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13. Oh! if you knew what it is to love. You say you do love; and many of your brethren lack bread to support life, clothes to cover their naked limbs, a roof to shelter them, a handful of straw to sleep upon, whilst you have all things in abundance.

14. You say that you love; and there are many sick who languish, deprived of help, upon a miserable bed; unfortunates who weep, and no one to weep with them; little children, benumbed with cold, going from door to door begging of the rich the crumbs from their table, and do not get them.

15. You say that you love your brethren; and what, then, would you do if you hated them?

16. And I say to you, whoever is able, and does not relieve his suffering brother, is his enemy; and whosoever, being able, does not feed his brother who is hungry, is a murderer.

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How can you say that you love your neighbour, when so many poor have no bread, and nothing to clothe themselves with?

You love your neighbour? Do you visit and comfort the sick? Do you pity and succour those who weep; those whose limbs are benumbed with cold? To the starving, do you give anything of the superfluities which cover your table?

If you do not, then indeed you do not love your neighbour.

Without charity, the outward work profiteth not; but whatever is done out of charity, be it ever so little and contemptible, becomes fruitful.

He does much who loves much.

He does much that does well what he does.

Should we consider our own imperfections, how much easier it would be for us to excuse the defects of our neighbour.

PARTIE III. - POÉSIE.

LA FENÊTRE OUVERTE.

(Traduit de l'anglais de LONGFELLOW. 1858.)

1 Le vieux logis muet et sombre
Se cachait sous les tilleuls verts,
Et le jour disputait à l'ombre
Les sentiers de sable couverts.

2 J'allai m'asseoir sous la fenêtre,
Et je dis: "Où donc êtes-vous ?"
Mais je n'y revis plus paraître
D'enfants rieurs aux regards doux.

3 Auprès du seuil de la demeure,
Un chien, gardant leur souvenir,
S'étonnait de voir passer l'heure
Sans qu'aucun d'eux pût revenir.

4 Son œil, où brillait la tendresse, Cherchait en vain sous les tilleuls Ses gais compagnons d'allégresse... L'ombre y tendait ses noirs linceuls !

5 J'entendis gazouiller encore
L'oiseau dont le chant familier
Toujours éveillait, dès l'aurore,
Ceux que je ne puis oublier.

6 Mais la voix des anges que j'aime, Voix qui charmait par ses doux bruits, Ne chantera, douleur suprême!

Que dans les rêves de mes nuits.

7 Et, comme nous marchions ensemble,
L'enfant qui suivait mon chemin
Disait: "Oh! que votre main tremble,
Qu'elle tremble en pressant ma main !”

QU'IL FAIT BON D'ÊTRE CANADIEN.

1 O CANADA! douce patrie,

Toi, dont les flots du Saint-Laurent
Disent à la rive fleurie

Le nom sonore et bienfaisant,
En voyant ta grande nature,
Pour nous la source de tout bien,
Notre cœur doucement murmure:
Qu'il fait bon d'être Canadien !

2 La grande voix de nos montagnes,
Qui vibre au milieu des sapins,
Et que l'écho de nos campagnes
Répète aux rivages lointains;
La fleur et la verte prairie,
Pareille à celle de l'Éden,

Tout chante à notre âme attendrie :

Qu'il fait bon d'être Canadien !

3 Quand, sur les tombeaux de nos pères,
La brise du soir, en passant,

De leurs vertus calmes et fières
Cueille le parfum odorant,
Elle répand, comme un dictame,
Les souvenirs du temps ancien,

Et chante, elle aussi, dans notre âme :
Qu'il fait bon d'être Canadien !

4 Là-bas quand le tonnerre gronde
Sur les rives de nos aïeux,

Loin des orages du vieux monde,
Sur nos bords nous vivons heureux;
Et quand nous voyons la tempête
Briser monarque et citoyen,
Avec bonheur chacun répète :

Qu'il fait bon d'être Canadien !

LA FERME.

La ferme à ce nom seul les moissons, les vergers,
Le règne pastoral, les doux soins des bergers,
Ces biens de l'âge d'or, dont l'image chérie
Plut tant à mon enfance, âge d'or de la vie,
Réveillent dans mon cœur mille regrets touchants.
Venez de vos oiseaux j'entends déjà les chants;
J'entends rouler les chars qui traînent l'abondance,
Et le bruit des fléaux qui tombent en cadence.

Ornez donc ce séjour: mais absurde; à grands frais, N'allez pas ériger une ferme en palais.

Élégante à la fois, et simple dans son style,
La ferme est aux jardins ce qu'aux vers est l'idylle.
Oh! par les dieux des champs, que le luxe effronté
De ce modeste lieu soit toujours rejeté.

N'allez pas déguiser vos pressoirs et vos granges;
Je veux voir l'appareil des moissons, des vendanges;
Que le crible, le van où le froment doré
Bondit avec la paille et retombe épuré,

La herse, les traîneaux, tout l'attirail champêtre
Sans honte à mes regards osent ici paraître.
Surtout des animaux que le tableau mouvant
Au dedans, au dehors, lui donne un air vivant.

Ce n'est plus du château la parure stérile,

La grâce inanimée et la pompe immobile :

Tout vit, tout est peuplé dans ces murs, sous ces toits.
Que d'oiseaux différents et d'instinct et de voix,
Habitant sous l'ardoise, ou la tuile ou le chaume,
Famille, nation, république, royaume,

M'occupent de leurs mœurs, m'amusent de leurs jeux.
A leur tête est le coq; père, amant, chef heureux,
Qui, roi sans tyrannie, et sultan sans mollesse,
A son sérail ailé prodiguant sa tendresse,
Aux droits de la valeur joint ceux de la beauté,
Commande avec douceur, caresse avec fierté,
Et, fait pour les plaisirs, et l'empire, et la gloire,
Aime, combat, triomphe, et chante sa victoire.
Vous aimerez à voir leurs jeux et leurs combats,
Leurs haines, leurs amours, et jusqu'à leurs repas.
La corbeille à la main, la sage ménagère
A peine a reparu, la nation légère,

Du sommet de ses tours, du penchant de ses toits,
En tourbillons bruyants descend tout à la fois.
La foule avide en cercle autour d'elle se presse;
D'autres toujours chassés, et revenant sans cesse,
Assiègent la corbeille, et jusque dans la main,
Parasites hardis, viennent ravir le grain.

Soignez donc, protégez ce peuple domestique,
Que leur logis soit sain, et non pas magnifique;
Que leur font des réduits richement décorés,
Le marbre des bassins, les grillages dorés ?
Un seul grain de millet leur plairait davantage;
La Fontaine l'a dit; O véritable sage!

La Fontaine, c'est toi qu'il faudrait en ces lieux :
Chantre heureux de l'instinct, il t'inspirerait mieux.
Le paon, fier d'étaler l'iris qui le décore,
Du dindon renvoyé l'orgueil plutôt encore,
Pourraient à nos dépens égayer ton pinceau;
Là de tes deux pigeons tu verrais le tableau.

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