Essai sur l'éloquence de la chaire: panégy-riques, éloges et discours, par le cardinal Jean Sifrein Maury, Volume 3

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Belin-Mandar et Devaux, 1827 - Eloquence
 

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Page 388 - Vous êtes ingénue et naturelle : de là vient que vous faites très -bien, sans avoir besoin d'y penser, à l'égard de ceux pour qui vous avez du goût et de l'estime ; mais trop froidement dès que ce goût vous manque. Quand vous êtes sèche, votre sécheresse va assez loin.
Page 210 - Cessez d'être leurs mères, pour devenir à présent leurs juges : leur vie et leur mort sont entre vos mains. Je m'en vais prendre les voix et les suffrages : il est temps de prononcer leur arrêt, et de savoir si vous ne voulez plus avoir de miséricorde pour eux. Ils vivront, si vous continuez d'en prendre un charitable soin; et, au contraire, ils mourront et périront infailliblement, si vous les abandonnez : l'expérience ne vous permet pas d'en douter.
Page 464 - ... qu'il fallait faire retentir la parole sainte dans toute la force de son tonnerre, et placer avec moi dans cette chaire, d'un côté la mort qui vous menace, et de l'autre mon grand Dieu qui vient vous juger.
Page 389 - Au reste, comme le Roi se conduit bien moins par des maximes suivies, que par l'impression des gens qui l'environnent, et auxquels il confie son autorité, le capital est de ne perdre aucune occasion pour l'obséder par des gens sûrs, qui agissent de concert avec vous pour lui faire accomplir, dans leur vraie étendue , ses devoirs dont il n'a aucune idée.
Page 205 - ... ses sentiments, et du talent plus heureux encore et plus rare d'embraser les cœurs du feu divin dont il est consumé lui-même. Cet homme anime tout, propose les bonnes œuvres, discute les moyens, indique les ressources, écarte les obstacles, correspond à la fois avec le gouvernement, avec les riches, avec les malheureux. Son regard embrasse toutes les provinces ; il veille sans cesse pour la patrie ; il est présent à toutes les calamités ; il atteint tous les malheurs par sa bienfaisance...
Page 384 - Je ne vous parle que de Dieu et de vous : il n'est pas question de moi. Dieu merci, j'ai le cœur en paix : ma plus rude croix est de ne vous point voir; mais je vous porte sans cesse devant Dieu, dans une présence plus intime que celle des sens.
Page 389 - Ce n'est pas la fausseté que vous aurez à craindre, tant que vous la craindrez. Les gens faux ne croient pas l'être : les vrais tremblent toujours de ne l'être pas.
Page 380 - C'est dans cet esprit que nous nous sentons obligés de vous ouvrir ici notre cœur, et de continuer à vous faire part de ce qui nous touche sur le livre intitulé : Explication des Maximes des Saints. Enfin notre...
Page 389 - ... contraintes de se défier. Il ya un milieu entre l'excessive confiance qui se livre ; et la défiance qui ne sait plus à quoi s'en tenir , lorsqu'elle sent que ce qu'elle croyoit tenir, lui échappe.
Page 360 - ... sont prévenus. On dit même que vos maximes scrupuleuses vont jusqu'à ralentir votre zèle pour la conservation des conquêtes du Roi, et l'on ne manque pas d'attribuer ce scrupule aux instructions que je vous ai données dans votre enfance'.

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