Fables de La Fontaine, Volume 1

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MĂ©quignon-Marvis, 1820

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Popular passages

Page 55 - Cependant il avint qu'au sortir des forĂȘts Ce lion fut pris dans des rets, Dont ses rugissements ne le purent dĂ©faire. Sire rat accourut, et fit tant par ses dents Qu'une maille rongĂ©e emporta tout l'ouvrage. Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage.‎
Page 35 - Encor si vous naissiez Ă  l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant Ă  souffrir ; Je vous dĂ©fendrais de l'orage : Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du venu La nature envers vous me semble bien injuste.‎
Page 74 - L'un vieillard, l'autre enfant, non pas des plus petits, Mais garçon de quinze ans, si j'ai bonne mĂ©moire, Allaient vendre leur Ăąne, un certain jour de foire. Afin qu'il fĂ»t plus frais, et de meilleur dĂ©bit, On lui lia les pieds, on vous le suspendit ; Puis cet homme et son fils le portent comme un lustre.‎
Page 8 - D'ĂȘtre aussi gras que moi, lui repartit le chien. Quittez les bois, vous ferez bien : Vos pareils y sont misĂ©rables, Cancres, hĂšres et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi? Rien d'assurĂ©; point de franche lippĂ©e : Tout Ă  la pointe de l'Ă©pĂ©e. Suivez-moi, vous aurez un bien meilleur destin.‎
Page 149 - Le pot de terre en souffre; il n'eut pas fait cent pas . Que par son compagnon il fut mis en Ă©clats , Sans qu'il eĂ»t lieu de se plaindre. Ne nous associons qu'avecque nos Ă©gaux; Ou bien il nous faudra craindre Le destin d'un de ces pots.‎
Page 8 - Mais encor ? - Le collier dont je suis attachĂ© De ce que vous voyez est peut-ĂȘtre la cause. - AttachĂ© ? dit le Loup : vous ne courez donc pas OĂč vous voulez ? - Pas toujours, mais qu'importĂ© ? - Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas mĂȘme Ă  ce prix un trĂ©sor.‎
Page 45 - Moi, pour telle passer ! Vous n'y regardez pas. Qui fait l'oiseau? c'est le plumage. Je suis souris ; vivent les rats ! Jupiter confonde les chats ! Par cette adroite repartie Elle sauva deux fois sa vie. Plusieurs se sont trouvĂ©s qui, d'Ă©charpe changeants, Aux dangers, ainsi qu'elle, ont souvent fait la figue. Le sage dit, selon les gens : Vive le roi ! vive la ligue ! FABLE VI.‎
Page 17 - Sire, rĂ©pond l'Agneau, que Votre MajestĂ© Ne se mette pas en colĂšre ; Mais plutĂŽt qu'Elle considĂšre Que je me vas dĂ©saltĂ©rant Dans le courant Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ; Et que par consĂ©quent, en aucune façon, Je ne puis troubler sa boisson.‎
Page 197 - On sait assez que le Destin Adresse lĂ  les gens quand il veut qu'on enrage. Dieu nous prĂ©serve du voyage! Pour venir au chartier embourbĂ© dans ces lieux, Le voilĂ  qui dĂ©teste et jure de son mieux, Pestant, en sa fureur extrĂȘme, TantĂŽt contre les trous, puis contre ses chevaux, Contre son char, contre lui-mĂȘme.‎
Page 159 - TRAVAILLEZ, prenez de la peine: C'est le fonds qui manque le moins. Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans tĂ©moins. Gardez-vous, leur dit— il, de vendre l hĂ©ritage Que nous ont laissĂ© nos parents : Un trĂ©sor est cachĂ© dedans.‎

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