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posait-elle ? Quel succès eurent-ils ? 8. Quelle fut la cause de la retraite des Américains? Combien se rendirent prisonniers ? était leur commandant? Que le chef de l'expédition était-il devenu? 9. Quelle fut la perte des deux côtés? 10. Quel sentiment cette victoire excita-t-elle au Canada? Par quoi la joie fut-elle diminuée ?

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LA BATAILLE DE CHATEAUGUAY (1813). 1. L'ARMÉE américaine aux quatre coins," sous les ordres de Hampton, après avoir pendant quelque temps attiré l'attention de nos troupes, le 21 octobre se porta directement sur notre frontière. Le même jour, aprèsmidi, vers les quatre heures, son avant-garde fit battre en retraite nos vedettes les plus avancées. Elles furent refoulées à un endroit nommé "Piper Road," à peu près à dix milles de l'église de Chateauguay. Le Major Henry, de la Milice beauharnoise, commandant à la rivière Anglaise, le fit savoir au Général de Watteville, qui immédiatement fit partir deux compagnies du 5ème de la Milice incorporée, commandées par les Capitaines Levesque et De Bartzch, et environ deux cents hommes de la Milice beauharnoise.

2. Cette force s'avança à peu près à deux lieues, jusqu'à ce que, à la tombée de la nuit, elle fit halte à l'extrémité d'un bois épais, dans lequel il eût été imprudent dans ce moment de pénétrer. Au point du jour elles furent rejointes par le Colonel De Salaberry, avec ses Voltigeurs, et par le Capitaine Ferguson, avec sa compagnie légère de Fencibles canadiens. Ainsi composé, le corps De Salaberry poussa en avant le long de la rive gauche de la rivière environ une lieue, et là il rencontra une patrouille de l'ennemi. Il fit faire halte immédiatement à ses forces. Il avait fait soigneusement quelques semaines auparavant une reconnais

consist? What success had they? 8. What caused the retreat of the Americans? How many surrendered? Who was their commander? What had become of the leader of the expedition? 9. What was the loss on each side? 10. What feeling did the victory excite in Canada? By what was the joy damped?

sub-ju-ga-tion vic-to-ri-ous

re-in-force-ments im-me-di-ate-ly de-spised'

gar-ri-son

ri-fle-men

ex-cite-ment

vol-un-teers'

in-trep-id

dis-em-barked'

prec-i-pic-es

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THE BATTLE OF CHATEAUGUAY (1813).

1. THE American army at the "four corners," under Hampton, after having for some time attracted the attention of our troops, on the 21st October moved direct on our frontier. That same afternoon, about four o'clock, his advanced guard drove in our advanced vedettes. They were driven back to a place called "Piper Road," about ten miles from the church at Chateauguay. Major Henry, of the Beauharnois Militia, in command at the English river, communicated with Major-General de Watteville, who ordered up at once two companies of the 5th Incorporated Militia, commanded by Captains Levesque and De Bartzch, and about two hundred men of the Beauharnois Militia.

2. This force advanced about two leagues, until at nightfall it halted at the extremity of a thick wood, into which it would at that moment have been imprudent to penetrate. At daybreak they were joined by Colonel De Salaberry, with his Voltigeurs, and by Captain Ferguson, with his light company of the Canadian Fencibles. Thus composed, De Salaberry pushed on along the left bank of the river about a league, and there encountered a patrol of the enemy. He instantly halted his force. He had some weeks before carefully reconnoitred this very ground, and

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sance sur ce même terrain, et savait que sur tout le cours de la rivière il n'y avait pas de meilleure position.

3. La forêt était intersectée par des ravins, desséchant un marais sur sa droite, et tombant dans la rivière qui couvrait sa gauche. Sur quatre de ces ravins, qui étaient là comme autant de fossés sur le devant, il érigea des parapets. Les trois premières lignes étaient éloignées, peut-être, de deux cents verges l'une de l'autre; la quatrième était éloignée d'un demi-mille sur l'arrière, et dominait un gué par lequel un agresseur venant de la rive droite du Chateauguay aurait pu gagner sur ses derrières. Il était de la plus grande importance de le protéger, comme le point faible de la position. Sur chacune de ces lignes de défense un parapet de bûches fut construit, s'étendant jusqu'au terrain difficile du marais sur la droite; mais la première ligne, suivant les sinuosités du ravin sur le devant, formait presqu'un angle obtus à la droite du chemin et de toute la position.

