. "Combien de temps avant d'y arriver?"

6. "Trois quarts d'heure comme nous allons maintenant." 7. "Y a-t-il du danger?"

8. "Assez de danger ici; voyez la fumée qui s'échappe ! Allez sur l'avant si vous voulez sauver votre vie."

9. Voyageurs, matelots, hommes, femmes et enfants se groupèrent sur l'avant. Jean Maynard demeura à son poste. Les flammes éclatèrent en une masse de feu; des nuées de fumée s'élevèrent. Le capitaine cria avec son porte-voix, "Jean Maynard!"

10. "Ohé, ohé, monsieur!" répondit le brave matelot. 11. "Comment va-t-il de l'avant?"

12. "Sud-est par est, monsieur."

13. "Portez-le sud-est, et jetez-le à la côte.”

14. De plus près en plus près il approcha du rivage.

15. De nouveau le capitaine s'écria, "Jean Maynard!"

La réponse fut faible, "Ohé, ohé, monsieur !"

16. "Pouvez-vous y tenir encore cinq minutes, Jean?" 17. "Avec l'aide de Dieu je le ferai !"

18. Les cheveux du vieillard étaient brûlés du péricrâne, une main était perdue, et ses dents serrées; cependant il resta ferme comme un rocher. Il gagna la plage avec le vaisseau. Tous, hommes, femmes et enfants, furent sauvés; Jean Maynard tomba hors du vaisseau, et son âme prit son vol vers son Dieu. Noble Jean Maynard!

QUESTIONS.-Qui était Jean Maynard? Quel cri terrible se fit entendre un jour dans le vaisseau? A quelle distance était le rivage? Où les voyageurs et les matelots allèrent-ils? Qui resta à la poupe? Quel ordre le capitaine lui donna-t-il? Combien de temps le capitaine lui demanda-t-il encore de tenir ferme? Que répondit-il? En quel état se trouva-t-il? Que réussit-il à faire? Qui seul fut perdu?

flames, but in vain. There were large quantities of resin and tar on board, and it was useless to try and save the ship. The passengers rushed forward and inquired of the pilot how far they were from land.

4. "Seven miles."

5. "How long before we reach it?"

6. "Three quarters of an hour at our present rate of steam."

7. "Is there any danger?"

8. "Danger enough here; see the smoke bursting out! Go forward if you would save your lives!"

9. Passengers and crew, men, women and children, crowded to the fore part of the ship. John Maynard stood at his post. The flames burst forth in a sheet of fire; clouds of smoke arose. The captain cried out through his trumpet, "John Maynard !"

10. "

Ay, ay, sir!" responded the brave tar.

11. "How does she head?"

12. "South-east by east, sir."

13. "Head her south-east, and run her on shore."

14. Nearer, nearer, yet nearer, she approached the shore. 15. Again the captain cried out, "John Maynard!”

The response came feebly, "Ay, ay, sir !"

16. "Can you hold on five minutes longer, John ?"

17. "By God's help I will!"

18. The old man's hair was scorched from the scalp, one hand was disabled, and his teeth were set; yet he stood firm as a rock. He beached the ship. Every man, woman and child was saved; and John Maynard dropped overboard, and his spirit took its flight to his God. Noble John Maynard!

QUESTIONS.-What was John Maynard? What terrible cry was one day heard on the ship? How far off was land? Where did the passengers and crew go? Who remained in the stern? What order did the captain give him? How much longer did the captain ask him to hold on? What did he reply? In what condition was he? What did he succeed in doing? Who alone was lost?

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1. UN laborieux cloutier travaillait toute la journée à sa forge, et sous ses coups vifs et forts des milliers d'étincelles jaillissaient autour de lui et remplissaient son atelier. Le fils de son riche voisin, M. Von Berg, venait le voir presque tous les jours, et le regardait avec plaisir pendant des heures entières.

2. Un jour le cloutier affairé lui dit en badinant: "Ne voudriez-vous pas faire quelques clous? Veuillez essayer, mon jeune maître, si ce n'est que pour passer le temps. Cela vous sera peut-être utile un jour."

3. Le jeune monsieur, n'ayant rien de mieux à faire, consentit. Il se plaça devant l'enclume, et en riant il s'assit et commença à marteler. Bientôt il fut capable d'achever un

bon clou de soulier.

4. Quelques années après, les malheurs de la guerre privèrent ce jeune homme de toute sa fortune, le forçant à émigrer en pays étranger.

5. Loin de sa patrie, dépourvu de toutes ressources, il s'arrêta dans un gros village, où la plupart des habitants étaient cordonniers. Il s'assura qu'ils dépensaient annuellement une forte somme dans l'achat de clous de soulier d'une ville voisine, et que souvent ils ne pouvaient obtenir la quantité dont ils avaient besoin, parce qu'il en fallait tant pour les souliers de l'armée, dont la plus grande partie étaient fabriqués dans ce département.

6. Le jeune Von Berg, qui déjà se voyait menacé de

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1. A LABORIOUs nail-maker worked all day at his forge, and under his strong, quick blows thousands of sparks rose around him and filled his workshop. The son of his rich neighbour, Mr. Von Berg, came to see him almost every day, and would watch him with delight for hours.

2. One day the busy nail-maker said to him in joke: "Would you not like to make some nails? Just try, my young master, if it be only to pass the time away. It may be useful to you some day."

3. The young gentleman, having nothing better to do, consented. He placed himself before the anvil, and laughing as he sat down, began to hammer. Before very long he was able to finish off a good shoe-nail.

4. Some years after, the misfortunes of war deprived this young man of all his wealth, and forced him to emigrate to a foreign country.

5. Far from his native land, stripped of all resources, he halted at a large village, where the majority of the people were shoemakers. He ascertained that they expended yearly a large sum of money in the purchase of shoe-nails from a neighbouring town, and that often they could not obtain the quantity they needed, because so many were required for the shoes of the army, most of which were made in that district.

6. The young Von Berg, who already saw himself

mourir de faim, se souvint qu'il connaissait parfaitement l'art de faire des clous de soulier. Il fit l'offre de fournir aux cordonniers du village une grande quantité de clous, selon leurs besoins, s'ils établissaient seulement un atelier. Ils y consentirent volontiers. Il commença à travailler avec enthousiasme, et se trouva bientôt dans une bonne position.

7. "Il est toujours bon," disait-il souvent, "d'apprendre quelque chose, ne serait-ce qu'à faire un clou de soulier. Il y a des circonstances dans la vie où le travail mental ne peut s'exercer, et où l'indigence peut menacer même ceux qui ont été riches. Il est bien de se prémunir contre ces éventualités en possédant quelque métier utile."

QUESTIONS.-Où le jeune Von Berg passait-il bien des heures? Que lui dit le cloutier un jour? Que fit-il? Quand est-ce que l'art acquis ainsi lui devint utile? Qu'avait-il l'habitude de dire?

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LES GRANDES CHUTES DU ST. JEAN.

1. LES chutes sont certainement belles, et consistent en ce qu'on peut appeler, civilement parlant, un fer à cheval, mais en réalité c'est la réunion de deux murs de rochers perpendiculaires, placés à peu près à angles droits l'un sur l'autre, par-dessus lesquels les eaux du St. Jean se précipitent d'un saut, et puis elles s'élancent à gros bouillons à travers une gorge profonde et étroite de près d'un mille de longueur. Elles sont le théâtre d'une légende indienne, qui a quelque vraisemblance.

2. On raconte qu'une grande horde de Mohawks fit une

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