Récits de l'histoire de France, Volume 2

Front Cover
L. Hachette et Cie, 1854 - France - 402 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 299 - Aucun soin n'approchait de leur paisible cour; On reposait la nuit, on dormait tout le jour. Seulement au printemps, quand Flore dans les plaines Faisait taire des vents les bruyantes haleines, Quatre bœufs attelés, d'un pas tranquille et lent, 13 Promenaient dans Paris le monarque indolent.
Page 349 - ... de manière que tandis que l'indigent avait chaud, le bienfaiteur avait froid. Nul ne peut dénombrer en combien de lieux, ni en quelle quantité, il a racheté des captifs. Les nations voisines, les Espagnols, les Scots, les Bretons , les Gascons, les Saxons, les Bourguignons, peuvent attester de quelle sorte on recourait de toutes parts au nom du bienheureux pour être délivré du joug de l'esclavage. Lorsqu'il ne lui restait plus rien, il demeurait assis, triste et inquiet, d'un visage plus...
Page 348 - Fontenelle, dont je vous parlais tout à l'heure , je trouve cette anecdote : Comme il se rendait un jour auprès du roi Dagobert , au moment où il approchait du palais , il y avait là un pauvre homme dont la charrette avait versé devant la porte même du roi ; beaucoup de gens entraient et sortaient, et non-seulement aucun ne lui prêtait secours, mais la plupart passaient par-dessus lui et le foulaient aux pieds. L'homme de Dieu , en arrivant, vit l'impiété que commettaient...
Page 110 - ... maisons de moindre apparence étaient occupées par un grand nombre de familles qui exerçaient, hommes et femmes, toutes sortes de métiers , depuis l'orfèvrerie et la fabrique des armes jusqu'à l'état de tisserand et de corroyeur , depuis la broderie en soie et en or jusqu'à la plus grossière préparation de la laine et du lin. La plupart de ces familles étaient gauloises , nées sur la portion du sol que le roi s'était adjugée comme part de conquête, ou transportées...
Page 110 - Des bâtiments d'exploitation agricole, des haras, des étables, des bergeries et des granges, les masures des cultivateurs et les cabanes des serfs du domaine complétaient le village royal, qui ressemblait parfaitement, quoique sur une plus grande échelle, aux villages de l'ancienne Germanie.
Page 89 - J'ai vu des personnes, de l'un et de l'autre sexe, en qui le cerveau avait été altéré par trop .d'abstinence , surtout parmi 'celles qui habitaient dans des cellules froides et humides; elles ne savaient plus ce qu'elles faisaient, ni comment se conduire, ni ce qu'il fallait...
Page 298 - Hélas! qu'est devenu ce temps, cet heureux temps, Où les rois s'honoraient du nom de fainéants, S'endormaient sur le trône, et, me servant sans honte, Laissaient leur sceptre aux mains ou d'un maire ou d'un comte?
Page 90 - Neustrie, au domaine d'Aties sur 20 la Somme. Là, par une louable fantaisie de son maître et de son époux futur, elle reçut, non la simple éducation des filles de race germanique, qui n'apprenaient guère qu'à filer et à suivre la chasse au galop, mais l'éducation raffinée des riches Gauloises. A tous les travaux élégants d'une femme civilisée, on lui fit joindre l'étude des lettres latines et grecques, la lecture des poètes profanes et des écrivains ecclésiastiques.
Page 110 - C'était, au sixième siècle, une de ces immenses fermes, où les rois des Franks tenaient leur cour, et qu'ils préféraient aux plus belles villes de la Gaule. L'habitation royale n'avait rien de l'aspect militaire des châteaux du moyen âge; c'etait un vaste bâtiment entouré de portiques d'architecture romaine, quelquefois construit en bois poli avec soin, et orné de sculptures qui ne manquaient pas d'élégance'.
Page 349 - ... de son abattement. Que si le seigneur envoyait de quelque façon entre les mains du saint quelque chose à dépenser, aussitôt, cherchant dans son esprit, il avait coutume de dire : Rendons grâces à la clémence divine, car il nous arrive de quoi faire des rachats, el surle-champ, sans hésitation, l'effet suivait les paroles.

Bibliographic information