4. Toute cette journée (celle du 22) fut employée vigoureusement à renforcer ces travaux, qui en forces naturelles et artificielles ne pouvaient être surpassés. Ils avaient aussi l'avantage de contraindre l'ennemi à venir attaquer par un désert loin de ses approvisionnements; tandis que nos troupes avaient tout ce qu'elles pouvaient désirer, et elles étaient près de leurs réserves sur l'arrière. La rive droite de la rivière était couverte d'une forêt épaisse. Sur l'arrière, au gué, on eut soin de placer à peu près soixante hommes de la Milice beauharnoise.

5. Le colonel ne borna pas non plus ses précautions aux travaux dont il vient d'être parlé. Pour se fortifier le plus possible, il détacha une compagnie de trente bûcherons de la division beauharnoise pour détruire tous les ponts à une distance d'une lieue et demie de la tête de son armée; et à environ un mille en avant de la première ligne de défense mentionnée plus haut, il jeta un formidable abattis d'arbres, avec les branches qui s'étendaient en avant, qui couvraient du bord de la rivière sur sa gauche, trois ou quatre

knew that the whole course of the river presented no better position.

3. The forest was intersected by ravines, which drained a swamp on his right, and fell into the river which covered his left. On four of these ravines, which were like so many moats in his front, he threw up breastworks. The first three lines were distant, perhaps, two hundred yards from each other; the fourth was half a mile in the rear, and commanded a ford by which an assailant coming from the right bank of the Chateauguay might have got into his rear. It was most important to guarantee this-the weak point of the position. Upon each of these lines of defence a parapet of logs was constructed, which extended into the tangled swamp on the right; but the front line of all, following the sinuosities of the ravine in front, formed almost an obtuse angle to the right of the road and of the whole position.

4. This whole day (the 22nd) was employed vigorously in strengthening these works, which in strength, natural and artificial, could not be surpassed. They had also the advantage of compelling the assailant to advance to the attack through a wilderness remote from his supplies; while our troops had all they required, and were close upon their supports in the rear. The right bank of the river was covered by a thick forest. In the rear, at the ford, care was taken to post about sixty men of the Beauharnois Militia.

5. Nor did the colonel limit his precautions to the works above spoken of. To secure himself to the utmost, he detached a party of thirty axe-men of the division of Beauharnois to destroy every bridge within a league and a half of his front; and about a mile ahead of the front line of defence above described, he threw down a formidable abattis of trees, with the branches extending outwards, reaching from the bank of the river on his left, three or four acres across the front, to the savannah or

arpents sur le front, jusqu'à la savane ou marais sur la droite, qui était presqu'impraticable. Ainsi les quatre lignes intérieures furent effectivement à couvert, et l'artillerie américaine, que l'on savait se monter à, au moins, dix canons, fut rendue inutile. On ne pouvait la mettre en position.

6. A ces arrangements admirables, autant qu'à l'héroïsme de ses hommes, doivent être attribués les brillants résultats qui s'en suivirent; et au vaillant De Salaberry seul faut-il attribuer le choix du terrain et les dispositions qui y ont été prises.

7. Le 22, le Major-Général de Watteville visita les avantpostes, et approuva entièrement les précautions prises; mais les travaux pour rendre la position plus forte continuèrent sans cesse jusqu'au 25 octobre. Vers les dix heures du matin de ce dernier jour, les tirailleurs américains ouvrirent le feu sur les abattis. Alors le Lieutenant Guy, des Voltigeurs, qui était sur l'avant avec près de vingt hommes, battit en retraite, et fut couvert dans cette retraite par le Lieutenant Johnson du même régiment, commandant le piquet qui protégeait la corvée. Après une vive fusillade, les travailleurs se retirèrent dans l'intérieur des abattis, le corps qui les protégeait restant sur le devant. 8. A ce moment De Salaberry, qui avait entendu les premiers coups de feu, arriva à cheval de la première ligne de défense. Il amenait avec lui trois compagnies des Fencibles canadiens, sous Ferguson, qui se déployèrent aussitôt sur l'arrière droite des abattis. La compagnie du Capitaine J. B. Duchesnay s'étendit sur la gauche ; tandis que la compagnie du Capitaine Juchereau Duchesnay occupait, en potence, une position sur l'arrière gauche, parmi les arbres sur le bord de la rivière, afin de prendre l'ennemi en flanc s'il essayait de prendre le gué par derrière, occupé par la Milice beauharnoise.

9. On doit observer ici que dans cet endroit de son cours, entre les abattis et le gué, la rivière fait une courbe si brusque, qu'à la rentrée de l'encoignure du coude le feu

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